Brigitte Bardot - Initiales B.B.

Publié le par bmasson-blogpolitique

Brigitte Bardot

Initiales B.B.

Mémoires

Editions Grasset – 1996

 

Elle est née en 1934. Elle a commencé à écrire ses mémoires quand elle avait 47 ans en 1981 (page 257). Elle le termine 12 ans plus tard, à 59 ans (p 381). Son récit est empli de désespoirs et d’humour. Comment a-t-elle fait pour se souvenir de tant de détails ? Tenait-elle un journal ? A-t-elle suivi les articles de presse ? A vingt ans, elle se décrit comme irritante pour les femmes et excitante pour les hommes (p 115). Elle rapporte à la France, en 1962, « autant d’argent que la Régie Renault » (p 314).

Elle voulait être aimée par tout le monde, et elle s’est aperçue que cet objectif était très difficile à obtenir.

Elle a perdu plusieurs fois sa et la boussole.

Entre de nombreux hommes qui l’ont prise pour un paillasson, et le monde du cinéma qui l’a exploitée, elle a souvent fait le « grand écart » entre toutes leurs contradictions, étant  danseuse classique de formation.

Combien a-t-elle eu d’amants ? Je n’ai pas compté, mais beaucoup, beaucoup, beaucoup ! Elle a eu la chance de ne pas attraper de maladie sexuellement transmissible. Elle n’en parle pas.

Etre une star très, trop adulée, ne l’a pas rendue heureuse comme elle aurait pu l’espérer. Elle a rencontré moult stars ou célébrités, ainsi que des présidents de la République,  a pu user et jouer de sa séduction. Mais elle a enchaîné les amants qui la décevaient et dont elle se vengeait en passant d’un homme à un autre, le tout baignant dans des crises personnelles. Recherchait-elle l’indépendance ? Non, elle ne supportait pas la solitude. Elle ne pouvait pas être une sexe symbole non accompagnée d’un homme à ses côtés. C’était impensable pour elle. Du coup, elle a supporté, bon an mal an, tous leurs défauts, n’en pensant pas moins. Elle s’est toujours adaptée à ses compagnons, pleine de bonne volonté mais elle n’en a reçu que de l’ingratitude.

Les paparazzis l’ont frappée, lui ont donné des coups de pieds et lui ont craché dessus en Italie à Spoleto (p 303).

Elle voulait être écoutée et l’a rarement été. Elle se plaint de ne pas avoir été vue comme un être humain (p 332).Ce sont certainement ces deux raisons, parmi d’autres motivations (le côté pécuniaire a joué aussi) , qui l’ont poussée à écrire ce livre.

Tout le monde s’est demandé pourquoi elle a consacré sa vie aux animaux, après avoir quitté le monde du cinéma. Elle revient souvent dans ses mémoires sur cette question. Désespérée, après avoir vécu tant de déceptions amoureuses, désabusée par le monde superficiel du cinéma, seuls les animaux ont pu lui donner l’amour qu’elle n’a pas trouvé auprès des humains qu’elle a côtoyés (p 489). Je pense qu’elle est devenue misanthrope.

 

Son enfance.

Ses parents l’ont élevée à la dure, lui donnant des coups de trique. Sa famille était sévère (p 112). Elle ne se trouvait pas belle et se sentait idiote. Elle se plaint que sa mère ne l’aimait pas (et pourtant, le futur contredira son interprétation, notamment après ses tentatives de suicide) et elle lui donnait des coups de cravache (p 44). Elle reçoit une fessée donnée par son père à l’âge de seize ans (p  75). Elle se plaint à nouveau de cette humiliation  page 120. Ses parents menacent Vadim avec un pistolet (p 84). Mais on dîne bourgeoisement, dans le luxe, les bougies, avec un maître d’hôtel (p 70).

B.B. trouve qu’on « n’élève plus les enfants ». « C’est une honte » (p 43). Le jugement des Français.es est sévère, lui aussi.

 

Les avortements :

Elle est déflorée par Vadim quand elle avait seize ans.

Elle avorte à 17 ans en Suisse. Ses parents ne sont pas au courant (p 83). Second avortement en France, à l’âge de 19 ans (p 99). Elle a failli mourir par manque de soins.

Quand Simone Berriau lui demande « Etes-vous encore vierge ? Non, et vous ? » lui répond-elle impertinente (p 74).

 

Sa santé mentale.

