Christiano Sabelli - Un artiste en « installation » à Arles

Publié le par bmasson-blogpolitique

Christiano Sabelli

Urban space 2030 : Progrès ou dystopie ? (Espace urbain et spatial), du 3 au 24 novembre 2018

Un artiste en « installation » à Arles.

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Voici la présentation d’un artiste italien particulièrement pessimiste pour l’avenir.

 

Christiano Sabelli - Un artiste en « installation » à Arles

Christiano Sabelli

Il est né à Rome. Il est un artiste visuel et restaurateur d’œuvres d’art. Il est lauréat à l’académie des Beaux-Arts de Rome. Il a obtenu la qualification de restaurateur de biens culturels. Il vit en Italie et à l’étranger et il réalise des projets artistiques, des installations et il vit en Toscane.

 

L’installation que nous verrons en novembre est une installation itinérante. Elle est « in situ » et elle permet de créer des dialogues interdisciplinaires dans divers lieux dans le monde. Toutes ces expositions seront réunies en une seule finale.

 

 

Il a lu un article de la NASA qui déclarait que nous étions proches de rejoindre Mars aux alentours de 2030. Un cargo humain serait capable de la rejoindre dans le but de la coloniser. Il a commencé à réfléchir sur l’existence humaine et à son destin sur la planète, le tout couplé à la grave crise économique et existentielle que nous sommes en train de vivre.

Il cite le philosophe « Heidegger ». Dans « Etre et temps », il dit que l’homme a été jeté dans le monde comme un étranger. L’homme est en perpétuel conflit avec lui-même. Il a commencé à travailler sur « Urban space 2030 ».

C’est dans la nature de l’homme de voyager et de transformer la vie. Dans son installation, il se demande : « Où allons-nous et que cherchons-nous ? Qu’allons-nous laisser aux générations futures ?»

Il a réalisé une installation in situ dans la ville de Rome qui dans le passé a été le symbole du progrès social,  technologique  et politique du plus grand empire d’Occident.

Il a visité Arles il y a quelques années et il a décidé de relier Arles et Rome qui ont été liées de par leur passé antique.

Du temps de Constantin, Arles était appelée la « petite Rome ». Maintenant, Arles est une ville dynamique, riche d’initiatives culturelles d’importances internationales.

Il a choisi Arles comme deuxième étape de son projet artistique.

« Urban space » représente une vision dystopique d’un futur hypothétique. La dystopie est contre utopique. C’est négatif. La vie peut devenir un cauchemar, impossible. On ne peut pas être heureux. C’est questionner ce que le progrès, la machine et la technologie prennent le contrôle. Il se réfère à « 1984 » de Orwell.

La visite de l’exposition peut laisser le visiteur un peu désorienté. C’est un parcours, un chemin à poursuivre en solitaire. Il souhaite jeter une graine à l’intérieur de celui qui la vivra.

Les nouveaux quartiers périphériques construits, depuis la révolution industrielle,  sont devenus des noyaux techno-tribaux qui se ressemblent tous. Ce sont souvent des zones privées de centres culturels des centres urbains. L’architecture est aussi différente. L’espace urbain y apparaît comme aliénant. Il n’y a plus de place pour la nature. La nature est considérée comme une simple chose à la merci de la science de la technologie. L’homme apparaît comme un risque pour sa propre survie. Il cite pour terminer Antonio Machado : « On chante ce que l’on perd ». Notre futur est celui de notre mère nourricière.

 

Pour réaliser ses vues de Barriol et d’Arles, il a eu beaucoup de mal à trouver un brin d’ombre pour faire les photos en plein mois de juillet. Il y a les panneaux qui permettent à se repérer. La végétation n’y est pas spécifique. On choisit un arbre de la manière dont ses racines vont s’implanter et par rapport à sa hauteur. Il y a un espace où on dort, où on va faire les courses.  C’est devenu la normalité car c’est la réalité.

L’installation va présenter des photos et des sculptures. Elles sont là pour donner et susciter une émotion. C’est un voyage du présent vers le futur. C’est une projection d’un futur qui va peut-être arriver. Ce n’est pas une vision religieuse mais une représentation générale de notre culture.

 

L’installation parle de l’essence humaine. Il y aura une représentation humaine. Ce sera une représentation forte et poétique.

Il ne montre aucune image de ce que nous verrons car il est encore en pleine création et la surprise fait partie de cette exposition. Il utilise l’étrangeté car ça nous amène à un état un peu particulier, aliéné, confus. Il espère créer une passerelle entre l’humain et la nature.

 

Publié dans art pictural

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