Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

"Arletty" de Pierre Monnier

Publié le par bmasson-blogpolitique

Arletty

Pierre Monnier.

Editions du Rocher

1998

 

Je passe sur le débat concernant Céline. L’auteur, Pierre Monnier, est un fan inconditionnel. Je vous renvoie à l’article sur Fabrice Lucchini qui rappelle que ce débat n’est toujours pas clos et que le racisme et  l’antisémitisme de  Céline ne sont toujours pas aimés dans la majorité intellectuelle.

Je passe aussi sur la punition qu’a subie Arletty au sortir de la guerre. Pierre Monnier nous explique qu’elle était plus française que la meilleure des Françaises. Soit. Mais pour tomber amoureuse d’un officier allemand, il fallait prendre quand même son temps et accepter de le côtoyer parmi d’autres soldats allemands. Elle n’a pas choisi le camp de la Résistance. Elle a pensé qu’en se mettant avec les  plus forts, elle serait protégée. Elle s’est trompée. Elle a quand même manqué de clairvoyance en pensant que les Allemands nazis allaient dominer la France sans limite. Elle a sous-estimé la capacité de la Résistance à unir des hommes et des femmes de tous les courants, de tous les milieux politiques et de toutes les croyances contre l’occupant jusqu’à les chasser de la France.

Malgré tout ça, j’ai lu le livre jusqu’au bout. Il y a des anecdotes sympas quand même. Arletty fait partie de notre matrimoine. Elle a vécu en célibataire, refusant de se soumettre à un homme. Elle a terminé sa vie sans chichi, dignement, même si elle s’est habillée en Chanel plus jeune (p 60). Elle s’est souvenue qu’elle était fille d’ouvrier mais s’est droguée pendant six mois. Son biographe nous explique qu’elle s’est sevrée par elle-même, grâce à sa volonté. Est-ce possible avec de la coco, de l’éther, de l’opium et de l’héroïne (p 60)? Son plaisir était de raconter et de se moquer.

Elle a tourné dans quatre chef-d’œuvres français. Les Visiteurs, le Jour se lève, les Enfants du Paradis, l’Hôtel du Nord… (p 70). Jacques Prévert et Henri Jeanson lui ont donné de beaux rôles à interpréter. (p 83) Elle dira : « Donner à une actrice un rôle comme celui de Garance est un cadeau qui n’a pas de prix. » (p 152)

Elle terminera ses trois dernières décennies aveugle, mais entourée de nombreux-euses ami-e-s.

 

Mon aquarelle d'Arletty

----------------

DES CROIX GAMMÉES SUR UNE STÈLE DE SIMONE VEIL SUSCITENT L’INDIGNATION.
Une stèle érigée en hommage à Simone Veil à Perros-Guirec (Côtes-d'Armor) a été retrouvée couverte de croix gammées, ce mercredi 11 août. Une étoile de David et des injures y ont également été taguées.
Télévision. Les aventures d’une belle gueule d’atmosphère.

Le spectacle musical d’Éric Bu et Élodie Menant, diffusé vendredi sur France 5, retrace la vie aux multiples facettes d’Arletty, personnage haut en couleurs à la scène et dans la vie.

(…) Le caractère irascible du cinéaste et la désinvolture de la comédienne créent forcément un terrain explosif.

(…) Aux résistants qui l’ont interpellée, elle aurait répondu : « Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international ! »

Arletty 

"Si mon coeur est français, mon cul est international".

"La Marseillaise"

--------

Arletty a fréquenté un officier nazi d'un peu trop près et sera jugée à la Libération.

Comme un oeuf dansant au milieu des galets.

Théâtre.

"L'Humanité"

------------

 

Arletty 

Hôtel du Nord 

Le Tréport

-------------------

Lire aussi:

 

Publié dans Femmes

Partager cet article
Repost0

« Le poème de la dame sans sy » d’Anne de Graville se trouve dans la bibliothèque du Duc de la Vallière

Publié le par bmasson-blogpolitique


Maxime de Montmorand

Une femme poète du XVIe siècle

Anne de Graville

1917

 

-----------------

 

Maxime de Montmorand

Né en 185 ?

Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.

Avocat.

Homme de lettres.

Vicomte.

Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand (1813-1894), consul général de France

Œuvres :

28 mars 1887 –

Éloge de Senard, discours. Conférence des avocats,     

1899 -La société française contemporaine (Perrin)

Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes

-------------------- 

Anne de Graville :

 

Anne de Graville est une poétesse des 15e et 16e s. (vers 1490 -après  1540) qui était

noble et une laïque femme.

« Et, pour commencer, l'on ignore la date de sa naissance d’Anne de Graville.

Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle était tant soit peu l'aînée de la reine

 de Navarre. Peut-être eut-elle pour marraine Anne de Bretagne ». (p 54)

Anne (Malet) de Graville est la fille de Louis Malet de Graville, amiral de France.

Elle est l’épouse de Pierrede Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame

d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre.

Sa devise est 'Ien garde un leal'.

Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu 
manquer de lui nuire. Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité 
de dame d'honneur, au service de la fille aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne, Madame 
Claude de France. (p 85)
 
---------------
 

-----------------------

La passion des livres du duc de la Vallière.
 
La Vallière (Françoise-Louise de La Baume Le Blanc, duchesse de), entre en en religion 
avec sœur Louise de la Miséricorde, 
p. 264. 
 
En entrant, cinquante-trois ans plus tôt, au couvent de la rue Saint-Jacques, Mlle d'Épernon y avait
 trouvé, parmi tant de nobles filles qui le remplissaient alors, la pure et touchante Mlle du Vigean,
 naguère aimée du grand Condé, et qui, ne pouvant être sa femme et ne voulant être sa maîtresse, 
était venue, sous le nom de sœur Marthe de Jésus, chercher un asile au Carmel pour son cœur 
inassouvi. 
Elle mourut jeune encore, en 1665. Quelque dix ans après sa mort, Mlle d'Épernon assistait à la
 prise d'habit de la duchesse de La Vallière. La petite- fille d'Henri IV et de la marquise de 
Verneuil, la chaste amante du grand Gondé, l'humble maîtresse de Louis XIV, — ces deux 
blanches colombes et cette tourterelle poignardée, venues, de points différents de l'horizon, 
se réfugier sous le toit de sainte Thérèse, y forment, entrevues derrière les barreaux du cloître, 
un groupe d'une harmonie et, comme eussent dit les anciens, d'une « décence » exquises. 
 
NDLR : les hommes offrent peu de choix aux femmes : être soit leur femme ou leur 
maîtresse.  Une femme, en cas de refus, n’avait que le couvent pour se réfugier.
 
Qu'advenait-il de la fameuse bibliothèque, jadis constituée par Claude d'Urfé et par 
Jeanne de Balsac ?
 