« Pourquoi suis-je née ? » se demande-t-elle à l’âge de 9 ans (p 45). Quand elle est aux côtés de Gunter Sachs, « je me demandais ce que je faisais là et à quel titre » (p 406).

B.B. est sujette à la dépression que personne ne l’a vu ni ne l’a soignée.

Elle fait sa première tentative de suicide à l’âge de 23 ans, rue Paul Doumer ; Elle se sent isolée, piégée par le succès (p 166). Seconde tentative de suicide, quand elle est avec Jacques Charrier. Elle est enceinte et refuse cette maternité. Elle est tiraillée car elle veut faire plaisir à Jacques Charrier qui désire un enfant et son choix est de ne pas devenir maman (p 245). Troisième tentative de suicide, à 25 ans,  après avoir été harcelée par les journalistes (p 248). Quatrième tentative de suicide à 26 ans (p 275). Ca fait beaucoup et personne n’a rien fait pour elle.

En 1961, elle ne peut aller ni en boîte de nuit, ni au restaurant. Cela provoque une nouvelle dépression à l’âge de 27 ans (p 305).

En 1965, elle est dépressive et survoltée. Est-elle bipolaire ? (p 375).

En 1972, elle refait une dépression (p 536).

Elle était engagée, sous la pression de son agente, pour les deux prochaines années à tourner des films. Le cycle infernal pour elle revenait à chaque fois. En cas de crise, les médecins des assurances n’avaient pas intérêt à compromettre les tournages, et faisaient tout pour la remettre d’aplomb.

 

Les hommes :

Elle a trouvé les hommes « exigeants, capricieux et gâtés » (p 522).

Ils lui ont demandé de gérer le quotidien, d’être une bonne mère de famille et une gentille fifille. Pour Bob, elle était « sa petite fille fragile, son unique »  (p 330).

Avec Gilbert Bécaud, elle s’ennuie seule, à l’hôtel. « Je descendis déguisée en B.B. Je ne passais pas inaperçue » (p 176). Elle unit son image publique et privée.

Elle s’aperçoit qu’elle a été l’enjeu d’un pari entre Gunter Sachs et son entourage (p 398). Elle a été « bernée, manipulée et abusée » (p 401).

 

Les coups :

Jacques Charrier use de violences envers Brigitte qui « aurait volontiers tué cette espèce de macho à la petite semaine » (p 237). Elle veut aller chez le coiffeur. Il refuse. Il lui assène une gifle qui la met KO (p 246). Il est violent, méchant, autoritaire (p 247). Les coups continueront jusqu’à la rupture.

Des années plus tard, en 1969, Patrick, de dix ans de moins qu’elle, la gifle pendant une dispute sur la participation ou non du couple à une chasse à cour (p 476). Puis il lui assène un coup de poing qui la plonge dans le coma. Elle passe deux jours à l’hôpital pendant qu’il participe à la chasse ! Elle se réconcilie avec lui jusqu’aux nouveaux coups. B.B. est jalouse. C’est à son tour de connaître les affres de l’angoisse et de demander des comptes à son compagnon. La presse s’en mêle. La même année, B.B. tourne un film, en 1970, avec Annie Girardot qui, elle aussi, a été cognée par Bernard Fresson et qui a les yeux au bord noir (p 502). Les deux actrices sont malmenées par les hommes. La rupture avec Patrick fera cesser la violence.

 

La fin de l’amour :

Une femme n’est plus sous emprise quand elle a appris à se passer de lui (p 508), à ne plus en avoir besoin (p 510).

Puis la haine arrive avant la rupture.

Elle pense avoir raté sa vie sentimentale à cause du cinéma. Mais, jamais, elle ne remettra en cause le système patriarcal dont elle a été victime (p 509).

Elle ne croit plus en l’amour et se venge sur Warren Beatty et Nino Ferrer en 1971 (p 513).

 

Ses idées politiques :

Elle se plaint tout au long du livre du manque de sérieux et de la valse des « bonnes à tout faire qui ne font rien».

Son père était un adorateur de la Légion française (p 357).

Elle rencontre Jean-Marie Le Pen à l’hôpital du Val-de-Grâce, où il est soigné en 1958, pendant la guerre d’Algérie (p 184).  Le flirt avec le RN date d’il y a longtemps.

Elle choisit la Madrague qui est située sur un « territoire privilégié par les Russes et par l’aristocratie » (p 242).

