Régis Mezzasalma -Conseiller confédéral de la CGT -Membre de caisse nationale d’Assurance Vieillesse.

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Régis Mezzasalma

Conseiller confédéral de la CGT

Membre de caisse nationale d’Assurance Vieillesse.

 

On ne peut pas connaître tous les mécanismes de tous les régimes. Contrairement à ce qui nous est dit, ce n’est pas une faiblesse, mais une force. La complexité résulte du fait qu’il soit juste.

Un système à points n’a rien de juste. En voulant régler les inégalités causées par la simplicité, on introduit de la complexité. Plus leur projet avance, moins il est simple, lisible. Les inégalités que l’on rencontre à la retraite sont celles qu’on rencontre dans la vie active. La retraite est le reflet de la vie active. Vous retrouverez le chômage, la maladie, le handicap dans la retraite. Dans les deux systèmes, ce sont les mêmes logiques. Si on veut vraiment corriger les inégalités comme le veut la CGT, le gouvernement s’attaquerait au cœur des inégalités de la vie active.

40% de moins en droit direct pour les retraites des femmes. La solidarité introduit des mécanismes complexes et ramène cet écart avec la retraite des hommes à 25%. La situation des femmes sur le marché de l‘emploi n’est plus le même. Il y a eu des progrès en terme de correction des inégalités. Et il y a encore beaucoup de travail à faire pour atteindre une réelle égalité de salaire entre les femmes et les hommes. Le projet du gouvernement ne va pas résoudre la situation d’inégalités de salaires. Pire, ils vont aggraver la situation des femmes.

Le gouvernement est incapable d’expliquer et de porter sa réforme des retraites. Le Conseil d’Etat a éreinté le projet. Dans les études d’impact, il y a l’impact, mais pas beaucoup d’études ! Toutes les situations avec les femmes, mères de famille, ont été schintées (radiées, rayées, non publiées, NDRL !!!) Elles étaient systématiquement perdantes. Les simulations les concernant ont été retirées. Et ils ont truqué les statistiques et les données utilisées dans leur étude.

 

La réforme est un changement de projet de société. Au sortir de la guerre, le conseil national de la Résistance a construit un système solidaire. On cotise selon ses moyens et on reçoit selon ses besoins. On regarde ce que vous avez mis dans le pot. C’est la partie contributive. Mais on s’assure que vous ayez un niveau de vie décent. Tous les pays européens passés au système à points ont un taux de pauvreté des retraité-e-s plus important que chez nous. Il y a deux fois plus de retraité-e-s pauvres en Suède qu’en France. Ca fait 25 ans qu’ils sont dans un système à points. C’est maintenant qu’on voit les effets. Le gouvernement demande un chèque en blanc avec ses 29 ordonnances. Le CNR a utilisé les ordonnances pour mettre en place la Sécurité sociale. La France était à reconstruire au sortir de la guerre. Le système de Sécurité sociale apportait aux Français et aux Françaises d’avoir une assurance maladie, d’être prémuni contre le risque du chômage, de tenir compte des situations familiales, et d’avoir une retraite digne. Ca veut dire ne pas être dans la misère.

 

Delevoye disait qu’il y avait des réformes de droite et de gauche. Non. Il y a des réformes de progrès social et d’autres de régression sociale. Jusqu’en 1982, on a fait du progrès social. On a amélioré la situation des retraites et des retraité-e-s. Depuis 1987, ce ne sont que des attaques contre le système de sécurité sociale. Comment revient-on à une meilleure solution pour nos retraites ?

La question majeure est le coût du capital. On parle du coût du travail. En 1987, la répartition des richesses entre le capital et le travail était de 60 – 40. 60 pour le travail. Depuis, on a perdu 10 points. On est passé 70 – 30. Ce sont 10 points de PIB. Si on les utilise pour les donner aux salaires et donc au financement des retraites, on a largement de quoi financer une retraite à 60 ans, pour toutes et tous, dans de bonnes conditions. Et de partir en anticipé quand on a été confronté à des pénibilités, des dangerosités, ou à des conditions particulières liées à des contraintes.

Il ne faut pas remettre en cause la logique de répartition capital/travail. Si oui, c’est pour donner encore plus au capital. Les retraités sont des travailleurs qui bénéficient d’un salaire socialisé. Et pas un salaire différé qui renvoie à la capitalisation. C’est la logique de leur système. « Je cotise pour moi et je récupère une partie de mon salaire. » Là, « je mets au pot commun, chacun en fonction de ses moyens », et on permet à tout le monde de vivre dignement selon ses besoins. Pour eux : « je cotise selon mes devoirs. Je reçois selon mes droits. » Ce n’est pas la même philosophie ni la même logique.