La marquise d'Urfé, née Pontcarré, avait eu trois enfants, mais, lorsqu'elle mourut, il ne lui 
restait qu'une fille, Adélaïde-Marie-Thérèse. Adélaïde avait épousé, contre le gré de sa mère, 
un veuf de soixante ans, le marquis du Ghastellet, lequel prit le nom et les armes de Lascaris 
d'Urfé. Le mariage fut très malheureux. Les du Chastellet firent des dettes immenses et furent
 toute leur vie la proie des créanciers. La marquise du Chastellet avait toujours été bizarre. 
Son esprit se dérangea tout à fait; on dut l'interdire (1760). Madame d'Urfé la déshérita au 
profit du jeune marquis du Chastellet, son petit-fils, qu'elle avait recueilli, et qui reçut chez 
elle l'étrange éducation que l'on peut supposer, la marquise étant tournée vers les sciences 
occultes et lisait des grimoires cabalistiques.  
 
« Elle me fit voir sa bibliothèque, qui avait appartenu au grand d'Urfé... Elle l'avait augmentée
 de manuscrits qui lui avaient coûté plus de cent mille francs. » 
 
Casanova, Mémoires, t. III, pp. 467-501. — A propos de la Marquise d’Urfé, née Pontcarré
 
Ce fut le duc de La Vallière, petit neveu de Louis de la Vallière, qui acheta en gros, à cette vente,
 tout ce qui restait de l'ancienne collection d'Urfé.
 
Dans L. Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale, t. II, p. 420-421 : 
 
« Les derniers restes de cette collection furent achetés, en 1777, par le duc de La Vallière. » 
 
Fort riche et n'exerçant que les fonctions peu absorbantes de grand fauconnier de France, 
ce petit-neveu de Louise de La Vallière avait la passion des livres. 
 
 
« Le poème de la dame sans sy » d’Anne de Graville  se trouve dans la bibliothèque 
du Duc de la Vallière :
 
Dans un manuscrit provenant de la bibliothèque du duc de La Vallière, et mentionné, dans 
le catalogue de Bure (t. II, p. 295, n° 2873), sous ce titre :
 
Epistres d'Ovide translatées en françois, fesant mention des cinq loyalles amoureuses qui 
fesoient complaintes et lamentations, avec Vépitaffe de ma Dame de Balsac, Varrest pour la 
dame sans sy et l’appel des trois dames contre icelle y le tout en rimes. 
 
---------------
 
 

Louise de La Vallière

Françoise-Louise de La Baume Le Blanc, demoiselle puis duchesse de La Vallière et de Vaujours, est une aristocrate française née le 6 août 1644 à Tours et morte le 6 juin 1710 à Paris.

Elle est la fille de Laurent de La Baume Le Blanc, gouverneur du château d'Amboise et frère de M Gilles de La Baume Le Blanc de La Vallière, qui meurt en 1651. Elle est demoiselle d’honneur d’Henriette d’Angleterre.

Première maîtresse officielle de Louis XIV, elle le quitte pour se retirer au Carmel.

Après la mort d’Anne d’Autriche en 1666, Louis XIV confère à Louise de La Vallière le nouveau statut de favorite. Il légitime leurs deux enfants, Mademoiselle de Blois et le Comte de Vermandois.

 

La Duchesse de La Vallière.

Début du XVIIIe siècle.

Huile sur toile

Saisie révolutionnaire en 1794.

 

Portrait équestre. Ni la date, ni l’auteur ne sont connus. Il appartient à une suite d’effigies de maîtresses royales qui ornait « La Chambre des Maîtresses » du château de Vernie, commandée au début du XVIIIe siècle par le maréchal de Tessé.

 

Taille fine, vestes à la hongroise, rubans aux épaules, cravates de dentelles à la française.

Musée de Tessé

Le Mans.

-----------------

La Vallière (Louis-César de La Baume Le Blanc, duc de),
 
 p. 174, 175, 269.
 
La marquise (= d’Urfé) mourut, nous le savons, à la fin de 1775, laissant des affaires 
embarrassées. En 1777, sa bibliothèque fut mise en vente sur saisie réelle, et ce fut le duc 
de La Vallière qui acheta en gros, à cette vente, tout ce qui restait de l'ancienne collection d'Urfé. 
 
Fort riche et n'exerçant que les fonctions peu absorbantes de grand fauconnier de France, 
ce petit-neveu de Louise de La Vallière avait la passion des livres. Une passion qui alla 
s'exacerbant avec l'âge, et finit par tourner à la manie. Il achetait en bloc des collections 
entières, et l'on prétend que, quand il ne pouvait se procurer par des moyens licites tel 
manuscrit ou tel volume rare qu'il convoitait, il n'hésitait pas à l'emprunter, sauf à refuser 
obstinément de le rendre. 
 
Il mourut en 1780, et, quatre ans plus tard, la première partie de sa bibliothèque fut vendue.
------------

Lannion 

"Personne ne peut emprisonner l'esprit"

-----------------

Lire aussi:

 

Publié dans Femmes

Partager cet article
Repost0

Maxime de Montmorand - Anne de Graville - Marie de Médicis

Publié le par bmasson-blogpolitique

Maxime de Montmorand

Une femme poète du XVIe siècle

Anne de Graville

1917

 

-----------------


 

Maxime de Montmorand

Né en 185 ?

Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.

Avocat.

Homme de lettres.

Vicomte.

Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand (1813-1894), consul général de France

Œuvres :

28 mars 1887 –

Éloge de Senard, discours. Conférence des avocats,     

1899 -La société française contemporaine (Perrin)

Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes

  • -------------------- 

 -----------------

Anne de Graville :
 

Anne de Graville est une poétesse des 15e et 16e s. (vers 1490 -après  1540) qui était

noble et une laïque femme.

« Et, pour commencer, l'on ignore la date de sa naissance d’Anne de Graville.

Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle était tant soit peu l'aînée de la reine

 de Navarre. Peut-être eut-elle pour marraine Anne de Bretagne ». (p 54)

Anne (Malet) de Graville est la fille de Louis Malet de Graville, amiral de France.

Elle est l’épouse de Pierrede Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame

d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre.

Sa devise est 'Ien garde un leal'.

Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de lui nuire. 
Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur, au service de la 
fille aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne, Madame Claude de France. (p 85)

 
---------------

 
Marie de Médicis, reine de France,

 
 p. 213,

 
Je n'insisterai qu'au sujet de la promesse de mariage de 1599. Les questions de droit canonique et d'ancien
droit français qui se posent à l'occasion de cette promesse et les notions grâce auxquelles on en peut 
pprécier la valeur juridique n'ont jamais été approfondies, que je sache, par aucun historien ; et de là 
vient qu'aucun d'eux ne semble avoir pleinement compris le sens de l'attitude adoptée dès l'abord et 
toujours gardée par Henriette à l'endroit d'Henri IV et de Marie de Médicis. 

 

 
P  218, 219, 220, 222

 
En novembre 1600, sa rivale Henriette d’Entragues, descendante d’Anne de Graville, apprend la
 proche arrivée de Marie de Médicis en France.

 
Julien Robillard 
Mariage de Marie de Médicis et d'Henri IV 
Petit Palais 


C'est en comptant sur la promesse de mariage qu'Henriette a risqué son « honneur » ; elle a eu, elle a 
la parole du roi, et refuse de la lui rendre.

