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La nièce de Maurice Audin à la fête du PCF 13 à Fabrégoules

Publié le par bmasson-blogpolitique

La nièce de Maurice Audin à la fête du PCF 13 à Fabrégoules

Maurice Audin

Fils d’un gendarme, il fait des études de mathématiques à l'université d'Alger, obtenant sa licence en juin 1953, puis un DES en juillet.

Maurice Audin adhère au Parti communiste algérien en 1951. Maurice et Josette Audin font partie de la minorité des Français d'Algérie anticolonialistes, pour qui l'indépendance de l'Algérie est une évidence, ce qui est aussi la position du PCA. Celui-ci est interdit le 13 septembre 1955 et devient une organisation clandestine, en relation avec le FLN.

Le 11 juin 1957, il est arrêté à son domicile.

Cette disparition a des effets considérables : c'est le début de l'affaire Audin.

Dans L'Humanité, qui mentionne sa disparition dès le 4 juillet, le cas de Maurice Audin est surtout évoqué en relation avec celui d'Henri Alleg. Puis, il apparaît en première page le 13 août : « Qu'est devenu Maurice Audin ? » et le 24 : « Une lettre de Jacques Duclos à Bourgès-Maunoury sur l'affaire Maurice Audin ». Le président du groupe parlementaire communiste reprend une lettre de Josette Audin, ainsi que le rapport de la Commission internationale sur le système concentrationnaire.

Le corps de Maurice Audin n'ayant pas été retrouvé, son acte de décès est établi par un jugement du tribunal de grande instance d’Alger à la date du 21 juin 1957.

Henri Alleg est arrêté le 12 juin 1957, soit le lendemain de l'arrestation de Maurice Audin, par les hommes de la 10e division parachutiste. Il est séquestré un mois à El-Biar où il est torturé et subit de multiples interrogatoires, dont un mené après une injection de penthotal. Il est ensuite transféré au camp de Lodi où il reste un mois puis à Barberousse, la prison civile d’Alger. C'est là qu'il écrira La Question, dissimulant les pages écrites et les transmettant à ses avocats.

Avec Marine Saint Persan

Avec Marine Saint Persan

La nièce de Maurice Audin à la fête du PCF 13 à Fabrégoules

Ernest Pignon Ernest

Maurice Audin, Alger, Algérie, 2003

Photographie, sérigraphie en situation

 

Maurice Audin, torturé, disparu, victime d'un crime toujours non reconnu incarne une exigence de vérité. Ernest Pignon Ernest a tenté de suggérer la gravité et la conviction dans le dessin sérigraphié qu'il a collé dans Alger dans des lieux à courte vie.

L'Humanité du 9 juin 2017:

"Maurice Audin, membre du Parti communiste algérien (PCA) depuis 1950 – il a alors 18 ans –, est arrêté par les parachutistes du 1er RCP, le mardi 11 juin 1957. Il est assassiné, probablement le 21 juin, après avoir été horriblement torturé.

La version officielle est que le jeune homme se serait évadé lors d’un transfert. Mais, dès 1957 – et a fortiori aujourd’hui –, personne, hors les militaires et quelques responsables politiques, ne soutient sérieusement cette thèse."

(...)

"On imagine que Massu a dû être contrarié – non par humanisme – lorsqu’il apprit la nouvelle de la mort d’Audin. Certes, chaque jour, des Algériens étaient victimes du même sort. Mais l’exécution d’un jeune universitaire, père de famille, sans aucune activité violente, risque de faire du bruit en France. Il faut trouver une explication. C’est à ce moment qu’est imaginée, en concertation avec les hommes politiques d’Alger et de Paris, la version « tentative de fuite ».

(...)

"Le rôle de Josette Audin est central dans le déclenchement de l’affaire. Elle s’engage dès qu’elle peut prendre contact avec l’extérieur. Elle exige des entretiens auprès de l’état-major, elle dépose plainte. Le 13 août, le Monde publie une lettre accusatrice de sa main. Début septembre, Pierre Vidal-Naquet, historien aux engagements anticolonialistes connus, en contact avec Josette Audin, propose la création d’un comité national, officiellement fondé en novembre, incluant Laurent Schwartz, Jean Dresch, Henri-Irénée Marrou, Madeleine Rebérioux, d’autres encore."

(...)

"Longtemps, sur la foi de cette enquête, c’est un lieutenant tortionnaire, Charbonnier, qui a été considéré comme coupable de cet assassinat. En 2012, Nathalie Funès, une journaliste du Nouvel Observateur, découvre un document dans lequel un autre nom est avancé, le sergent Garcet. Hypothèse confirmée par le sordide général Aussaresses, au soir de sa vie."

(...)

"

« Qui a tué Maurice Audin ? »

Le 25 septembre 1957, à l’Assemblée, les députés évoquent l’affaire. Jacques Duclos dénonce : « Je demande qu’on nous dise dans quelles conditions et par qui Maurice Audin a été assassiné. » Ce à quoi répond le ministre socialiste Robert Lacoste : « Vous avez dit que M. Audin a été assassiné. Qu’en savez-vous ? Alors, il vous suffit, M. Duclos, de dire à la tribune de cette assemblée qu’on a tué, qu’on a assassiné, sans que vous apportiez aucune preuve, et il faut que, nous, nous supportions le poids de forfaits qui n’ont pas été commis ! » Comme il est pressé par les députés communistes, qui répètent sans cesse « Où est Maurice Audin ? », il lâche : « Qui a tué Maurice Audin ? C’est vous les assassins ! Vous avez tué des femmes et des enfants à Alger ! » Telle était l’époque."

 

Lire l'article en entier:

 

Article paru dans la Marseillaise le 12 juin 2017

"La vérité historique doit être connue"

Appel

Des personnalités appellent à faire enfin la lumière sur "l'assassinat" de Maurice Audin dans une lettre à Emmanuel Macron à l'occasion des 60 ans de la mort du mathématicien communiste disparu à Alger.

Février 2018:

Affaire Audin : le témoignage qui relance l’exigence de vérité.

 

« Je crois que c’est moi qui ai enterré le corps de Maurice Audin. » Jacques Jubier (1) a la voix un peu tremblante. Il hésite, regarde autour de lui. Mais il veut témoigner. Comme près de deux millions d’appelés, il avait préféré oublier, se taire « pour protéger (sa) famille ». Et puis, le temps a fait son œuvre. Et la peur de « représailles » de la Grande Muette s’est dissipée. C’est l’entretien publié dans nos colonnes, le 28 janvier, avec le mathématicien Cédric Villani qui l’a convaincu. Si un député de la majorité est déterminé à faire reconnaître la responsabilité de l’État français dans l’assassinat, en juin 1957, du jeune mathématicien communiste Maurice Audin, c’est que les langues peuvent commencer à se délier… 

Sébastien Jumel :

« Nous cherchons à faire reconnaître la responsabilité de l’Etat dans l’affaire Audin.  Hollande a annoncé que Maurice Audin est mort en captivité, non pas après son évasion. C’est un premier pas, mais c’est insuffisant. ».

 

A l’Assemble nationale, Josette Audin, raconte l’arrestation de son mari, sa détention. La torture jusqu’à la mort et le silence autour de sa disparition.

 

-         Pour l’avocate de la famille Audin , il faut recueillir les
témoignages des gens qui se sont tus par peur, avant qu’il ne soit trop tard.

