Soldats inconnus - Association Musée de La Résistance et Déportation du Pays d'Arles

Publié le par bmasson-blogpolitique

Association Musée de La Résistance et Déportation du Pays d'Arles.

Ancien collège Frédéric Mistral

Arles

07 18

 

En 1914, l’image que se font les Français des soldats africains n’est pas si éloignée de celle que se font les Allemands.

Sauvagerie, brutalité, penchants cannibales, sont autant de préjugés issus du colonialisme.

 

 

En 1915, le tirailleur « Banania » rit de toutes ses dents. Désormais, l’Africain est vu comme un grand enfant, joyeux et sympathique.

 

 

Pour les Allemands, le Noir reste un homme gouverné par des instincts sauvages et violents.

 

La Honte noire.

En mai et juin 1940, lors de la campagne de France, 15 000 tirailleurs sénégalais sont faits prisonniers par l’armée allemande. 1 500 à 3 000 d’entre eux sont assassiné, considérés comme des sous-hommes.

Les Noirs sont des trophées exotiques pour les combattants de la Wehrmacht. Les survivants n’échappent pas à la photo souvenir dont le regard trahit la peur.

Le mythe de la supériorité raciale des Aryens n’explique pas à lui seul cette haine à l’égard des soldats noirs.

En 1914/1918, pour la première fois, les soldats allemands affrontent des tirailleurs sénégalais. Effrayés, ils les décrivent comme des sauvages, des cannibales qui dévorent les prisonniers, achèvent les blessés et mutilent les morts. Les massacres de 1940 prennent racine en 1914.

Les nationalistes lancent une grande campagne d’opinion contre la « Honte noire » (Schwarze Schmach). Ils affirment que les troupes africaines violent systématiquement les femmes, diffusent des maladies, de la syphilis à la maladie du sommeil en passant par la peste et le paludisme.

Cette campagne ancre pour longtemps l’image du colonial brutal et bestial.

 

« Y a bon ! Li porter mon fourbi ! »

 

 

Massacres de 1940.

 

En 1939, avec la guerre, le souvenir de la « Honte noire » est ranimé.

Le 30 mai, Goebbels, le ministre de la propagande allemande, ordonne :

« Il faut montrer (…) combien c’était une infamie raciale et culturelle de faire venir des Nègres au bord du Rhin. Il faut dénoncer les Français comme des sadiques négrifiés. »

 

En massacrant les tirailleurs sénégalais, les soldats allemands se vengent de la peur éprouvée par leurs pères et de l’humiliation de l’occupation.

 

A Chasselay (Rhône), plusieurs dizaines de tirailleurs sont exécutés et leurs corps écrasé par les blindés. Pour les Nazis, ils n’étaient pas tout à fait de hommes.

 

La dignité silencieuse des vaincus renverse l’accusation d’animalité.

Les barbares sont derrière les appareils et les hommes devant.

 

Une « honte blanche » nous rappelle que la barbarie n’a pas de couleur.

 

 

Médaille de propagande.

Bronze.

Karl Goetz.

1920

 

Elle illustre le thème du supplice des femmes de Rhénanie livrées à la lubricité des soldats noirs.

Elle dénonce l’hypocrisie de la France qui trahit la mission civilisatrice de l’homme blanc.

La propagande allemande fustige la « honte noire » sur les cartes postales et au cinéma en passant par les brochures, le théâtre et le roman.

 

 

 

 

« Mein Kampf » est un livre rédigé par Adolf Hitler entre 1924 et 1925. Commencé pendant les neuf mois de sa détention à la prison de Landsberg à la suite du putsch de la Brasserie, l'ouvrage contient des éléments autobiographiques, l'histoire des débuts du Parti national-socialiste des travailleurs allemands et diverses réflexions sur la propagande ou l'art oratoire. L'auteur expose, dans un style empreint de haine, la « conception du monde » du national-socialisme, avec ses composantes hégémoniques, belliqueuses mais aussi racistes et ouvertement antisémites, mêlée d'irrédentisme, d'ultra-nationalisme et de revanchisme. Si l'ouvrage peut être perçu comme un véritable « livre programme », les chambres à gaz n'y sont cependant pas évoquées bien que l'auteur fasse allusion à l'utilisation des gaz de guerre de la Première Guerre mondiale en lien avec la population juive d'Allemagne. 

 source Wikipédia

 

Louis Bouquet

Lyon, 1885 – Id, 1952

Fresque de la grande poste, place Antonin Poncet, Lyon, 1937.

Maquette en triptyque – Huile et gouache  sur carton.

Musée Paul Dini, Villefranche-sur-Saône 

 

 

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Soldat masqué

 

 

Portes d'Arles sur une porte de garage.
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Collège La Courtille

Saint-Denis

2018

« On ne naît pas guerrier, on le devient.

Montre qui est le boss.

Ne pleure pas.

Méfie-toi des femmes.

Changeons l’éducation des garçons. »

 

 

 

 

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"1918 mort pour la France 

2018 mort pour l'Europe"

 

Mort pour l'Europe
Voici une de mes créations
 

« Ce ne sont pas des soldats : ce sont des hommes. Ce ne sont pas des aventuriers, des guerriers, faits pour la boucherie humaine [...] Ce sont des laboureurs et des ouvriers qu’on reconnaît dans leurs uniformes. Ce sont des civils déracinés.»

Henri Barbusse

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Publié dans histoire

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