 
Son mariage avec Marie de Médicis avait été célébré par procuration, à Florence, le 5 octobre 1600.
 La reine se mit en route pour la France ; le 9 décembre, le roi la rejoignit à Lyon. Dès lors va 
commencer pour lui cette existence en partie double où les doléances de l'épouse alterneront avec
 les récriminations de la maîtresse, et les enfants légitimes avec les bâtards. 
Le mois précédent (27 septembre 1601), la reine avait mis au monde le futur Louis XIII :
 « II me naît un maître et un valet », dit le roi *; Sa maîtresse Henriette accouche un mois plus tard.

 
NDLR : On ne va pas plaindre Henri IV !

 
Henriette accoucha, le 21 janvier 1603, d'une fille, Gabrielle-Angélique; mais si sa liaison avec le roi
 durait toujours, « ils ne faisoient plus, dit Sully, l'amour qu'en grondant » ; et c'étaient entre eux 
des scènes continuelles, qui se compliquaient, pour le pauvre Henri IV, des algarades qu'il essuyait 
de la part de la reine, et de tous les incidents de la guerre allumée entre la reine et la marquise.

 
« La femme et la maîtresse étant toujours en guerre, le roi, dit M. de Lescure, n'avait d'autre ressource 
que de leur faire alternativement un enfant. »

 

 
NDLR : Henri IV n’était pas rancunier et pardonnait facilement.

 
P  227, 
En 1608, il écrit à Henriette, après lui avoir pardonné une tentative d’assassinat à son encontre
 (fomentée avec son père François de Balsac, et le comte d’Auvergne, son frère, pardonnés eux
 aussi par Henri IV) :
« Mon cher cœur, ce ne sont point les dévotions qui m'ont empesché de vous escrire, car je°ne 
pense point mal faire de vous aimer plus que chose du monde...  » — 22 mai. 

 
Henri IV était pourtant marié. Mais l'était-il avec Henriette ou avec Marie de Médicis ? — 
Lui-même ne le savait pas bien. 

 

 
P 233, 234, 

 
D'après Antoine van Dyck 
Portrait de Marie de Médicis 
1632
Lille 
Musée des Beaux Arts 



Elle craignait Marie de Médicis ; mais, d'autre part, se considérait comme frustrée par elle de
 la place et du rang auxquels elle aurait eu droit. De là une antipathie, une rancune allant jusqu'à
 la haine, un odio e una rabbia domestica, comme l'écrivait le résident de Toscane, 
Baccio Giovannini ; de là ses querelles sans cesse renouvelées avec Henri IV, auquel elle
 reprochait inlassablement de lui avoir manqué de parole; de là ses incroyables écarts de langage. 
C'était elle, à l'entendre, la vraie reine, la vraie femme du roi; l'autre — « la Florentine », 
« la grosse banquière », comme elle l'appelait — n'en était que la « concubine » ; quant au
 dauphin, elle le traitait de bâtard. 

 
Riguccio Galluzzi, Histoire du grand duché de Toscane sous le gouvernement des Médicis.
 Paris, 1782, t. V, p. 447. — Marie de Médicis, pour n'être pas en reste, la traitait habituellement 
de « poutane ». 

 

 
Henri IV lui proposait-il de faire élever ses enfants à Saint-Germain avec le futur Louis XIII :
 « Que la Florentine garde son bâtard, répliquait-elle, moi je garderai mon dauphin ; je ne veux 
pas que mon fils soit élevé avec des bâtards. » En un mot, elle croyait ou elle affectait de croire
 à ses droits d'épouse royale, à la légitimité de ses enfants, à leur prééminence sur ceux de 
Marie de Médicis; et, cette conviction, elle la fondait sur l'existence de la fameuse promesse de 1599. 
On ne s'étonnera pas après cela de l'extraordinaire valeur qu'elle attribuait à cette pièce et qu'on
 y attribuait dans sa famille, du soin jaloux avec lequel, pendant cinq longues années, on l'y 
garda et on l'y cacha. Henri IV n'y attachait pas moins de prix que les Balsac. Dès avant 
son mariage avec Marie de Médicis, il l'avait réclamée, sans aucun succès du reste. Il la 
réclama plusieurs fois encore à François de Balsac, allant jusqu'à lui offrir cinquante 
mille écus en échange, voire même le titre de maréchal de France. Mais, en dépit de 
tous ses efforts et des démarches que lui suggérait la reine (le document l'inquiétait 
autant que lui), il n'obtint rien jusqu'au jour où, sous le coup d'une accusation capitale, 
le vieil intrigant, pour sauver sa vie, offrit spontanément de rendre le précieux papier. 

 
Jusqu'au milieu du XVI e siècle, jusqu'à l'édit de 1556, qui fut le premier acte de l'autorité
 civile dans le sens de la sécularisation du mariage, l'Eglise avait, en la matière, imposé sa
 loi, exercé son action souveraine. Et elle s'était constamment appliquée à subordonner le
 caractère conventionnel du mariage à son caractère sacramentel. Si bien que, cessant d'être, 
comme dans la législation romaine, un contrat civil, il avait fini par se transformer, au 
regard même de la loi séculière, en un engagement d'ordre exclusivement religieux. 

 
Or, au point de vue religieux, c'est le consentement des époux qui fait le mariage. En vertu
 de ce seul consentement, la matière et la forme du sacrement sont réalisées ; et la
 bénédiction nuptiale n'en est pas un élément constitutif : les époux, en effet, se le confèrent à eux-mêmes.

 

 

 
P 238, 239, 240,

 
Lors du mariage florentin, des juristes consultés lui avaient expliqué « que la promesse 
de mariage, rédigée par le roi, étant formelle, l'acte annulait en droit l'union que celui-ci 
contractait: ou, à l'heure propice, madame de Verneuil (= Henriette) ferait un procès de 
nullité en cour de Rome ; ou, Henri IV mort, elle revendiquerait ses droits et ceux de son
 fils; ou Marie de Médicis venant par hasard à disparaître, elle prendrait sa place » (Batiffol, op. cit., p. 219). 

 
Le prince de Condé lors de son exil à Bruxelles, manifesta, lui aussi, paraît-il, quelque
 intention de s'attaquer à la légitimité des enfants de Marie de Médicis (Ambassades de 
M. de La Boderie en Angleterre sous le règne d'Henri IV et la minorité de Louis XIII, 
1750, t. V, p. 109); cf. Merki, p. 251. 

 
Cette réponse n'était ni pour satisfaire Marie de Médicis, ni pour lui rendre la tranquillité. 
La tranquillité, elle n'y atteindra que le 13 mai 1610 — la veille de la mort d'Henri IV — 
quand, à Saint-Denis, où elle venait d'être sacrée, elle verra sa légitimité comme reine, et, 
par suite, comme épouse et comme mère, proclamée et définitivement confirmée dans les
 formes les plus solennelles. 