-         Cédric Villani : « Nous appelons à d’avantages de communication officielle au sujet de la mort de Maurice Audin. C’est un travail de vérité nécessaire, non pas pour accuser mais pour assumer le passé et accompagner la famille. »

---------------------------------------------------------------------------------------------

 

"Toutes les pièces seront ouvertes, y compris celles qui ne l'ont pas été" depuis l'ouverture des archives en 2014, a assuré le chef de l'Etat. Il ne serait "pas raisonnable de reconnaître un crime d'Etat sans avoir les preuves" formelles, a-t-il estimé, mais "nous allons mettre tous les moyens en notre pouvoir pour l'établir".

 

 En attendant l’invitation officielle, je vous informe  que l’Université Nouvelle pour le 9ème arrondissement  organise une après midi de conférence /débat consacrée à l’Algérie
 

Samedi 31 mars à 14heures
au 8 rue Ernest Rouvier
Marseille 9ème.

 


Deux thèmes seront abordés lors de cette rencontre:

1) projection du  film  

Retour en Algérie” d’Emmanuel AUDRAIN, film documentaire de 52minutes et datant de 2014 en présence de Jacques PRADEL Président  de l’Association Des Pieds Noirs Progressistes  et de son frère Pierre

2) la disparition de Maurice AUDIN, jeune mathématicien communiste.

Enfin un apéritif à prix libre clôturera la journée

Nous comptons sur votre présence.

Fraternellement

MC Rumeau PCF MARSEILLE9ème

 

L’affaire Maurice Audin, 60 ans de combat pour la vérité:

 

Un long combat d’Humanité pour Maurice Audin

Dès le 15 juin 1957, quelques jours après l’arrestation du militant, l’Humanité se saisit de l’affaire. Aux côtés de sa famille, notre journal exige inlassablement, depuis plus de soixante ans, justice et vérité.

(…) « Qu’est devenu Maurice Audin ? » demande-t-il, en évoquant aussi les assassinats de Me Ali Boumendjel, de Raymonde Peschard et de Larbi Ben M’hidi, ainsi que le sort des condamnés à mort.

(…) Jusqu’au 14 février dernier, lorsque l’Humanité publie le témoignage d’un ancien appelé qui pense avoir, sur ordre, « enterré » le corps de Maurice Audin. Son récit, insoutenable, est repris dans toute la presse française et algérienne.

Publié dans histoire

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Fête du PCF à Fabrégoules

Publié le par bmasson-blogpolitique

Fête du PCF à Fabrégoules

Publié dans Politique

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Marine de Saint Persan et Marcel Baril présentent leur livre

Publié le par bmasson-blogpolitique

A Marseille

Décembre 2016

Salle des rotatives du journal "La Marseillaise"

Edition, café-littéraire, lectures, expo peintures,

librairie associative.

Nous serions très heureux si vous nous faisiez l’amitié de votre présence à la présentation du livre

L’éditeur d’âme

De Marcel BARIL

Le vendredi 11 mars 2016 dès 18h

102 rue Léon Bourgeois 13001 Marseille

Présentation du 7e livre de Marine Saint Persan alias Monique Garnerone-Espinar, édité à La Petite Edition, sur l'Algérie des années 90, face au terrorisme, un livre particulièrement vivant puisqu'il retrace une histoire vraie.
L'histoire bouleversante, tragique et heureuse, d'une famille algérienne, un grand bonheur d'écriture pour moi...

Les illustrations de cette chronique de l'Algérie des années 90, vous présentent l'essentiel des personnages, cette histoire vous plongera dans une alternance contrastée de moments de bonheur intense et dans la violence du terrorisme, qui caractérise ce livre.
Nous serons très heureux, l'équipe d'édition et moi-même, de partager avec vous, ces moments d'échange.

 

Présentation du livre de Marine de Saint Persan "L'été d'azur et de braise" par Christine de "Radio Galère" de Marseille:

Les terrasses d'Oran Le quartier Victor Hugo Les femmes détentrices de la transmission des connaissances et des informations L'Algérie coupée du monde en 1991/1992

Le difficile retour au travail Réaction phobique sur le séjour de Marine en Algérie "Va-t-on la payer?" Marine a eu honte pour eux de leur racisme

L'héroïne du roman, Kheyra, est rentrée en Algérie rejoindre sa famille. A chaque naissance, les terrasses d'Oran s'élèvent vers le ciel

Marine Saint Persan

L’été d’azur et de braise.

La petite édition

2016

Marine, ne te tais pas ! Continue de nous parler avec ta sensibilité et tes doux mots des petites gens, de leurs histoires, de la politique, de la grande histoire.

Oui, l’entraide équitable existe, et oui, les valeurs de partage sont là, sous nos yeux.

Une femme française d’origine écrit sur une femme algérienne, d’origine. Elle connaît tous les malheurs du monde : orpheline de père, elle est placée loin de sa mère et de sa fratrie. Mariée et heureuse, elle devient veuve sous la férule d’une belle-mère autoritaire. Isolée à Marseille, elle rêve de sortir des quartiers Nord et de retrouver sa famille.

Ce sont les rêves qui l’ont guidée tout au long de sa vie. Femme sans formation, elle a été ballottée par les circonstances de l’Histoire et de la vie. Mais elle n’a jamais baissé les bras. C’est par la pugnacité, le goût de l’effort et du dépassement de soi, par l’organisation et l’entraide qu’elle va accéder à tous ses souhaits et réaliser ses rêves les plus inaccessibles. Quel exemple !

Et Marine, tu nous parles de toi et de tes rêves généreux de curiosité et d’ouverture d’esprit. La ligne d’horizon vers l’Algérie t’intriguait. Les mœurs de là-bas t’intéressaient. Ta description de votre sortie en cachette pendant le couvre-feu est la preuve que la pétillante vie est plus forte que la chape mortifère du contrôle des autres.

L’espoir domine dans ton récit. Pendant un deuil national extrêmement long (deux mois, ça n’est pas rien), vous avez réalisé à vous deux un véritable exploit !

A quand la suite de tes aventures ?

Brigitte Masson

La Terre entre nos mains.

Ce que je suis sans vous

Un arbre au dernier sourire de l’automne

Du partage de demain que ferons-nous

De ce que nous sommes aussi

Croquer ce fruit juteux et rouge

Gorgés de frais espoirs partagés

Et mordre la vie de tous ses sens

A en connaître toute la saveur.

Comme le goût des arts partagés

Ravive la palette des couleurs de la joie

Comme les justes et dignes colères

Deviennent salvatrices de la paix retrouvée

Ce que je suis sans vous

A Tombouctou ou ailleurs

Sous un bien pale soleil

Que sommes-nous sans savoir partager

Le parfum de la liberté et le présent de l’amour.

Fraternellement

Lucien Frau.