Le gouvernement nous dit que le simulateur sera pour plus tard car on aura les données concrètes plus tard. On peut faire des projections sur des hypothèses économiques.

Quelles hypothèses va-t-on mettre dedans ?

Le niveau des pensions va baisser dans le pays (conseil national sur les retraites). Pourquoi ? On bloque la richesse consacrée aux retraites. On va avoir une explosion de nombre de retraités. On vit plus longtemps. Ce n’est pas un drame. Mais est-ce qu’on vit en bonne santé ?

Si on les laisse dégrader les choses, ça ne va pas marcher.

Il y a d’autres solutions techniques, car la retraite, c’est technique. Quel choix de société veut-on ? Ils nous disent que le droit au chômage va être mieux pris en compte dans le système à points. Mais, il y a deux mois, ils ont remis en cause l’assurance chômage. Donc, vous serez moins longtemps assuré, et moins bien indemnisé. Les périodes sans indemnités ne seront pas prises en compte, contrairement à aujourd’hui, dans le droit d’acquisition de la retraite.

 

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La semaine sociale

La lettre essentielle de l'actu sociale

Bonjour.

Ténacité. Il en a fallu beaucoup aux anciens salariés de GM&S : pour se battre contre les plans sociaux accompagnant les reprises successives de leur usine d’équipements automobiles ; pour lutter contre la liquidation du site, quitte à menacer de tout faire sauter ; pour pousser les donneurs d’ordre Renault et PSA, ainsi que Bercy et même Macron, à maintenir l’activité à la Souterraine. Cette ténacité a une nouvelle fois payé cette semaine avec la confirmation du Conseil d’Etat de l’annulation d’un plan social de 2018, ouvrant la voie à des indemnisations plus élevées. Ténacité constitue aussi le maitre mot des pompiers professionnels. A force de manifestations parfois durement réprimées, les soldats du feu ont fait plier le ministre de l’Intérieur Castaner et obtenu des « avancées » catégorielles.

Ténacité, c’est aussi ce sur quoi misent tous les opposants à la réforme des retraites. Le texte gouvernemental arrive devant les députés sacrément chiffonné après l’avis courroucé du Conseil d’Etat. Les cortèges ont certes été moins fournis que les semaines précédentes. Mais les mobilisations se prolongent sous des formes variées. Le bras de fer est en cours. 

C’est le sens de bon nombre de messages que vous avez commencé à nous transmettre via l’adresse mail lasociale@humanite.fr. N’hésitez pas à continuer. Nous avons besoin de votre ténacité.

Bonne lecture.

Stéphane Guérard, chef de la rubrique « Capital/Travail » de L’Humanité

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Retraites. Le Conseil d’Etat torpille le projet gouvernemental.

Projections économiques "lacunaires", manque de précisions... Dans son avis rendu public le vendredi 24 janvier, la plus haute juridiction administrative estime également ne pas avoir eu "les délais de réflexion nécessaires pour garantir au mieux la sécurité juridique".

(…) L’avis du Conseil d’État se révèle aussi sévère sur l'étude d'impact qui accompagne les deux textes: la première mouture était "insuffisante" et même une fois complétée, "les projections financières restent lacunaires", notamment sur la hausse de l'âge de départ à la retraite, le taux d'emploi des seniors, les dépenses d'assurance-chômage et celles liées aux minima sociaux.

(…) L’exécutif, qui misait sur l’essoufflement du mouvement social et comptait passer en force au Parlement, va devoir se justifier sur cet avis de la plus haute juridiction administrative. Et revoir sa copie. Sa réforme est -très - loin d’être pliée.

 

 

Non monsieur Macron, nous ne sommes plus en démocratie.

Texte collectif.

Signataires : Jacques Bidet, philosophe, Christine Delphy, sociologue, Elsa Dorlin, politiste, Jean-Baptiste Eyraud, Droit au Logement, Eric Fassin, sociologue, Bruno Gaccio, artiste, Frédéric Lordon, philosophe, Jean-Luc Nancy, philosophe, Xavier Mathieu, syndicaliste, Gérard Mordillat, écrivain et réalisateur, Willy Pelletier, sociologue, Monique et Michel Pinçon-Charlot, sociologues, Jérôme Rodrigues, gilet jaune, Malika Zediri, association de Chômeurs APEIS.