 

 
P  255. 
« Le feu roy estoit un fort bon homme, disait un jour, avec son cynisme accoutumé, la
 marquise de Verneuil à Marie de Médicis ; mais il a bien fait les plus sots enfants du monde. » 
C'est de ses propres enfants qu'elle parlait. De fait, ni Gaston-Henri de Bourbon, marquis, puis 
duc de Verneuil, ni sa sœur Gabrielle- Angélique de Verneuil, légitimée de France, ne 
brillèrent par l'intelligence ou par l'esprit.

 

 
p229, 230, 231, 
L’assassinat d’Henri IV par Ravaillac.
Déplorable attentat du 14 mai 1610. 
Les femmes impliquées ou non ?

 
C'est Michelet qui a soutenu avec le plus d'ardeur la thèse de la complicité de Mme de Verneuil 
(= Henriette d’Entragues), du duc d'Epernon et même de la reine dans l'assassinat d'Henri IV. 
Pour M. J. Loiseleur [Ravaillac et ses complices. Paris, 1873), le complot exista bien; mais
 Ravaillac, qui agissait de son côté, en aurait devancé l'exécution : 
« Si Ravaillac, dit-il, n'avait pas fait le coup, d'autres allaient le faire. » 
D'après M. Ch. Merki, l'assassinat d'Henri IV fut une vengeance de femmes, « par dépit de 
la situation perdue chez l'une (Henriette), par crainte de l'avenir chez l'autre » (Marie de Médicis, 
qui redoutait que le roi n'eût l'intention de divorcer pour épouser Charlotte de Montmorency).
Je ne crois pas, quant à moi, à la 'culpabilité d'Henriette, encore moins à celle de la reine. Mais,
 en ces matières, on ne saurait trop se garder d'affirmations absolues. 

 
Au lendemain même du crime, Henriette fit demander à Marie de Médicis « si elle pouvait rester
 en France en toute sûreté ». On lui donna de bonnes paroles. Il était néanmoins à craindre que la 
reine, désormais toute puissante, et qui n'avait pas oublié les humiliations d'autrefois, ne cédât 
quelque jour à la tentation d'en tirer vengeance : elle n'avait plus affaire qu'à une femme désarmée. 

 
Fin de vie d’Henriette :

 
Henriette comprit que, les temps étant changés, son intérêt bien entendu lui commandait de ne
 pas se montrer intransigeante. Et dès lors, elle vécut dans la retraite. On ne l'en verra sortir un 
instant qu'en 1622, pour assister, dans la cathédrale de Lyon, au mariage, célébré devant Louis
 XIII et toute la cour, de sa fille Gabrielle-Angélique avec le second fils du duc d'Epernon. De 
sa beauté, de son charme, à l'âge de quarante-trois ans qu'elle avait alors, il ne restait déjà plus
 trace. Elle vieillissait, devenait obèse : 
« Elle se mit à faire, dit Tallemant, une vie de Sardanapale ou de Vitellius ; elle ne songeoit 
qu'à la mangeaille, à des ragousts, et vouloit mesme avoir son pot dans sa chambre. Elle devint 
si grosse qu'elle en estoit monstrueuse; mais elle avoit tousjours bien de l'esprit. Peu de gens 
la visitoient. » — Elle mourut à cinquante-quatre ans, le 9 février 1633 — cinq ans avant la 
vieille Marie Touchet* — et fut inhumée aux Feuillantines de la rue Saint- Jacques. 

 
Elle se préoccupait de l'avenir, et, même au plus beau temps de sa faveur, redouta de se trouver
 un jour à la merci de la Florentine Marie de Médicis vindicative dont elle empoisonnait la
 vie conjugale.

 
Le but essentiel qu'elle poursuivit fut-il toujours de se ménager, comme elle l'écrivait à son frère, 
« une retraite solide» où elle put échapper à la vengeance de la reine.

 
* Marie Touchet, comtesse d'Entragues, née à Orléans en 1549 et morte à Paris, le 28 mars 1638,
 était la maîtresse du roi Charles IX. De son union avec le roi, elle eut Charles d'Angoulême. Elle
 fut également la mère d'Henriette d'Entragues, favorite controversée du roi Henri IV.

 
NDLR : on est maîtresse de roi de mère en fille.

 

---------------

Marie de Médicis

 

Julien Robillard

Actif vers 1850

Mariage de Marie de Médicis et d'Henri IV

Triptyque

Petit Palais

Mariage par procuration.

Tableau d’après Rubens, dans la Galerie du Palais du Luxembourg à Paris.

 

Pierre Paul Rubens

Marie de Médicis

Mariage

Paris

Musée du Louvre

La cérémonie eut lieu à Santa Maria del Fiore, à Florence, le 5 octobre 1600.

La reine est épousée symboliquement par Henri IV. C’est l’oncle de la fiancée qui lui remet l’anneau.

Marie est vêtue de blanc. Sa traîne est tenue par l’Hymen.

La composition générale du tableau s’inspire du Mariage de la Vierge de Dürer.

 

 

Henri IV (1553 – 1610) et Marie de Médicis (1573 – 1642)

1603 ou 19e siècle ?

D’après un modèle créé par Guillaume Dupré en 1601.

Argent doré.

Petit Palais

 

Henri IV (1553 – 1610) et Marie de Médicis (1573 – 1642)

1605 ou 19e siècle ?

D’après un modèle créé par Guillaume Dupré.

Bronze

Petit Palais

 

Henri IV adopte rapidement l’art des médailles, utilisé en Italie depuis le quinzième siècle.

Son image est ainsi diffusée.

Guillaume Dupré (Sissonne, 1579 – Paris, 1640) est un sculpteur et graveur.

Au XVIIe siècle, Jean Warin met son art au service des plus grands : Richelieu puis Louis XIV.

 

Pierre Paul Rubens

Marie de Médicis

Départ pour la guerre  - 20 mars 1610

Paris

Musée du Louvre

Henri IV confie le pouvoir à la reine.

Il part à la guerre en Allemagne. Il soutient les Protestants allemands contre la Maison d’Autriche.

La Prudence et la Générosité se tiennent près de la reine.

Louis XIII, dauphin, espoir de la dynastie, se situe entre le roi et la reine.

 

Henri IV part en guerre

Romans

Musée de la chaussure

 

Charles Martin

Marie de Médicis et le dauphin louis XIII

 

Pierre Paul Rubens

Marie de Médicis

Couronnement de la reine à Saint-Denis  - 13 mai 1610

Paris

Musée du Louvre

Le cardinal de Joyeuse, assisté par les cardinaux de Gondi et Sourdis, couronne la reine.

Le jeune dauphin est de dos, près de la reine.

Henri IV est en retrait.

Les Génies de la Prospérité et de la Richesse volent dans le ciel pour annoncer les bienfaits et les largesses de la régence de la reine.

 

Marie de Médicis

1613

Musée Carnavalet

Mon dessin

 

Frans Pourbus, dit Le Jeune

Anvers, 1569 – Paris, 1622

Marie de Médicis

1613

Musée Carnavalet

 

Marie de Médicis est la fille du grand Duc de Toscane, François de Médicis.