 

Publié dans Marseille

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Les habitants de "La Plaine" chantent leur mécontentement

Publié le par bmasson-blogpolitique

Publié dans Marseille

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Débat sur la laïcité à Miramas

Publié le par bmasson-blogpolitique

Il y a diverses communautés dans la communauté nationale dans lesquelles il y a des différences et des enjeux de classes importants. Le fait qu'il y ait affrontement sur la question de la laïcité n'est pas sans lien avec l'affrontement de classe entre ceux qui travaillent pour vivre et créent des richesses et ceux qui profitent des richesses créées par d'autres pour s'enrichir et qui imposent des dogmes économiques et idéologiques pour faire avancer la société. Aujourd'hui, ce qui est déplorable, et c'est l'homme qui a un problème, il y a aussi affrontement autour de ces questions-là dans les partis politiques et chez les dirigeants politiques. "Qu'est-ce qu'on fait? On gère ou on change?" Autour de la laïcité, c'est la question d'un véritable changement comme enjeu de société et il faut dire qu'à travers cette question-là, et il n'y a pas que la laïcité mais il y a tout un ensemble de choses, il faut aller vers la transformation de la société. C'est une question anthropologique. Si on ne change pas, si les règles du jeu ne changent pas, si les citoyens ne peuvent pas devenir de véritables citoyens pour pouvoir décider de leur avenir, ce sont d'autres qui vont le faire à leur place avec leurs propres intérêts égoïstes et contre l'avis majoritaire, ce qui n'est jamais bon.

Débat sur la laïcité à Miramas

On oblige les hôtesses de l'air françaises, sur l'escale de Téhéran, à porter le foulard. On ne comprend plus. Il faut rester sur la loi de 1905 et la déclaration universelle des Droits de l'Homme. La loi de 1905 garantit le droit de culte, mais quand les lieux de culte sont incendiés comme à Ajaccio ou mitraillés comme à Istres il y a quelques années, c'est insupportable de voir que la République n'assure pas. Ces crimes sont restés à ce jour impunis. Nous sommes allés rappeler au sous-préfet que l'Etat doit se bouger et punir ces jeunes qui sont le bras armé du racisme, derrière ce que l'on appelle l'islamophobie. Ce sont encore plus les Arabes qui sont visés que l'Islam. Les racistes avancent en mettant en avant l'Islam et il faut y être très attentifs. La période leur est favorable avec tout ce qui se passe, la haine, Daesh et les images horribles que l'on voit tombent bien pour eux.

Les soucis de Sousse

La course aux armements, l'état d'exception qui fait fi du droit, nous plonge dans un monde chaotique des plus dangereux. Il faut remettre la laïcité dans les rouages étatiques pour permettre aux citoyens d'être libres et égaux en droit et de vivre ensemble quelles que soient les croyances de chacun. La laïcité qui est une spécificité française ne doit pas servir à de nouveaux clivages dans la société mais bien au contraire elle doit garantir la liberté de s'exprimer, le pluralisme culturel et religieux et de créer les conditions de la neutralité de l'état. Vivre ensemble dans notre quartier ainsi qu'aux confins de la planète est un grand défi qui paraît parfois inatteignable tant les conflits sont surmédiatisés, et les événements dramatiques des attentats utilisés pour toujours plus diviser la population. Or, les outils et les valeurs pour vivre ensemble existent bel et bien. Chargeons-nous de faire grandir cette espérance et de la partager le plus possible. Je pense à notre devise "Liberté, égalité, fraternité" qui est à revendiquer à chaque instant. La laïcité s'exprime dans ce cadre-là aussi. Je pense également à la Charte des Nations Unies, qui est un texte absolument lumineux écrit après la 2e guerre mondiale. Ce texte dit: "Nous, les peuples, nous voulons vivre dans un monde de coopération et de bonne entente".

Je n'oppose pas les religions et la laïcité. La religion fait partie du domaine personnel et aussi de la connaissance historique de nos civilisations. Dans le même temps, quand on arrive dans l'espace public, on reste les mêmes avec nos religions ou sans. Dans l'espace public, la laïcité est le ciment pour travailler ensemble, sans dire à l'autre en qui ou à quoi croire et de quelle façon. Sur la question de la liberté de conscience, Pierre est revenu sur la démocratie qui est évidemment indispensable. Mais je voudrais revenir sur une bêtise qui a été faite par nos dirigeants politiques sur le port du foulard à l'université. C'est du n'importe quoi. Non pas parce que le foulard peut s'opposer à la liberté de la femme. Mais le milieu universitaire est fait pour accueillir tout le monde, et c'est un lieu où on débat de tout, quelles que soient la race, la religion, la façon dont on s'habille. Ca n'a aucun sens. C'est Manuel Valls qui avait été à l'initiative. Et je dis "Attention!". Quand l'extrême droite a récupéré la question de la laïcité, la gauche est en train d'aller sur le terrain de l'extrême droite au lieu de parler d'ouverture et faire en sorte que la laïcité soit un outil qui cimente les uns avec les autres.

Raphaël Liogier, sociologue et philosophe. Professeur des universités à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, il y dirige depuis 2006 l’observatoire du religieux.

Marine Lepen a compris que la laïcité était devenue un patrimoine national. Jean-Marie Lepen disait: "La Laïcité, c'est le complot judéo-maçonnique". C'était sa vision la plus catastrophique qui soit. Vidée de son contenu juridique, la laïcité est devenue géniale pour sa fille. La laïcité est devenue un objet d'hygiène identitaire ciblée en étant anti-immigration et anti-minorité. Des philosophes, tels qu'Elisabeth Badinter, en donnent des interprétations hallucinantes. Marine Lepen dit: "La laïcité, c'est moi". Son père avait fait la même chose avec François Mitterrand. Il avait le tord d'être à gauche. Maintenant, Marine Lepen se revendique plus à gauche que François Hollande. C'est cela le national-socialisme.

L'interdiction du foulard à l'école publique.

La loi de 2004 n'est pas une loi basée sur la laïcité, mais basée sur l'ordre public. C'est la seule façon dans un état de droit de limiter une liberté individuelle.

Loi sur l'interdiction du port du voile, en 2004.

On impose à des jeunes filles mineures, qui sont incapables d'exprimer leur volonté, une protection. Ce n'est pas une loi laïque.

En 2011, interdiction du voile intégral. C'est justifié par l'atteinte à l'ordre public: atteinte à l'intégrité physique et morale. C'est un problème d'identification dans l'espace public.

On ne peut pas interdire à des gens de s'habiller comme ils le veulent ni d'exprimer ce qu'ils veulent dans le cadre de l'espace public au nom de la laïcité. Ce n'est pas fait pour cela.

Le foulard à l'université.

Si les femmes sont à l'université, elles ne sont pas mineures et sont capables d'exprimer leur volonté avec un désir de carrière. De plus avec le foulard, leur visage est visible, et il n'y a pas eu d'interruption de cours contrairement à 1968. Donc on interdit le port du voile parce que la laïcité devient un instrument d'hygiène identitaire spécifique. Marine Lepen l'a compris. C'est ce que Raphaël Liogier appelle la laïcité patrimonialisée, c’est comme le château de Versailles.

En Grande Bretagne, un agent public peut demander à porter un voile, un turban sick, etc. Pourquoi? Au Royaume Uni, on est moins soucieux de la pureté de la liberté d'expression des publics et des citoyens.

Quand on nous dit "La République française est univoque", mais il faudrait revenir dans l'histoire et lire la loi de 1905 (ceux qui prétendent la défendre ne l'ont pas lue). Prenons un exemple:

Que reproche-t-on aux armées napoléoniennes issues de la révolution (même si Napoléon n'était pas si proche du peuple que ça)? Le grand philosophe prussien Fish qui aimait bien au départ la révolution française a reproché que pour la première fois l'armée française ait donné le droit de se battre à tout le monde, contrairement à l'armée de chevaliers qui était composée de dominants. Et en plus, l'armée révolutionnaire a donné le droit de se battre à des gens d'origine étrangère (des mamelouks, des gens d'origine turque, des gens dont on ne sait pas très bien d'où ils viennent).

