Vernissage de l'exposition "Timbres et peinture" à Bagnols-sur-Cèze - Albert André

Les amis du peintre Albert André ont souhaité commémorer les cent ans du « portrait de George Besson à lunettes » d’Henri Matisse (1869-1954) qui a été peint en décembre 1917. Cette œuvre qui a été donnée au musée de Bagnols par George et Adèle Besson en 1963 est un des témoignages de l’amitié entre Albert André et George Besson. Sans ces deux personnes le musée de Bagnols sur Cèze ne serait pas ce qu’il est. Pour se souvenir de cette relation, les amis du peintre Albert André ont réalisé une exposition de livres, d’articles de presse, d’objets témoins de l’amitié Albert André / Georges Besson.

Notre objectif futur, c’est de parler d’Albert André. 2019 étant les 150 ans de sa naissance, nous allons essayer d’obtenir de la part de la Poste un timbre officiel, car celui d’aujourd’hui est officieux.

Je passe la parole à Jean-Philippe Paumier, président du club philatélique des électriciens et gaziers du Gard et de l’Hérault.

Nous approchons des 150 ans de la naissance d’Albert André.

« Un tableau ne vit que par celui qui le regarde », de Pablo Picasso. La philatélie est nourrie de timbres à l’effigie des peintres et de leurs tableaux.

Les premiers tableaux émis par la Poste ont été un tableau de Georges Braque, « les messagers », les célèbres « nus bleus » d’Henri Matisse, les « joueurs de cartes » de Paul Cézanne et esquisse préparatoire du 14 juillet de Roger de la Fresnaye.

La philatélie est un éveil à la curiosité et une invitation au voyage.

                                              Georges Braque - Oiseau en 1962

Je vais vous citer un extrait de Kandinsky :

« La peinture est un art et l’art dans son ensemble n’est pas une vaine création d’objets qui se perdent dans le vide, mais une puissance qui a un but et qui doit servir à l’évolution et à l’affinement de l’âme humaine. Il est le langage qui parle à l’âme, dans la forme qui lui est propre, de choses qui sont le pain quotidien de l’âme et qu’elle ne peut recevoir que sous cette forme. »

Le timbre - Autoportrait d'Albert André

Elian Cellier

Avec le timbre, il y a aussi la réhabilitation de la maison d’Albert André à Laudun, le musée, et les choses avancent car les premiers coups de pelles vont être données aux Cèdres. Cela ne veut pas dire que le musée va sortir demain, mais on y croit et on y travaille.

2017 c’est le centième anniversaire d’Albert André comme conservateur du musée de Bagnols-sur-Cèze. En 1917, il avait 47 ans et il venait d’être démobilisé. Il est parti à Marseille avec Marquet, Matisse, etc. Il essaie d’oublier, même s’il n’était pas dans les tranchées mais à l’arrière. On avait commémoré son arrivée en faisant le mur sur la 86, en 3 m sur 2, avec son portrait. Puis, on est passé de 3 cm sur 2 cm pour faire un timbre.

1917 est une année riche. C’est l’année de Rodin puisqu’il est mort en 1917. Le 30 novembre il y aura une soirée Rodin à la médiathèque de Bagnols-sur-Cèze. Un ami de l’association a fait un reportage pour la télévision sur Rodin et les cathédrales.

C’est un multi exposition avec des timbres, des tableaux et une expo. Puisqu’on est dans la thématique du portrait puisqu’on a pris l’autoportrait pour le timbre, on a célébré les 100 ans du tableau de Matisse qui a représenté George Besson qui est un critique et un collectionneur.  Il était ami d’Albert André. Des gens de l’association ont fourni des documents et le PCF a donné quelques archives sur la presse. Je les remercie.

On a associé George Besson car le musée sans lui n’aurait pas les collections que nous connaissons.

Vous pouvez voir ce tableau dans le musée de Bagnols qui est ouvert gratuitement, ainsi que d’autres tableaux de Matisse.

Le musée

Le 3 novembre, c’est la date du décès de Matisse qui est mort le 3 novembre 1954. La boule est bouclée.

Jeudi 30 novembre à 18 h à la médiathèque de Bagnols sur Cèze (îlot Saint Gilles) à l’occasion du mois du documentaire et dans le cadre de l’année Rodin, notre association co-organise avec la médiathèque de Bagnols une projection du film de Jean-Paul Fargier « Rodin au pied des cathédrales » 52’ (2017) suivi d’un échange avec le réalisateur. A partir des écrits de Rodin « les cathédrales de France » (publié par Rodin en 1914), Jean-Paul Fargier dans son documentaire nous fait visiter les cathédrales de Reims, Chartres, Laon, Soissons, Amiens et on croise chemin faisant maintes œuvres de Rodin (du monument à Victor Hugo à la Porte de l’Enfer, de la Prière aux Bourgeois de Calais, du Baiser à la Tour du Travail, sans oublier La Cathédrale). Des plans filmés avec un drome sont l’occasion de voir les cathédrales d’une façon différentes et de regarder l’œuvre de Rodin sous cet angle inattendu permet de renouveler beaucoup d’idées sur cet artiste immense.

Les portes peintes de Bagnols sur Cèze