Elle épouse Henri IV en 1600 et lui donne l’héritier espéré.

Régente de 1610 à 1614, elle œuvre comme mécène et protège les artistes.

Elle aménage le Cours-la-Reine et crée le Palais du Luxembourg.

 

Marie de Médicis

1613

Paris

Jardin du  Luxembourg

Paris

 

 

D'après Antoine van Dyck

Anvers, 1599 – Blackfriars, 1641

Portrait de Marie de Médicis

Vers 1632

Huile sur toile

Lille

Musée des Beaux-Arts

La reine est brouillée avec son fils Louis XIII.

Elle était exilée à Anvers que l’on voit au fond.

---------------

Lire aussi:

 

Publié dans Femmes

Partager cet article
Repost0

Pierre Outteryck et Martha Desrumaux

Publié le par bmasson-blogpolitique

Mon aquarelle.

Pierre Outteryck.

 

----

Pierre Outteryck a écrit un livre :

 

« Martha Desrumaux: une femme du Nord, ouvrière, syndicaliste. »

----------------

 Martha Desrumaux 

"La Marseillaise"

6 21

-----------

 

Résistante, féministe, “il est très étonnant que Martha Desrumaux ne soit pas davantage connue”.
Figure du communisme en France, Martha Desrumaux était une ouvrière et… une femme, soit deux raisons d’être oubliée par l’Histoire. Avec le documentaire “Le Souffle de Martha”, diffusé ce lundi 8 mars sur LCP, François Perlier répare un peu cette injustice en célébrant le destin de cette femme qui, selon l’historienne Michelle Perrot, “avait quelque chose d’exceptionnel”.
(…) J’ai découvert Martha Desrumaux alors que je terminais un documentaire à propos de Camille Senon, elle aussi figure syndicaliste et féministe centrale du XXe siècle. Je m’étais alors interrogé sur le rôle de la lutte sociale et syndicale, notamment dans l’émancipation féminine. Je viens d’une famille communiste qui s’intéresse à la Résistance et à l’histoire ouvrière. J’ai donc été très surpris de ne pas avoir entendu parler de Martha Desrumaux avant. 

Épisode 1 : 

La culture ouvrière et la figure de Martha Desrumaux
Martha Desrumaux, figure du Front populaire, résistante et féministe.

« Nos oubliées » (5/6). Ouvrière dans des filatures du Nord, syndiquée dès l’âge de 13 ans, déportée à Ravensbrück en 1942, cette syndicaliste s’est engagée totalement pour la cause des femmes, la justice sociale et l’égalité des salaires.

(…) Domestique.

Quand son père meurt, Martha, sixième de sa fratrie, n’a pas encore 9 ans. 

Article non en entier.

Affiche de l'association des "amis de Martha Desrumaux".

Au Palais Rihour à Lille.

Du 15 au 22 octobre 2021.

De 13 h 30 à 17 h 30.

J'y exposerai une toile.

----------------

« Martha Desrumaux et Pierre Outteryck - En route vers le Panthéon »

Octobre 2021

 

 

A propos du tableau :

J’ai replacé Martha Desrumaux dans sa relation avec d’autres résistantes communistes qui n’ont pas renoncé à vivre, à combattre et à témoigner de ce que certains humains peuvent infliger à d’autres humains pour les anéantir et les rendre esclaves pour eux : Marie-Claude Vaillant-Couturier, Danielle Casanova, Marguerite Flavien-Buffard.

J’ai voulu rendre hommage à Pierre Outteryck, son biographe, qui maintient sa mémoire. Il m’avait raconté leur rencontre dans un café lillois, rencontre qui scella leur amitié et le début mémoriel de cette forte personnalité féministe.

---------

Histoire : Martha Desrumaux, porte-parole des ouvrières, communiste et résistante.

Le journal de 13 Heures dresse le portrait de battantes, des femmes qui ont marqué leur époque mais dont on parle peu. Parmi elles, Martha Desrumaux, une figure du communisme français du XXe siècle qui a fait entendre la voix des ouvriers et des femmes. 

(…) Déportée sous l'Occupation allemande.

Son combat a pris racine à Comines (Nord), entourée d'usines textiles au XIXe siècle. Marthe Desrumaux, ouvrière dès l'âge de 10 ans, devient une jeune femme assoiffée de justice. En 1917, elle mène avec succès sa première grève pour des augmentations de salaire. En 1936, elle devient même une des grandes oratrices communistes du Front populaire. Sous l'Occupation allemande, elle est traquée puis déportée dans le camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne) pendant quatre ans. Elle n'est libérée qu'en 1945. 

Exposition sur Martha Desrumaux.

Palais Rihour

Lille

18 10 21

 

Avec dans l’ordre alphabétique (des prénoms !):

 

 

Auriane Ait Lasri

Adjointe à la culture à Douai.

Catherine Morell-Sampol

Adjointe à la Maire de Lille à la Lecture.

Laurence Dubois

Présidente de l’association « Les Ami.e.s de Martha Desrumaux ».

Mathias Wattelle

Secrétaire général de l’union locale CGT de Lille et ses environs.

Discours lors de l'inauguration de l'exposition lundi 18 octobre 2021 de Mathias Wattelle, secrétaire de l'UL CGT de Lille

 

Bonjour,

Il est toujours émouvant de rendre hommage à cette grande dame qu’est Martha DESRUMAUX, de rendre hommage à cette femme de convictions qui a marqué l’Histoire de notre pays et plus particulièrement celle de notre région.

Je suis particulièrement ému de contribuer à ce vernissage, en mon nom et au nom de mon organisation syndicale à laquelle elle a adhéré dès l’âge de 13 ans, en 1910.

Au-delà même des étiquettes : communiste, syndicaliste, féministe, qu’on peut aujourd’hui lui attribuer, Martha DESRUMAUX était avant tout une fervente défenseure de l’égalité et de la justice, valeur autour desquelles elle réussira toute sa vie à fédérer.

Comment défendre ces valeurs-là à l’époque où elle a vécu ?

Être Enfant, dans une famille ouvrière obligée dès 9 ans à participer financièrement par le travail à la vie du foyer.

Être Femme ouvrière, dès 13 ans, à travailler dans les filatures de la région.

Être Militante engagée politiquement dans une période sombre de notre histoire.

Martha DESRUMAUX a traversé ces épreuves et le temps avec une détermination sans faille qui fait référence dans mon organisation et au-delà.

Il semble important de retracer son parcours, de se remémorer ses combats et les restituer dans le contexte de l’époque, pas nécessairement pour nous qui sommes réunis dans cette salle, quoique, mais pour toutes les femmes et tous les hommes de ce pays et pour les générations à venir, parce : que se souvenir de l’histoire contribue à éviter de la revivre.

Martha DESRUMAUX a permis de faire entendre la voix des femmes et des ouvriers à une période où la société était loin d’être propice à la prise en considération leurs revendications.