La France est le pays de la diversité des modes de vie et des manières de vivre. L'universalité de vivre à la française est cette universalité-là.

La laïcité a une fonction dans le débat public. Elle est instrumentalisée par un certain nombre de forces pour alimenter cet affrontement identitaire profondément préoccupant et gravissime qui structure un certain nombre de comportements dans notre société et qui influence les représentations de notre société. Ce débat est à relier à la théorie du "choc des civilisations" qu'Huntington a créée en 1996. Après la chute du mur de Berlin, un affrontement s'est achevé. Un autre apparaît basé sur des chocs culturels entre deux mondes inconciliables et irréconciliables. D'un côté, l'Occident, paré de toutes les vertus, et de l'autre, le monde musulman paré des vertus inverses. Ce débat identitaire n'est pas qu'alimenté, hélas, par les forces de l'extrême droite. Cette théorie a provoqué des guerres. Le Front National a utilisé la laïcité pour se donner une respectabilité républicaine à laquelle ce parti ne peut pas prétendre. La gauche ne doit absolument pas dire ce que dit Marine Lepen qui n'est pas une défenseuse de la laïcité, comme l'a démontré Raphaël Liogier.

Débat sur la laïcité à Miramas

Droit à la laïcité

Rendons nos droits universels.

Résultats d’une étude du CNAL sur la laïcité en France :

Les atteintes à la laïcité à l'école sont très minoritaires mais en augmentation.

(…) Des professeurs ont par exemple signalé des élèves refusant de participer aux cours d'histoire abordant la préhistoire, période n'ayant pas existé selon la Bible.

(…) Le chiffre passe à 72% pour le racisme, 62% pour les pressions à l'égard des filles, 50% pour les revendications identitaires, 31% pour l'antisémitisme.

(…) Le climat scolaire autour de la laïcité est tout de même jugé "apaisé" par 91% des enseignants.

Juillet 2018:

« Les Emancipé-es Combat laïque Combat social » et Femmes sans voile :

 

Chahla Chafik, écrivaine, sociologue.

 

"Ce n'est pas la laïcité qui a favorisé le retour du voile, c'est au contraire l'absence de laïcité, l'abandon des idéaux universels."

 

"Avec le concept d'islamophobie, avec la volonté de réintroduire la notion de blasphème, on veut faire de l'islam une race et c'est très dangereux."

 

"Dire que la laïcité est une valeur chrétienne est une vaste blague, c'est avoir la mémoire courte, oublier que la loi de 1905 visait à retirer à l'église catholique son pouvoir sur la vie sociale et politique."

 

 

 

 

Joan W. Scott : « La laïcité a rigidifié l’inégalité de genre ».

L’historienne américaine Joan W. Scott montre comment le discours sur la séparation entre sphères publique et religieuse a été utilisé pour asseoir la subordination des femmes

.(…)  «Au moment de la séparation de l’Église et de l’État, les femmes étaient associées à la religion, et la religion était l’ennemie de la République : les femmes étaient donc d’abord des agents de l’Église»

(…) Il est alors très important d’insister sur la séparation entre l’Église (donc les femmes) et l’État (donc la sphère publique, réservée aux hommes).

60% de l’article ici :

En pleine crise des Gilet-e-s Jaunes, Macron veut modifier la Loi 1905 et financer les cultes.

 

(…) « Les associations cultuelles pourraient à l’avenir recevoir des aides de l’Etat ‘pour réparation et rénovation énergétique’, alors qu’elles n’ont aujourd’hui accès à aucune subvention publique »

Publié dans Politique

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Djemila Benhabib a écrit « Ma vie à contre-Coran » - Anna Muzychuk - Turquie

Publié le par bmasson-blogpolitique

Djemila Benhabib a écrit « Ma vie à contre-Coran » - Anna Muzychuk - Turquie

Djemila Benhabib

A reçu le prix de la laïcité en 2012 et le prix en Belgique en 2013

A écrit « Ma vie à contre-Coran »

Elle est essayiste. Elle vit au Québec depuis vingt ans.

En 2016, elle publie son quatrième ouvrage, "Après Charlie, laïques de tous les pays, levez-vous!". Quand les événements de Charlie ont eu lieu, elle n'y a pas cru et a trouvé que c'était absurde. Et pourtant, c'était vrai. La rédaction de la revue était laminée à la Kalashnikov et le bilan était de huit morts. Qui sont les huit morts? Il y a aussi ceux qui sont restés. Charb lui avait remis le prix de la Laïcité en 2012. Elle veut rendre hommage à la France pour son esprit critique, son autonomie et son indépendance. C'est le pays où les philosophes ont pensé à tout cela pour la première fois. Les intellectuels forment une grande famille de penseurs.

La laïcité, c'est la séparation du politique et du religieux.

Jusqu'en 1990, c'était le régime de l'Algérie, mais ensuite, il y a eu une progression fulgurante de l'islam politique. Ils ont déstructuré l'état et ont renversé sa nature politique.

Il y a eu une première expérience passant de la démocratie à la théocratie. En Iran, en 1979, nous avons été témoins de ce bouleversement politique.

Par paresse et par confort, nous pensons que tout est acquis et qu'aucun retour en arrière n''est possible.

Et pourtant, la vie est précaire. Confrontés à la mort, on comprend la nécessité d'une séparation du politique et du religieux.

Il faut rendre concrètes les choses abstraites et les incarner.

Deux projets de société s'affrontent: c'est soit eux, soit nous.

Tous les fascistes et fascismes n'acceptent pas la pluralité. Leur pouvoir est totalitaire.

Les femmes incarnent cet « autre » cette « altéralité ».

Elles revendiquent la liberté d'expression et les droits des femmes. La liberté dans la tête va avec celle du corps.

Elles sont confrontées à de multiples thématiques. Deux camps s'opposent, celui de la charia islamique et celui des droits positivés par les lois civiles. La séparation ou non des pouvoirs politiques et religieux a un impact sur les statut des femmes et sur leurs conditions de vie.

Les femmes voilées disent qu'elles le sont par choix et par liberté. Cela pose la question du choix et de la liberté. La liberté est poussé à son maximum. On entre dans le référentiel du délire. On a oublié ce que veulent dire la raison et la liberté.

Cette lutte féroce et barbare contre la liberté oblige à une plongée dans la vie algérienne à la fin des années 1990. Ce n'est pas qu'une histoire franco-française, mais c'est une histoire universelle. L’Égypte, l'Iran et différents pays musulmans sont concernés.

Des penseurs intellectuels ont été assassinés dans leurs pays d'origine dans la plus grande indifférence. Le combat à gagner est celui de l'élargissement de la solidarité. Face à nous, l'internationale islamiste a compris que la révolution islamiste impose une certaine discipline. Si nous sommes en déficit de solidarité, c'est notre faiblesse. (La Boétie,Discours de la servitude volontaire, la puissance du tyran repose exclusivement sur le consentement populaire. Une fois que le peuple refuse cette puissance, le pouvoir du tyran s’écroule.) Cela les rend plus forts et ils vont nous écraser.