Elle hait les congés payés (p 400).

Son racisme anti-musulmans éclate en affirmant que « les minarets ont remplacé les clochers en France » (p 434). Rien que ça !

Elle est opposée aux événements de Mai 68 (p 454). Ca n’a rien d’étonnant.

Elle est contre le célibat des femmes (on avait compris !) (p 462). Mais elle aime leur compagnie : elle s’est entourée de beaucoup de femmes pour l’aider à se coiffer, se maquiller, voyager, vivre, etc. Elle a eu une équipe d’amazones constituée des plus belles filles du moment. Elle raconte à demi mots une aventure d’une nuit avec Jacqueline Veyssière (p 483).

Elle ne réclame pas l’abolition de la prostitution, mais défend les maisons closes (p 468). B.B. n’est pas féministe du tout.

Sa chevelure :

Elle a affiché le style spaghetti, puis la choucroute en 1958 (p 170).

Ses cheveux longs et denses sont son orgueil et sa parure (p 246).

 

L’alcool :

1953 : Elle boit avant le tournage de « Et Dieu créa la femme » un litre de vin, le soir, ne trouvant aucune tenue vestimentaire lui convenant (p 113).

1965 : « Je bus beaucoup » (p 400). Elle parle de beaucoup de coupes de champagne en 1966 (p 409).

Introduction dans sa vie du Château-Margaux en 1967 (p 417). Le Dom Pérignon revient (p 428). Avec Gainsbourg, iels boiront deux caisses de Dom Pérignon le temps de leur histoire d’amour et l’enregistrement des chansons (p 431).

1968 : A Almeria, elle règle une note astronomique pour le champagne à l’hôtel (p 440). Le champagne coule à flot sur un yacht qu’elle a loué entre la Corse et la Sardaigne (p 461). En septembre, elle se retrouve seule en tête à tête avec une femme, Sveeva, à boire du champagne (p 464).

Après sa rupture avec Patrick, B.B. boit 5 litres d’alcool par jour et prend des somnifères en 1971 (p 533).

La seconde partie de sa carrière semble plus difficile à gérer. L’alcool l’aide à tenir le coup. Elle sait ce qui l’attend et elle doit se « débrouiller seule pour survivre ». Elle ne parle pas d’usage de drogues.

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Nicolas Jacques Charrier
Scénariste, acteur, monteur, producteur de cinéma, peintre

 

Qui a élevé le fils de Brigitte Bardot ?

Au fil de ses conquêtes amoureuses, Brigitte Bardot n'a eu qu'un enfant : Nicolas-Jacques en 1960. C'est le fruit de sa relation avec l'acteur Jacques Charrier dont elle s'est séparé en 1963 et à qui elle a confié la garde unique de son fils.

 

 

Qui va hériter de Brigitte Bardot ?

Son seul héritier n'est autre que Nicolas, son fils unique. Malheureusement, sa relation avec ce dernier n'a jamais été au beau fixe. Tout commença en 1960, quand l'artiste de 26 ans à l'époque lui donna naissance.

 

Quel cancer a eu Brigitte Bardot ?

Brigitte Bardot a 49 ans lorsque sa vie bascule. « Quand j'ai eu un cancer du sein, ça a été très difficile. J'étais toute seule et j'avais décidé de faire uniquement de la radiothérapie, et pas cette épouvantable chimio, pour ne pas perdre mes cheveux.

 

 

Qui est la Petite-fille de Brigitte Bardot et sa copie crachée ?

Suite à sa relation avec l'acteur Jacques Charrier, Brigitte Bardot, la femme la plus sexy de l'histoire du cinéma, a en effet eu un fils, Nicolas-Jacques Charrier, qui lui-même a eu deux filles Thea Charrier, et Anna Charrier. Mais Anna est juriste et vit en Norvège

 

Qui sont les 4 maris de Brigitte Bardot ?

Un mariage quelques mois après leur rencontre

Pour Brigitte Bardot, après Roger Vadim en 1952, Jacques Charrier en 1959 et Gunter Sachs en 1966, ce quatrième mariage sera le bon. Depuis, Brigitte Bardot et Bernard d'Ormale filent le parfait amour.

Brigitte Bardot

Le Téléfilm ronronne mais le portrait n'est pas trop mal croqué.

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Brigitte Bardot, raciste, est mise au devant.

Elle ne mérite pas autant de publicité.

L'Humanité

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Publié dans mes poésies

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