Après la publication d’ouvrages qui retracent sa vie ;

après que des cérémonies de souvenir lui aient été consacrées ;

après que des rues, des parcs, des établissements publics et privés aient été baptisés en son nom ;

après qu’un film documentaire ait été tourné, vous voici maintenant au milieu d’une exposition qui lui est exclusivement consacrée.

Tout cela participe à la nécessaire réhabilitation de sa mémoire.

Je tiens à remercier la mairie de Lille, l’association des ami.e.s de Martha et sa petite fille Sylvie sans qui cette initiative n’aurait sans doute jamais vu le jour, à remercier tous les artistes qui ont contribué à la richesse de cette réalisation.

Martha DESRUMAUX est un exemple pour toutes les femmes et tous les hommes qui luttent et continueront de lutter contre les injustices et les inégalités. Elle a consacré sa vie à militer pour que les femmes aient les mêmes droits, les mêmes salaires et les mêmes conditions de vie que les hommes. Saluer sa mémoire, c’est saluer le combat féministe qui aujourd’hui fait écho dans le monde entier.

Pierre Outteryck

Biographe de Martha Desrumaux.

Sylvie Manguine

Petite fille de Martha Desrumaux.

 

NDLR :

Les femmes, elles aussi, doivent pouvoir faire de la politique si elles en éprouvent le désir et le besoin. C’est à chaque parti politique de les y aider en leur donnant une place.

----------------

Martha Desrumaux au palais Rihour à Lille.

Mon dessin numérique.

------

"Les filles du textile" suivie d'un échange avec le réalisateur !

Vendredi 25 mars 2022 à 18h30

78 boulevard du général Leclerc

Roubaix

--------

Martha Desrumaux  a donné son nom au collège de St Maurice Pellevoisin à Lille.

La voix du Nord.

-------------

"Le siècle des couturières"

Une histoire de celles qui ont habillé la France : les couturières. Ces ouvrières racontent leur parcours fait de violence et de sacrifice, effectué dans le fracas des machines, avec la vapeur qui colle à la peau et le rythme saccadé des métiers à tisser. Pendant des décennies, ces deux millions de femmes du textile sont restées invisibles, comme si le monde ouvrier n'était composé que d'hommes. Pourtant tout au long du XXe siècle, ces femmes, ouvrières des filatures du Nord ou couturières des ateliers parisiens, se sont battues pour leurs droits et leur reconnaissance. Elles ont contribué à faire progresser la cause des femmes et ont remporté bien des batailles.

 

Martha Desrumaux et Roubaix y sont représentées.

 

-------------

Martha Desrumaux.

Débat avec Pierre Outteryck.

22 avril 2022

Lille.

---------------

Lire aussi:

Publié dans Femmes

Partager cet article
Repost0

Collages féministes sur les murs du Havre - Paris

Publié le par bmasson-blogpolitique

Collage

Le Havre

Le machisme tue tous les jours

 

Collage

Le Havre 

"Le machisme tue toutes les 7 minutes"

 

Collage

Le Havre 

"Tu es forte."

-------------

Collage 

Le Havre 

"Mes poils sont aussi beaux que les tiens"

--------------

Collage 

Le Havre 

"Pour la douleur et le sang on a déjà nos règles"

---------------

Collage 

Paris 

"1 viol toutes les 7 mn" se transforme en "1 avion toutes les 7 mn".

Iels recollent sur les slogans féministes!

------------

Collage 

Paris 

"96% des violeurs sont des hommes" se transforme en "296% des agresseurs sont des nonnes".

Iels recollent sur les slogans féministes!

------------

Collage 

Paris 

"96% des violeurs sont des hommes" se transforme en "96% des violeurs sont des bonnes".

Iels recollent sur les slogans féministes!

--------------

Collage 

Paris 

Femme et rage

"Big up (= dédicace) à toutes les révoltées".

---------------

Collage 

Paris 

"Féminisme extrémiste tant qu'il le faudra".

-----

Collage 

Paris 

"Non, c'est non".

On en est toujours là. La parole des femmes n'est pas entendue.

------------

Collage 

Paris 

"Ouïghour.e.s, génocide en cours".

------------

Collage 

Paris 

"L'homophobie n'est pas une opinion, mais un délit" se transforme en "La rotophobie n'est pas une opinion, c'est un délit".

Iels recollent sur les slogans féministes!

-------------

Tag 

Paris

"Paris est aux femmes"

 

Collage 

Le Havre 

"La rue est aussi aux femmes"

------------

Collage 

Le Havre 

"Notre colère sur vos murs."

--------------

 

 

 

Collage

Femme 

Le Havre

"Arbre constitutionnel féministe."

 

Collage

Le Havre  
"Les droits de la Femme."
 

 

Collage

Le Havre  
"Les droits de la Citoyenne."
 
Collage
Le Havre 
"Contre le Mépris des droits de la Femme."
----------

 

Premières colleuses d'affiches

Paris

1908

Photo de Roger-Viollet.

---------

Les colleuses: qui sont celles qui collent des messages sur les murs Niçois?

En 2019 naît un mouvement féministe, celui des colleuses. Le but est d’afficher sur les murs différents messages, qui vont défendre, soutenir, dénoncer des causes sociétales actuelles. Ces messages sont collés par des jeunes femmes, de tout âge, de plus en plus nombreuses. Elles revendiquent leur volonté d’agir, et de faire évoluer la société, et ce, malgré les risques qu’elles encourent.

---------------

Honfleur

"Tous les clitoris sont beaux.

All clits are beautiful."

-----

Le Havre

La violence de vos crimes n'arrêtera pas nos cris

------------

Le Havre

Notre colère sur vos murs

---------

 Le Havre 

"Abracadabra 

Les sorcières sont toujours là".

-----------

 Le Havre 

"Non, Macron n'est pas féministe!"

-----------

  Le Havre 

"Quand je sors je veux être libre, pas courageuse".

-------------

 

Collage 

Paris 

"Femmes tuées : tous concernés, toutes concernées."

-----------------

Collage à la Fête de l'Humanité.

 "Ma tenue n'est pas une incitation"

NDLR: Les hommes ne  déchirent pas les affiches, mais remettent bien les lettres pour poser pour la photo!

----------

 

 Collage 

Fête de l'Huma 

"Se taire c'est cautionner"

-----------------

 

Collage 

Fête de l'Huma 

"Sois toi et t'es belle"

------------- 

 

Viol, pédophilie, inceste... des mots pour dénoncer l'inadmissible sur les murs d'Yssingeaux.

(…) L'institution catholique a été particulièrement visée cette fois-ci avec une série apposée sur les murs de l'église Saint-Pierre et tout autour. Certains messages rappellent les 330 000 victimes de pédophilie, recensées entre 1950 et 2020, par le rapport Sauvé de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'église catholique.

Collage

Le Havre

"Deviens présidente".

NDLR: non, pas Valérie Pécresse! Elle veut faire travailler les lycéens et lycéennes sans les rémunérer.

Elle est contre l'avortement et contre le Mariage pour Tous.

------------------

Collage

Le Havre 

"La rue est à nous".