Tahar Jaout (1954 - 1993) a été assassiné à Alger en 1993. "C'est ton frère que l'on assassine! " Il était marié, universitaire, syndicaliste. Sa bibliothèque était le terrain et il accompagnait les luttes.

Notre responsabilité est de briser le silence, de dire, de partager, de transmettre. Nous sommes de passage sur terre. Quel héritage, quels principes allons-nous laisser ?

La liberté, la solidarité et l'égalité sont des belles valeurs à transmettre. Les islamistes portent les leurs. Ils les assument (dans la famille, etc). A nous de le faire aussi.

Certaines personnes de la gauche communautariste pensent qu'il ne faut pas critiquer les musulmans. Pourtant, il ne faut pourtant pas avoir peur de les critiquer.

Les islamistes politiques s'approprient les droits de l'Homme et les droits à la personne. « Le voile libère ». L’occidental est paralysé parce que c'est fait par « liberté et choix ».

Dans la vie, il y a des mauvais choix et il faut l'expliquer. On joue les droits individuels contre les droits collectifs. A l'échelle de la diplomatie internationale, les islamistes politiques ont gagné du terrain par le biais d'ONG pas franchement indépendantes de certains gouvernements.

Dans les années 1950, les pays étaient sur la voie de la sécularisation, vers la laïcité. C'était le cas de la Turquie, de la Tunisie. Les femmes ont obtenu des droits. A l'opposé, l'Arabie saoudite représente une monarchie théocratique. Malheureusement, le vent a soufflé plus fort dans cette direction et de plus en plus de pays sont portés par cette idéologie.

L'islamisation des sociétés maintient un conservatisme social. Pourtant, les gens, il y a 40 ou 50 ans, étaient plus libres dans leurs rapports dans la mixité. Aujourd'hui, c'est plus compliqué. Au Caire, la ville porte le voile islamiste. A l'Occident, on est copain-copain avec.. et on fait la guerre à ... L'attitude est ambiguë. La schizophrénie rend les pays occidentaux plus faibles et les discrédite.

On a intérêt à être ensemble et à comprendre où sont les enjeux.

La gauche communautariste n'a rien compris. Le courant islamiste, comme en Iran, qui se proclame révolutionnaire en n'aimant pas les Américains, mais en faisant copain-copain avec eux ne marche pas.

Il faut rendre un hommage à la gauche républicaine. Nous sommes liés à la même humanité.

La mort - Vitraux à Issoudun

La mort - Vitraux à Issoudun

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La championne d'échecs Anna Muzychuk renonce à deux de ses titres pour ne pas devoir porter le voile lors du tournoi qui a lieu en Arabie Saoudite.

Turquie : des femmes manifestent contre l'état d'urgence et le sexisme.

Pendant ce temps-là en Turquie... 15 femmes ont été arrêtées alors qu'elles manifestaient contre l'état d'urgence et le sexisme dans leur pays.

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Manuscrit de coran avec étui.

Mauritanie.

Fin 19e – début 20e siècle.

Cuir, papier, encre.

Musée de la Vieille Charité

Marseille

Sahara, mondes connectés

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Ashraf Fayad, un poète brisé.

Cela fait maintenant sept ans que le poète palestinien Ashraf Fayad croupit dans une geôle saoudienne.

Accusé d’apostasie (reniement de la foi), il avait été arrêté le 1 er janvier 2014 puis, en mai, condamné à quatre ans de prison et 800 coups de fouet. Après avoir fait appel de cette peine, il est jugé à nouveau en novembre 2015 et est condamné à mort. 

12 21

Ashraf Fayad libéré !

Nous apprenons enfin la libération d’Ashraf Fayad écrivain palestinien détenu depuis 8 ans dans les geôles d’Arabie Saoudite.

(…) La France et le Pen club français particulièrement attachés à la défense des droits de l’homme et  aux luttes pour la liberté d’expression et de création peuvent être fiers d’avoir contribué à cette issue heureuse. Nous brûlons de retrouver enfin ce poète de grand talent arraché aux griffes d’un régime atrocement répressif.

Le Pen Club français 

Publié dans Femmes

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Horria Saïhi a écrit le livre « Voix sans voile » aux éditions hélvétius

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Horria Saïhi a écrit le livre « Voix sans voile » aux éditions hélvétius

Horria Saïhi

A écrit le livre « Voix sans voile » aux éditions hélvétius

05 2016

Invitée par le collectif 13 des droits des femmes

« Témoin du drame que vivait mon pays, aller sur le terrain avec un magnétophone ou une caméra, était pour moi une nécessité vitale, tout comme faire parler, laisser s’exprimer, enregistrer un maximum de témoignages est une responsabilité et un devoir de journaliste dont je ne pouvais me dispenser », écrit-elle.

Horria a été condamnée à mort par les intégristes à la fin de l'année 2000. Depuis, elle vit en France. Elle a réalisé des reportages sur les femmes et sur leur résistance. Elles étaient des féministes anonymes, mais vraies. Elles n'étaient pas préparées pour occuper le premier rang. Elles avaient l'amour de la république et l'amour de l'Algérie.

Ses films n'étant pas diffusés, elle a publié un témoignage en forme de livre.

200 000 personnes sont mortes dans la lutte et la bataille contre l'islamisme.

Il y a eu la résistance pacifique et armée.

Les femmes étaient au premier rang, mais on n'en parlait pas.

Elles ont aussi écrasé leurs larmes.

Elles ont été enlevées vers les camps de la mort et violées dans les camps islamistes.

Il y a eu pour la première fois une série de reportages à la télévision algérienne. La plus grande difficulté a été de faire parler et témoigner les femmes qui devaient étaler au grand jour leurs problèmes, à visage découvert.

"J'avais envie de mourir,..mais je ne leur donnerai pas raison. Il faut que je parle." dira une participante. On lui avait conseillé de ne pas parler car elle serait en danger.

Au lieu d'utiliser le mot "viol", elles périphrasaient avec "Il m'a tripotée mais les médecins disent qu'il y a des dégâts." Ensuite, elles ont utilisé le bon mot, le mot viol.

Horria Saïhi a écrit le livre « Voix sans voile » aux éditions hélvétius

L'intérêt de son métier de journaliste est de parler de l'innommable et des sujets tabous.

Elle a réussi à ce que "ces moins que rien qui devaient donner le repos aux guerriers de la république islamiste (surnommés aussi les fous de Dieu) avant l'assaut" prennent la parole.

Elle regrette que l'Algérie de maintenant ne soit pas toute belle. Les femmes voilées l'emportent. Les femmes ont merveilleusement résisté pendant dix ans. Mais la république et son sens ont été dévoyés. En Algérie, les islamistes présents ne faisaient pas que se préparer à la guerre, ils surveillaient aussi la population. En attaquant la direction du parti communiste algérien, ils ont attaqué la laïcité. Les enseignants ont aussi été assassinés, devant les enfants, à 500km d'Alger. 800 syndicalistes ont été tués car les islamistes pensent qu'en dehors du Coran, il n'y a pas de vérité, pas de parole. Aux républicains, les islamistes disaient qu'ils étaient des mécréants, après le départ de De Gaulle.

