Sun Tzu - L’art de la guerre.

Publié le par bmasson-blogpolitique

Sun Tzu

L’art de la guerre.

Editions Mille et une nuits - 2000

Ecrit entre le 6e et le 5e siècle avant J-C.

Mon dessin.

Le livre a été traduit par le père Amiot en 1770. C’est un homme expert de la guerre qui l’a écrit en 500 avant J-C (p 110).

Le livre est jugé comme subversif, au temps du capitalisme. La méthode préconisée, si elle est bien employée,  peut anéantir une entreprise de taille moyenne. Le camp qui domine est condamné à voir une défaite là où il s’y attend le moins (p 112).

 

Sun Tzu explique que se battre a été, de tous temps, quelque chose de bon pour emporter une victoire (p 25). NDLR : encore une idée masculine de domination par la violence ! Mais, il insiste aussi sur l’aspect psychologique dans les batailles. Et cet aspect est passionnant à découvrir.

 

Le climat était déjà important pour les campagnes militaires :

Pour commencer et terminer une campagne, il faut attendre la bonne saison. Il insiste sur le temps et l’espace qui sont deux notions à maîtriser sur cinq, avec le commandement, la discipline, la doctrine (p 7). On pense aux armées de Napoléon qui ont effectué le retour depuis la Russie, en plein hiver.

Il est préférable de cacher sa force réelle pour que l’ennemi vous sous-estime et vous attaque (p 10).

Il faut attaquer et vaincre une ville ou une province (p 93), sans attendre. Sinon, les ressources du prince que vous servez et votre réputation vont diminuer (p 13). L’essentiel est la victoire, pas des actions prolongées (p 15). On pense à l’état d’Israël en guerre depuis sa création en 1948.

Deux royaumes (p 88), les Yue et les Ou se sont battus. Mais l’état qui avait le plus grand nombre d’hommes a perdu (p 38). Les armées  étaient commandées part deux généraux : Tchouan Tchou et Tsao-Kouei (p 88). Deux dynasties se sont affrontées ; les Yin et les Tcheou (p 104).

La force militaire s’appuie sur le « semblant » (p 45).

Il est préférable de conserver les nouvelles possessions plutôt que de les détruire. C’est pareil pour les prisonniers de guerre (p 17).

 

Les qualités d’un général :

Un général peut être grand (p 17), bon et grand (52), habile (p 19), zélé (p 26), puissant en anticipation mais pas dominateur (p 32).

Un général doit connaître ses officiers et ses subalternes par leur nom. Il doit noter leurs capacités et leurs talents (p 29). Il doit les consulter pour le bien commun (p 47), et les surveiller aussi, par méfiance (p 33).

Pour donner des ordres, un général utilise des tambours, la nuit, des drapeaux et des étendards, le jour (p 46). On pense aux films de Kurosawa.

 

La colère est mauvaise conseillère :

Un général coléreux se fera manipuler par ses ennemis (p 55). S’il doit s’exprimer avec colère, il faut qu’elle soit contrôlable. (p 56). Ne prenez aucune décision sous l’emprise de la colère. Attendez qu’elle s’estompe et que la paix règne en vous (p 98).

Un général doit faire taire les devins et les astrologues quand ils prédisent du négatif (p 87).

Le général est le seul à décider, en secret. Son armée doit le suivre docilement (p 90). Soyez secret, lisez avec les yeux sur le visage des interlocuteurs, exprimez-vous avec les yeux (p 104).

 

L’espionnage est un art :

 

Comment savoir ce que pense votre seigneur et maître ? Il faut demander des conseils, céder sur des petites choses, solliciter ses ami-e-s et les vôtres (p 45). Faites courir des faux bruits, y compris à votre souverain qui les relaiera autour de lui (p 101).

 

Comment savoir ce qu’il se passe chez vos ennemis ? Par le débauchage, l’espionnage, les coups foireux, les rumeurs, la corruption, les femmes. Il faut en user avec adresse et ruse (p 53). Il faut infiltrer leur camp et la tente du général ennemi (p 61).

Tuez ceux qui ont parlé. Cela sauvera des milliers de vie. Si vous découvrez les espions des ennemis, ne les tuez pas, mais faites-leur passer de fausses informations (p 104).

Si des oiseaux s’envolent, c’est le signe de l’arrivée d’ennemis près du camp (p 56).

Ne distillez pas à n’importe qui les informations reçues par vos espions (p 100).

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Montrer les beaux côtés de la guerre?

Il n'y en a pas.

"Ce serait un crime de montrer les beaux côtés de la guerre, même s'il y en avait!"

Henri Barbusse 

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Publié dans mes poésies

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