 

----------

Les Philippines interdisent les mariages d’enfants.

Le Monde.

 

(…) Désormais, quiconque épouse une personne de moins de 18 ans ou cohabite avec elle, ou arrange ou célèbre de telles unions, est passible de 12 ans de prison

Le mariage d’enfants a été interdit aux Philippines, en vertu d’une loi entrée en vigueur ce jeudi. « L’État […] considère le mariage d’enfant comme une pratique maltraitante des mineurs parce qu’elle avilit, dégrade et rabaisse la valeur intrinsèque et la dignité de l’enfant », indique le texte de loi.

(…) 500 millions de mariages dans le monde.

Une Philippine sur six est mariée avant l’âge de 18 ans.

(…) Plus de 500 millions de filles et de femmes actuellement en vie dans le monde ont été mariées dans leur enfance.

À Nantes, le collectif de collages féministes sur le banc des accusés Les mots « Liberté, Égalité, Impunité » tapissés sur les murs de la ville en 2020 valent à quatre personnes de comparaître lundi 21 février.

« Au-delà du procès, le collectif de collages féministes de Nantes dénonce une répression croissante des actions militantes, dans leur ville comme ailleurs. »

 

Rapport de forces.

02 22

----------------

Ce lundi s’ouvre le procès de 4 militantes féministes violemment interpellées le soir du 14 juillet 2020, à Nantes, à proximité d’un de leurs collages. Pour avoir réagi, elles risquent 2 ans d’emprisonnement et 30 000€ d’amende.

L’Humanité.

-------------------

Philippines.

La police a arrêté, la médecin Maria Natividad Castro. Elle est accusée d’être membre du Parti communiste elle enquêtait sur des violations des droits de l’homme dans la région de Mindanao, tout en y créant des centres de santé communautaires.

L’Humanité

-------------------

Rokudenashiko, la rebelle.

Au Japon, l’art de la vulve ne passe pas. L’artiste tokyoïte Rokudenashiko a été inculpée le 24 décembre 2014 et incarcérée six mois après sa première arrestation, pour avoir enfreint la loi relative à l’obscénité, en moulant son sexe puis en le scannant en 3D afin de construire un canoë-kayak. 

Son travail, insolite et non dénué d’humour, vise à casser le tabou de la représentation du sexe féminin dans son pays, qui reste interdite — celui-ci est flouté, pixélisé ou estompé sur les photos, les dessins et dans les films — alors que la pornographie est largement diffusée. De son côté, le pénis est fêté comme il se doit chaque année pendant le festival du phallus de fer de kawasaki.
Le récit de cette arrestation, médiatisée dans le monde entier, a permis de mettre en évidence les contradictions d’une société japonaise sclérosée par ses tabous — elle n’est bien sûr pas la seule — concernant plus généralement le statut de la femme. 

"#Female pleasure", un film lumineux pour dire l'oppression sexuelle.

Excision, mariage forcé, viol, esclavage... Cinq femmes issues de cinq religions différentes, toutes fondées sur la misogynie, racontent leur combat pour l'émancipation sexuelle devant la caméra de la Suissesse Barbara Miller.

"Partout dans le monde, et sous des formes très différentes, le corps des femmes et leur sexualité, continuent d'être contrôlés", dit la Suissesse Barbara Miller, réalisatrice de "#Female pleasure", le documentaire qui a été accueilli par une très longue standing ovation, cet été au festival de Locarno.

Son film, coproduit par la RTS, commence par une série de pubs où des femmes dénudées, asservies, sont exhibées aux côtés d'hommes habillés pour vendre des produits de luxe. Selon Barbara Miller, ce type d'images relève de la même logique patriarcale que celle qui prévaut partout dans le monde: "Qu'on exhibe le corps ou qu'on le cache, il est toujours un objet qui doit satisfaire la sexualité des hommes", explique la réalisatrice qui est allée à la rencontre de cinq femmes qui se sont battues pour leur droit à l'autodétermination. Elles sont de culture et de religions différentes: judaïsme, christianisme, brahmanisme, bouddhisme et islam.

 

A voir sur :

Le temps où les hommes étaient misogynes.

Les femmes préfèrent en rire : Nicole Ferroni en train de faire de l'humour.

 

Elles développent un humour féroce. Les humoristes déconstruisent les préjugés sur le féminisme avec leurs sketches. Du vécu sur leur vie de femme raconté avec le sourire pour apaiser les relations homme/femme après MeToo. Pour la journée internationale des droits des femmes, nous vous proposons quelques extraits du documentaire "Les femmes préfèrent en rire".

------------------

Féminicides.

"Riposte féministe" de Marie Perennès et Simon Depardon.

Les colleuses à Cannes.

05 22

-----------------

 

Les enseignant-e-s refusent d'assurer les cours d'éducation à la sexualité.

Le Planning Familial porte plainte contre l'Etat français.

03 23

--------------

Les enseignant-e-s refusent d'assurer les cours d'éducation à la sexualité.

Et pourtant, il y a tant de sujets à aborder avec les jeunes adolescent-e-s.

250 femmes violées ou agressées en France par jour.

450 mineur.e.s agressé.es par jour, en France.

--------------

Les enseignant-e-s refusent d'assurer les cours d'éducation à la sexualité.

Et pourtant, il y a tant de sujets à aborder avec les jeunes adolescent-e-s.

Egalité hommes - femmes.

Respect du corps.

Respect de la liberté de chacun.e.

Respect de l'identité de genre.

Respect de l'orientation sexuelle de chacun.e.

Respect du consentement (et du refus, donc! NDLR).

--------------

Les enseignant-e-s refusent d'assurer les cours d'éducation à la sexualité.
-----------
Education à la sexualité 
Plainte du Planning Familial
Qui ne dit mot consent.
L'Etat couvre le refus des enseignant-e-s d'assurer les cours d'éducation à la sexualité.
------------

Sexualité 

Plaisir et santé.

L'Humanité

NDLR: ne pas oublier les femmes et arrêter de penser uniquement à soi, en tant que mâle dominant.

-----------------

NDLR : en France, nos dirigeant-e-s ont reculé. Les ABCD de l’égalité sont dans les tiroirs, aux oubliettes.

Belgique

Contestation de l’extrême-droite et des catholiques contre l’éducation relationnelle affective et sexuelle.

En Belgique, intégristes musulmans et catholiques, complotistes et extrême droite unis contre un manuel d'éducation sexuelle

La rentrée scolaire belge est émaillée d'incidents liés à une polémique sur des cours d'"éducation à la vie relationnelleaffective et sexuelle ».

L'épidémie de désinformation autour du programme d'éducation à la vie relationnelleaffective et sexuelle (Evras) va bon train en Belgique.

L'introduction de quatre heures obligatoires d'éducation affective et sexuelle (Evras) a suscité de vives réactions en Belgique.

Un programme d'éducation sexuelle suscite d'importantes crispations en Belgique, qui ont donné lieu à des violences contre des écoles.

-----------------

 

Pression extérieure pour perdre sa virginité sous ivresse.

Soumission passive.