Horria Saïhi a écrit le livre « Voix sans voile » aux éditions hélvétius

Il faut se battre pour la liberté, mais pas que de l'Algérie. Il faut se battre pour un projet politique et pour toutes les femmes.

Avec les islamistes, on doit réapprendre à vivre.

Elle refuse ce monde où on a le droit de porter des armes. Pour elle, son arme, c'est de donner la parole.

Elle regrette aussi que l'on ait islamisé la France.

C'est parfois pire ici qu'en Algérie. Cela devient dangereux du côté des musulmans, mais aussi du côté des catholiques.

Les publicistes issus des milieux d'argent et capitalistes tels que H&M, Marks ans Spencer, etc. accompagnent les islamistes avec leurs publicités sur le voile.

Toute religion doit être en dehors de la sphère publique. Les premières concernées sont les femmes. Les islamistes veulent les femmes aliénées, disciplinées, silencieuses.

Cette époque de barbarie marquée par le sang met mal à l'aise car elle est difficile à comprendre. Horria Saïbi est debout face aux dominateurs, face à la vie et en phase avec elle et avec elles.

Le Collectif 13 Droits des Femmes organise le 5ème Salon Méditerranéen des Publications de Femmes, 19, 20 et 21 mai 2016, Cité des Associations, 93 la Canebière dans le premier arrondissement de Marseille.

Cette manifestation a été initiée il y a quatre ans par les associations Les Femmes et La Ville, le Forum Femmes Méditerranée et Femmes Solidaires. Et reprise par le Collectif 13 afin de donner aux femmes plus de voix.

Ce salon mettra en scène les revues, éditions et journaux de femmes en Méditerranée. Il permettra de réunir, dans le même espace, le monde de la pensée, de la création et de la recherche sur les femmes, par les femmes. Echanger, transmettre et partager ces expériences donneront à voir la diversité des résistances. Il s’agit de rendre visibles les femmes à travers leur histoire, leur place dans la société, leurs ambitions et leurs destins. Nous organiserons ainsi au cours de ce salon 4 tables rondes, plusieurs conférences ainsi que des présentations d'ouvrages, des stands, une exposition de céramiques parle CAL (céramistes et artistes de Lilith), des signatures d'ouvrages et des lectures d'extraits d’œuvres.

Nous souhaitons présenter votre livre « Après Charlie-Laïques de tous pays, mobilisez-vous ! », si les contraintes de votre agenda vous le permettent, nous serions très honorées de votre présence.

Notez bien également que l'un des objectifs 5ème Salon Méditerranéen des Publications de Femmes, est bien de créer des échanges entre les auteurs, les publics, les éditeurs et les libraires présents sur ce salon.

Si vous souhaitez donc participer à cet événement, nous vous y accueillerons très volontiers.

Hippolyte Lazerges

Narbonne, 1817 – Mustapha, 1887

 

Adolescent, il découvre l'Algérie au début de la conquête, son père, artisan boulanger, ayant décidé de s'installer dans ce nouvel Eldorado.

C'est surtout à travers les portraits et les scènes de rues orientalistes que l'artiste va donner la pleine mesure de sa virtuosité technique.

 

Algériennes autour de la fontaine

1886

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Mes dessins sur Camille Claudel

Publié le par bmasson-blogpolitique

 

Camille vue par Rodin

Camille Claudel jeune fille

De gauche à droite: Camille Claudel, Edgar Degas, Yvonne Lerolle, Camille Claudel, Christine Lerolle

Camille Claudel

Elle est intransigeante et elle découvre les incertitudes de l’art et de la vie de bohème. Elle subit l’envoûtement de Rodin et sombrera dans la folie. Elle détruira une partie de ses œuvres, s’isolera dans son atelier, attendant par la fenêtre les paniers de victuailles et vivra un long temps d’internement, isolée et loin de tout, ne voulant plus partager ses idées de peur de se les faire voler.

Henry Lerolle, Yvonne et Christine.

Paul Claudel amène sa sœur Camille chez les Lerolle. Paul Valéry remarque « ses beaux bras nus » et elle tourne la tête à Debussy.

Henry Lerolle est un des premiers à acheter ses œuvres. Il devient un de ses premiers collectionneurs.

En 1897, il possède :

Un Torse de femme

Une Tête de jeune fille avec un chignon

Un vieil aveugle chantant.

Les deux sœurs Lerolle épouseront deux frères Rouart.

Henri Rouart, le père qui est aussi un grand collectionneur d’art, a construit sa fortune sur le réseau de correspondance des pneumatiques de la ville de Paris, sur le système de réfrigération, sur des moteurs divers et sur la bicyclette.

Yvonne épousera Eugène, ingénieur agronome. Il spécule frénétiquement jusqu’à sa ruine. Souvent accompagné de Gide, il a mené une vie extraconjugale trépidante. Après la vente de tous ses biens, Yvonne se réfugiera dans un couvent. Plus tard, elle se suicidera.

Christine se mariera avec Louis, brillant et orgueilleux polémiste. Leur union se soldera par un divorce. Elle mourra à 62 ans d’un cancer. Elle fera tombe à part de son mari.

 

André Gide

Cuverville 06 17

 

En 1895, Madeleine Rondeaux, devenue propriétaire de la maison à la suite du décès de son père, épouse son cousin André Gide à la mairie de Cuverville (le mariage religieux a lieu au temple d’Etretat). André Gide y est venu de nombreuses fois en vacances étant enfant.

Gide y passe quelques semaines d’été chaque année, jusqu’en 1938, année de la mort de Madeleine.

Gide, Prix Nobel de littérature, meurt en 1951 d'une congestion pulmonaire. Il eut ces derniers mots mystérieux : " J'ai peur que mes phrases ne deviennent grammaticalement incorrectes. C'est toujours la lutte entre le raisonnable et ce qui ne l'est pas ..." Il repose à Cuverville en Caux.

Roger Martin du Gard (autre ami avec qui Gide eut une correspondance assidue) assiste aux obsèques de Gide. Il s’indigne lorsqu’un prêtre bénit le cercueil car Gide lui avait dit avant de mourir :
"Je ne rêve d’aucune survie, au contraire : plus je vais et plus l’hypothèse de l’au delà m’est inacceptable...Instinctivement et intellectuellement."

A cette époque, l’homosexualité était peu facile à vivre pour le commun des mortels.
 

« Ce que j’envie, dit-elle, c’est la liberté de se promener tout seul, d’aller, de venir, de s’asseoir sur les bancs du Luxembourg, de s’arrêter aux vitrines artistiques, d’entrer dans les églises, les musées, de se promener le soir dans les vieilles rues ; voilà ce que j’envie et voilà la liberté sans laquelle on ne peut pas devenir un vrai artiste. »

Marie Bashkirtseff. Journal écrit entre 1877 et 1884.

Camille Claudel – Rodin-

En 1886, il propose à Camille un étonnant contrat dans lequel il écrit qu’il n’aura qu’elle pour élève, qu’il la protègera par tous les moyens, qu’il la placera bien dans les expositions, qu’ils partiront en Italie ou au Chili pour une période de six mois et qu’au retour il l’épousera, qu’il ne prendra plus ses anciens modèles, qu’il fera faire une photographie d’elle chez Carjat et qu’il ira quatre fois par mois dans l’atelier de Camille.

Camille Claudel – Sakountala- 1887

Sakountala est un drame hindou du Ve siècle.

