Olympe de Gouges. « Femme, réveille-toi ! »

Publié le par bmasson-blogpolitique

Olympe de Gouges.

« Femme, réveille-toi ! »

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Editions Gallimard – 2014.

Olympe de Gouges meurt car ses écrits sont jugés anti-révolutionnaires (p 12). Elle est anti-jacobine* « Je chéris mon Roi » (p 66).

 

*

Jacobinisme

Le jacobinisme est une doctrine politique qui défend la souveraineté populaire et l'indivisibilité de la République française. Il tient son nom du club des Jacobins, dont les membres s'étaient établis pendant la Révolution française dans l'ancien couvent des Jacobins à Paris

Wikipédia.

 

Page 74, elle apostrophe personnellement Robespierre en novembre 1792 :

Elle lui reproche son « affreux athéisme ». Elle prédit qu’il veut « assassiner Louis XVI, « Le Grand » (p 75). Elle regrette que les Anglais aient fait « monter sur l’échafaud leur roi, mais ils n’étaient pas républicains ». Ainsi sont-ils excusés. On peut tuer un roi quand on est monarchiste !  (p 77). Elle a peur. « O, mes concitoyens ! Repoussons ce fléau. J’ai prononcé ; choisissez : la boîte à Pandore est ouverte » (p 78).

Page 20 - En avril 1789, les députés discutent des allocations chômage. Il est question de créer une caisse.

« Sans doute il n’y a point de province dont les députés ne proposent les Etablissements, ou une Caisse de commerce, dont le produit serait répandu sur les ouvriers sans travail dans les saisons rigoureuses, et dans des temps de disette ».

Page 60, elle décrit l’exode de la campagne vers Paris en février 1788 :

« A peine les jeunes villageois ont obtenu l’âge, la force et le courage, qu’ils s’acheminent vers la capitale pour y prendre le noble emploi de laquais ou de crocheteur. Il y a cent serviteurs pour une place, tandis que nos champs manquent de cultivateurs ».

 

Page 24 – Les hommes disposent des Invalides. Elle demande la création d’une maison de charité pour les femmes. Avril 1789.

Quand les femmes n’ont pas de fortune, cela permettra de décharger l’Hôtel-Dieu qui est un hôpital pour mendiant-e-s, femmes de mauvaises mœurs et gens du peuple.

Page 34, elle décrit les femmes comme appartenant au « sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles" (les accouchements et leurs suites étaient dangereux pour les femmes, NDLR).

Page 37 – Article XII de sa Déclaration :

« Les contributions de la femme et de l’homme sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles ; elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de l’industrie ».

Page 40, elle parle d’une éducation nationale en septembre 1791:

« Et puisqu’il est question, en ce moment, d’une éducation nationale, voyons si nos sages législateurs penseront sainement sur l’éducation des femmes ».

Page 52, elle réclame le droit au divorce, en février 1792 :

« Un décret qui fasse comprendre que l’égalité est entre les époux et les épouses, comme entre tous les individus Français ; qui assure à chacun sa propriété, et leur permette de se désunir sous l’inspection des tribunaux de famille, chargés de juger suivant les lumières de la raison, de la seule raison, et de veiller aux intérêts des enfants et aux arrangements de fortune ».

-----------

 

 

Un cochon dans un Drakkar Viking à Fécamp.

Mon hommage à "Balance ton porc".

-------------------

Lire aussi:

Publié dans Femmes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article