(…) Le pays entier gronde, et le pouvoir est sourd – on devrait dire plus exactement : et le pouvoir s’en fout. Ce serait même une définition possible, sinon de la dictature, du moins de la sortie de la démocratie : quand le pouvoir s’en fout.

(…) Au reste, tout le monde le sait : du moment où la police mettrait casque à terre, ce pouvoir n’aurait pas une semaine d’espérance de vie, et c’est bien à ce genre d’expérience de pensée qu’on connaît la nature réelle d’un régime politique. 

(…) Si une part si importante de la population est dans un tel état de rage, c’est d’abord par les agressions répétées qui lui sont faites, mais aussi parce que, précisément, après tant d’années à avoir été réduite à l’inexistence politique, elle aimerait bien « essayer la démocratie ».

Retraites : les actions des grévistes inondent les réseaux sociaux.
Les grévistes ne sont pas en manque d’imagination afin de rendre visibles leurs actions et installer durablement la contestation contre la réforme des retraites. L’Humanité vous propose une sélection de celles qui ont marqué la semaine.

 

" L’expérience commune de la grève et de la manifestation fabrique de l’intelligence collective et dessine un avenir possible. "

Françoise Verna

« La Marseillaise »

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Gérard Miller admire la détermination et le courage de Jérôme Rodriguez.

NDLR: il s'est repris une amende de 135 euros le 1er février...

 

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Macron est une arme de destruction massive.

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Macron n'aime pas la jeunesse.

Et Blanquer non plus.

 

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Vote sur la durée de deuil passée de 5 à 12 jours.

La liste  des hommes et des femmes politiques qui ont voté contre lors du 1er vote.

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Un Playmobil est et a quelque chose d'inhumain.

La preuve!

D'où leur surnom bi trouvé et malheureusement bien porté....

 

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5 jours à rire pour eux?

 

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5 jours à supprimer.

Ils n'ont pas osé. Quoi que....

Ils pensent à supprimer les jours fériés, les congés payés et les salaires.

NDLR: Pourquoi ne pas payer pour avoir un travail?

 

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Avocats et merguez 

Olivier Mateu 

CGT 13

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Hôpital 

Perpignan 

Jet de blouses 

Philippe Martinez

CGT

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Macron toujours à 30% 

 

Ca commence à se voir!

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LREM et Macron 

Semaine de revers bien chargée :

Belloubet

Castaner

Pénicaud

Macron

 

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Sorbonne

Les doctorants chargés de TD écrivent sur leur situation dramatique.

 

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Blanquer baisse, avec Macron, les retraites des enseignants mais va augmenter les salaires en 2037..

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 Adèle Haenel 

"Dépolitiser le réel c'est le repolitiser au profit de l'oppresseur."

 

Ce qui est valable pour les femmes, doublement, l'est aussi pour les hommes exploités.

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Hausses en janvier 

EDF: + 2,4%

Péages : + 1,59%

 

Le racket de Macron continue!

 

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Hôpital Debré à Paris

La foule entonne le "chant des Partisans"

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Elève Emmanuel Macron, tu me copieras 50 fois:

"je propose de mettre un terme à la réforme des retraites."

 

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LREM 

Opération godillot pour Eric Alauzet 

Besançon 

 

Dépôt de vieilles chaussures devant sa permanence.

 

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"Macron 

c'est pire ailleurs"

 

 

Ou alors, 

 

"Avec Macron

C'est pire ailleurs

et en France aussi."

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Macron et ses 5 ratés de janvier.

 

"Fallait retirer ta réforme"

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Macron flingue les retraites !

C'est son projeeeeeeeet !!!!!!

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Michelin demande de rembourser des pneus.

Yvan Le Bolloc'h n'est pas prêt d'aller dans un garage avec le logo Michelin...

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Les ouvreuses de l'opéra de Lyon en grève.

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Manif -

Devant la fac

Le Havre 

5 février  

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GREVE 

6 FEVRIER

JUSQU'AU RETRAIT 

On ne lâche rien!

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LREM 

Ils sont sans coeur même pour les enfants cancéreux.

 

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Marine Le Pen laisse crever les enfants migrants!

C'est l'hôpital qui se moque de la charité!

 

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L'université est mobilisée.

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« La majorité, comme des automates, a voté contre l'allongement du congé pour le deuil d'un enfant. C'est bien la preuve du peu de conviction des député-e-s LREM. »

Fabien Roussel

 

3500 artistes-auteurs signent en quelques jours une tribune commune de soutien au Rapport Racine 

 

Publié dans Politique

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