La perte d’un anneau de mariage efface le visage de l’aimée dans le souvenir du roi. Enceinte, Sakountala s’enfuit dans une forêt pour y accoucher. Perdu au fond d’un lac, l’anneau est retrouvé par un pêcheur. Leur amour peut reprendre.

C’est la période où Camille espère ne plus avoir à cacher sa relation amoureuse avec Rodin. Elle attend d’être reconnue par son maître.

 

Camille Claudel. La Valse. Bronze. 1893

Le succès de la statue « La Valse » de Camille Claudel permit la reproduction en taille réduite de plusieurs versions sans le voile qui enveloppait d’abord la tête des danseurs.

L’une d’entre elle se retrouva sur la cheminée de Claude Debussy. Certains imaginèrent qu’il y eut une liaison entre elle et Debussy.

« La Valse ne quitta son cabinet de travail qu’avec lui », écrivit Robert Godet (dans Debussy, 1942). Selon lui, la statue apportait à Claude la séduction et le réconfort.

Robert Godet (1866- 1950) était journaliste et musicographe suisse.

Tout deux s’enthousiasmaient pour l’art asiatique : Debussy pour la musique javanaise et Camille pour l’art japonais.

 

Le témoignage de Godet :

« Non seulement Camille Claudel l’aborda sans méfiance et lui prêta une curiosité de plus en plus éveillée, mais elle finit par l’écouter avec un recueillement qui n’avait rien d’une résignation. Et le temps vint où l’on entendit, quand le pianiste quittait le piano les mains glacées, lui dire en le conduisant vers la cheminée : ‘Sans commentaire, monsieur Debussy’. »

Page 93

Debussy par Ariane Charton

Edition Folio biographies

Gallimard

 

Les Bourgeois de Calais. Rodin.

Le journaliste Morhardt se souvient « que Rodin a notamment confié à Camille le soin de modeler les mains et les pieds de beaucoup de ses personnages. A l’heure actuelle encore on trouverait, rue de l’Université, plusieurs de ces mains, les unes élégantes et sveltes, les autres noueuses et crispées, que le maître conserve précieusement comme des morceaux de la plus rare perfection. »

Eugène Blot était le propriétaire d'une galerie d'art et aussi fondeur et il a vendu des oeuvres de Camille Claudel.

Il a organisé pour elle plusieurs expositions, il a fait fondre une grande partie de ses créations.

 

La reproduction d’une œuvre dans une autre matière tel que le plâtre ou le bronze nécessite un travail de préparation important. Cette tâche revient au mouleur ou au fondeur spécialisé que Camille sollicite.

Certains moules sont constitués d’une seule pièce creuse qu’il faut briser pour en extraire le moulage. D’autres sont constitués de plusieurs morceaux, comme un puzzle, que l’on peut défaire pour libérer l’oeuvre moulée.

On l’utilise pour réaliser des œuvres en série.

Camille Claudel a fait appel au fondeur, notamment à Eugène Blot, pour réaliser ses bronzes. Ce travail spécifique est complexe.

A partir du moule, une première version est réalisée en ciment et en cire. Elle est ensuite passée au four pour que la cire en fondant laisse un espace vide de quelques centimètres autour de la sculpture. Le bronze liquide est alors coulé à plus de 1 500°C. Le moule en terre est cassé pour laisser apparaître la sculpture qui est alors patinée pour être protégée.

Camille flirte avec Debussy?

Ils se sont rencontrés probablement chez les Lerolle ou chez Mallarmé.

« D’après Robert Godet, c’est aussi à l’Austin Bar que Debussy aurait fait la connaissance de Camille Claudel en 1891. Rien ne présageait qu’une amitié puisse naître entre eux. Camille Claudel « hait la musique, le dit tout haut comme elle pense », raconte Jules Renard à l’occasion d’un dîner chez les Claudel. Quant à Debussy, s’il s’intéressait aux beaux-arts, la sculpture ne lui était pas encore très familière. Auprès de Camille Claudel, il forme son goût."

Pages 92 et 93

Debussy par Ariane Charton

Edition Folio biographies

Gallimard

2012

« Avenue Duquesne, Debussy s’est laissé prendre au piège des yeux violets, « couleur de raisins murs », de Camille Claudel. La jeune artiste, indomptable et sauvage, est déjà la maîtresse de Rodin. Mais Camille, qui avoue une sainte horreur de la musique, fait une exception pour Debussy, qu’elle écoute religieusement chez Lerolle, la tête appuyée sur les mains. Et Debussy, à en croire l’un de ses amis, Robert Godet, vénère son talent et semble très épris de sa personne. Il gardera toute sa vie sur son piano le couple enlacé des danseurs de ‘La valse’ qu’il admirait et qu’elle lui avait donné (une version en terre patinée qui a disparu depuis).

Dominique Bona, de l’Académie Française.

Deux sœurs

Yvonne et Christine Rouart

Les muses de l’impressionnisme.

Page 74, le Livre de Poche

« D’après Robert Godet, c’est aussi à l’Austin Bar que Debussy aurait fait la connaissance de Camille Claudel en 1891. Rien ne présageait qu’une amitié puisse naître entre eux. Camille Claudel « hait la musique, le dit tout haut comme elle pense », raconte Jules Renard à l’occasion d’un dîner chez les Claudel. Quant à Debussy, s’il s’intéressait aux beaux-arts, la sculpture ne lui était pas encore très familière. Auprès de Camille Claudel, il forme son goût.

Pages 92 et 93

Debussy par Ariane Charton

Edition Folio biographies

Gallimard

2012

Camille Claudel vue par Paul Claudel.

Elle est alors d'une grande beauté : "Un front superbe, surplombant des yeux magnifiques, de ce rare bleu si rare à rencontrer ailleurs que dans les romans", selon les propos de Paul en 1951.

 

Camille Claudel travaille sur "David et Goliath"

Caen (Calvados)

Hôtel d’Escoville

Trumeau séparant les fenêtres de la cour d’honneur

David brandissant la tête de Goliath

Cité de l’architecture et du patrimoine

Paris

David coupe la tête de Goliath

Caen

Hôtel d'Escoville

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Rodin et Camille en Grande-Bretagne vers 1886

C’est une relation passionnée et déchirante, qui conduira Camille Claudel à la folie, l'asile et la mort. Rodin dit dans cette lettre la fureur et la violence de son amour dévorant.

 

« Je lui ai montré où elle trouverait de l’or, mais l’or qu’elle trouve est à elle. »


                                                                                                                      Auguste Rodin

 

L'Islette a accueilli Camille Claudel et Rodin plusieurs fois, y abritant leurs amours passionnées.

Charles Motte

Le château de l'Islette

Début du XIXe siècle.

Musée Honoré de Balzac

Château de Saché

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Le nu et les femmes peintres

 

L'enseignement des Beaux-Arts ne permettait pas aux femmes d'accéder aux modèles vivants nus.

La société leur interdisait la possibilité de devenir de véritables artistes.

Camille Claudel est donc limitée dans ses apprentissages.

Nu féminin

Grillage

Tag

Avignon

"Une femme nue"

Paris 

59 Rivoli after 

squat 

"Femme aux seins nus"

 

Tag

Femme nue

Barcelone

 

« J'ai beaucoup d'activités en ce temps, je suis enragé, ce commencement de succès m'excite beaucoup ! Je vois tant à faire, je ne fais que cela, de la peinture, et toujours. »

« La difficulté ce sont les modèles, je ne sais où en trouver. Dans ce qui nous entoure, rien n'est difficile comme d'en trouver. Personne ne veut poser. Mais il faut en trouver. Je veux faire quelque chose d'important, je me sens dispos comme si je commençais la peinture. Rien des ennuis du passé, je n'y pense plus. Je sens la vie publique commencer. Je voudrais bien faire un bon tableau. »

Lettre de Fantin-Latour à Otto Scholderer, 25 janvier 1874, dans Correspondance 2011,

Lettre 1874 – 2 page 200 – 201

« J'obéis, je pense faire quelques choses que je peux faire sans me fatiguer, si je peux trouver un modèle de femme (…) Et toi n'envoies-tu rien ? Tu ne parles pas de ce que tu feras, on fait toujours bien quelque chose pour le Salon car cela force de faire mais c'est vraiment dans le cas où l'on ne peut faire mieux. »

 

Lettre d'Henri Fantin-Latour à James Mac Neill Whistler, 04/01/1869.

Umberto Lilloni

Lo specchio

Le miroir

1936

Peinture à l'huile

Marcel Gromaire

Nus

Femmes en 1923 et homme en 1927

Musée du dessin et de l'estampe

Gravelines

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Nicolas Levarenne

Grand défi

Château des Pères

Ille-et-Vilaine.

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La rupture – 1892-

Rodin vit s’effondrer l’équilibre qu’il avait essayé de construire entre la sécurité avec Rose*, sa vieille compagne, et l’amour et la créativité avec Camille.

Les deux femmes devenaient de plus en plus agressives.

C’est Camille qui rompra en s’éloignant. Elle avait besoin d’indépendance artistique et personnelle.

 

*

Paul Morand

Venises

L’Imaginaire – Gallimard

1971

 

page 22 :

Selon Paul Morand, Rose Beuret exprimait son désaccord sur la relation de Rodin avec Camille Claudel.

« Rodin y trouvait un abri (NDLR : Dépôt des Marbres, au quai d’Orsay) contre les cris déments de Camille Claudel, contre les reproches de Rose qui l’attendaient, le soir, à Meudon ; cet enfer domestique c’était sa vraie Porte de l’Enfer. »

 

Rupture avec Rodin

Camille, incapable d'évincer Rose Beuret de la vie de Rodin, quittera son amant en 1892. Elle ne se remettra jamais de cette séparation, même si son art parviendra à s'affranchir de l'influence de son illustre maître.


Camille Claudel au 19 quai Bourbon à Paris
 
Hôtel de Jassaud.


La sculptrice Camille Claudel travailla, dans son atelier du rez-de-chaussée de 1899 à 1913, année de son internement.

Seul, son père l'a soutenue jusqu'à ses derniers jours. C'est le seul homme de son entourage à ne pas l'avoir abandonnée. Rodin et Paul Claudel ne l'ont ni encouragée ni aidée dans son épanouissement personnel créatif.

Sa mère ne l'aidera pas non plus.

Elle fera interner Camille après le décès du père.

L'hôpital psychiatrique, à Montfavet, dans le Vaucluse fut le lieu où pendant trente ans et jusqu'à sa mort fut internée Camille Claudel.

 

Camille Claudel.

« Je suis tombée dans le gouffre, écrivit-elle de Montdevergues, je vis dans un monde si curieux, si étrange. Du rêve que fut ma vie, ceci en est le cauchemar. »

Lettre à Eugène Blot, probablement de 1934.

 

Camille Claudel

1864 - 1943

Sculptrice

Quai de Bourbon

Paris

Elle vécut et travailla dans cet immeuble au rez-de-chaussée sur cour de 1899 à 1913.

A cette date prit fin sa brève carrière d'artiste et commença la longue nuit de l'internement;

"Il y a toujours quelque chose d'absent qui me tourmente."

Lettre à Rodin - 1886

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Bernard Buffet 
Paris, 1928 - Tourtour, 1999
L'Atelier 
1956 
Huile sur toile
Troyes 
Beaux Arts
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Bernard Buffet

Paris, 1928 - Tourtour, 1999

L'Atelier de Manine

1956

Huile sur toile

Fontevraud

Abbaye royale

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Raoul Dufy 

 

1877, Le Havre - 1953, Forcalquier

 

L'Atelier de la rue Jeanne d'Arc 

 

1942 

 

Huile sur toile

 

Fontevraud 

 

Abbaye royale

 

Raoul Dufy emménage à Perpignan en 1941.

 

L'atelier, lieu spirituel et matériel, est l'objet d'une série de peintures.

 

Rideau et objets reliés à l'acte créateur.

 

Présence féminine comme dans "La Grande Baigneuse" de 1913.

 

Regard serein sur son art.

 

Vision subjective des tons ocres, orangés avec des pointes de bleu et de vert.

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L'atelier de Georges Segal. NY

Philippe de Gobert

MUMA

Le Havre

 

George Segal, né le 26 novembre 1924 à New York et mort le 9 juin 2000 à New Brunswick, est un peintre et sculpteur américain, associé au mouvement artistique du Pop art.

Né de parents éleveurs de volailles dans le New Jersey, il fait des études d'architecture à la Cooper Union School of Art an Architecture, puis est obligé de remplacer son frère, qui doit rejoindre l'armée en 1942, auprès de ses parents. Il étudie la psychologie, la littérature, l'histoire et la philosophie en cours du soir à l'université Rutgers de North Brunswick dans le New Jersey jusqu'en 1948. Il se marie en 1946.

Né à New York, il assiste à l’émergence, dans les années 50, de l’Expressionnisme abstrait, contre lequel il décide de s’insurger. G. Segal commence une carrière de peintre figuratif, puis se dirige, dès 1961, vers la sculpture, moyen le plus apte à exprimer la réalité de la vie quotidienne.

 Issu d’un milieu modeste et doté d’une solide formation universitaire, Segal a une profonde compassion pour l’être humain prisonnier de sa banalité quotidienne. 

 

Voilà maintenant près de vingt-cinq ans que Philippe de Gobert imagine des ateliers d’artistes dont il construit les maquettes avant de les photographier dans de grands formats en noir et blanc.

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Le lièvre aux yeux d’ambre

Edmund de Waal

Libres Champs 2010

Edition Albin Michel 2011

Flammarion 2015

Rilke/Rodin

Page 287 :

« Rilke a été le secrétaire de Rodin à Paris, et après la guerre, les jeunes filles (Elizabeth* et Fanny) ont visité le musée Rodin en emportant leur exemplaire de l’essai de Rilke sur le sculpteur ».

*Après la guerre 1914/1918, Elizabeth, fille de Viktor Ephrussi, étudiante, entretient une correspondance avec Rilke.

Les netsuke sont des miniatures japonaises, parmi lesquelles l'auteur possède un lièvre aux yeux d'ambre.

« Je lui ai montré où elle trouverait de l’or, mais l’or qu’elle trouve est à elle. »
Auguste Rodin

Gerolamo Induno

Milano 1825 – 1890

La femme peintre

1871

Amédée de la Patellière

1890 - 1932

La conversation dans l'atelier

1927

Huile sur toile.

Fontevraud

Abbaye royale

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Publié dans Camille Claudel

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