Acte douloureux et glauque non désiré = viol.

La Marseillaise.

------------------

Molly Manning Walker

How to have sex

Trois adolescentes britanniques partent en vacances pour un rite de passage. Pendant ce qui devrait être le meilleur été de leur vie, elles boivent, font la fête et tombent amoureuses.

Le film How to Have Sex de Molly Manning Walker capture l'effervescence de jeunes filles parties faire la fête en vacances.

How to Have Sex, premier long-métrage de la jeune réalisatrice britannique Molly Manning Walker, offre une plongée dans les vacances de Tara et ses amies.

La cinéaste britannique Molly Manning Walker scrute les premières fois et premiers émois sans en éluder la noirceur.

11 23

-------------------

Marie cache les yeux de Jésus dans une chambre à coucher.

Il ne doit pas voir ce qui se passe dans l'intimité.

---------------

Publié dans Femmes

Partager cet article
Repost0

Maxime de Montmorand - Anne de Graville - Marguerite de Valois - Marie de Médicis

Publié le par bmasson-blogpolitique

Maxime de Montmorand

Une femme poète du XVIe siècle

Anne de Graville

1917


 
--------------

Maxime de Montmorand

Né en 185 ?

Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.

Avocat.

Homme de lettres.

Vicomte.

Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand (1813-1894), consul général de France

Œuvres :

28 mars 1887 –

Éloge de Senard, discours. Conférence des avocats,     

1899 -La société française contemporaine (Perrin)

Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes

 -----------------

Anne de Graville :
 

Anne de Graville est une poétesse des 15e et 16e s. (vers 1490 -après  1540) qui était

noble et une laïque femme.

« Et, pour commencer, l'on ignore la date de sa naissance d’Anne de Graville.

Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle était tant soit peu l'aînée de la reine

 de Navarre. Peut-être eut-elle pour marraine Anne de Bretagne ». (p 54)

Anne (Malet) de Graville est la fille de Louis Malet de Graville, amiral de France.

Elle est l’épouse de Pierrede Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame

d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre.

Sa devise est 'Ien garde un leal'.

Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de 
lui nuire. Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur, 
au service de la fille aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne, Madame Claude de France. (p 85)

 
--------------------

 
Je n'insisterai qu'au sujet de la promesse de mariage de 1599. Les questions de droit canonique et 
d'ancien 
droit français qui se posent à l'occasion de cette promesse et les notions grâce auxquelles on en 
peut 
apprécier la valeur juridique n'ont jamais été approfondies, que je sache, par aucun historien ; et de là 
vient qu'aucun d'eux ne semble avoir pleinement compris le sens de l'attitude adoptée dès l'abord et
 toujours gardée par Henriette à l'endroit d'Henri IV et de Marie de Médicis. 

 
Marguerite de France-
1553
la reine Margot
 
Marguerite de Valois*, reine de Navarre, femme d'Henri, roi de Navarre, plus tard roi de France 
sous le nom d'Henri IV, 
p. 182, 183, 184,

La descendance d’Anne de Graville : Charles de Balsac (ou Entraguet) :
 
Il naquit en 1547, étudia au collège de Navarre, et, dès qu'il eut l'âge d'homme, fit son entrée à la cour. 
Charles de Balsac avait servi naguère sous François de Guise, « M. de Guise-le-Grand ». 
Le duc Henry de Guise admit parmi ses familiers le fils de l'ancien ami de son père. Lui-même, en ce
 temps-là, vivait dans l'intimité du duc d'Anjou (le futur Henri III). C'est dire qu'Entraguet fut du cercle
 le plus étroit de la cour ; et il faut certainement le compter au nombre des amants qu'eut Marguerite 
de Valois avant son mariage. A lire le Divorce salyrique, il en aurait même été l'un des premiers, 
sinon le premier : « Antragues et Charins ... ont creu avoir obtenu les premiers... prémices de sa chaleur, 
qui augmentant tous les jours, et eux n'estant point suffisans à Testeindre, encor que Antragues 
y fîst un effort, qui luy a depuis abrégé la vie, elle jetta l'œil sur Martigues, et... l'enroolla soubz 
son enseigne ».
Pamphlet enragé de d’Aubigné qui contient des vérités et des calomnies.

 *

Danse 

Tutus.

d'après "Un bal à la cour des Valois"

Mon montage.

----

 

Le premier amant de la reine Margot fut vraisemblablement Henry de Guise, le seul homme 
(avec Bussy) qu'elle ait véritablement aimé. Il l'aurait épousée, si le roi ne s'était opposé au mariage.

 
Charles IX, excité sous main par son frère d'Anjou, et qui haïssait les Lorrains, voulut même faire
 assassiner Guise ; mais le duc, averti du danger, battit en retraite, et, bientôt après, épousa la princesse
 de Porcien (Catherine de Clèves). Entraguet eut, à ce moment, le champ libre ; mais le mariage de
 Marguerite avec Henri de Navarre (18 août 1572) mit fin à sa bonne fortune. Il « faillit à mourir 
de regret, ou d'un laschement de sang, lit-on dans le Divorce satyrique, que la violence de la douleur »
 de voir sa maîtresse mariée « lui provoquoit par divers endroits. 

 
Entraguet prend une nouvelle maîtresse.
Cette maîtresse, c'était la maréchale de Retz, la plus spirituelle et la plus savante femme de la cour. 
Elle lui donna un cœur de diamant, qu'il céda plus tard à Marguerite, — d'où querelle entre la maréchale 
et la reine — et que nous retrouverons un jour au doigt d'Henry de Guise. 

 
Bibl. nat., Dossiers bleus, 54, fol. 73 r° : 
«Il b... soit la maréchalle de Retz, qui luy donna un cœur de diamants ; mais il la sacrifia à la royne 
Marguerite de Valois, femme d'Henry IV, qui vouloit avoir ce même cœur. » — 
Il s'agit ici d'Entraguet, et non, comme le dit le rédacteur de cette note, de Clermont d'Entragues. 
Marcelle Renée Lancelot-Croce 
Marguerite de Valois 
Musée d'Orsay 
 
P  188,
Marguerite de Valois se fait piéger par Entragues (Charles de Balsac). Elle se venge en faisant 
assassiner du Gua. Entragues est disgracié. 
Entraguet, à ce moment, partageait les bonnes grâces du roi avec du Gua  et Jacques de Lévis- Caylus.
 Ceux-ci, en bons amis de cour, n'eussent pas été fâchés d'évincer, en sa personne, un rival gênant. 
Ils trouvèrent, pendant le séjour de Lyon, l'occasion d'en venir à leurs fins, et d'atteindre du même coup 
la reine Marguerite, qu'ils espéraient brouiller avec son frère et son mari. 
Elle eut l'imprudence, Entraguet étant tombé malade, d'aller lui rendre visite dans sa chambre. 
Du Gua, dont le « diabolique esprit » n'épargnait personne, et qui détestait la reine, ne manqua pas 
de signaler au roi l'inconvenance de cette visite, et déclara publiquement que « Sa Majesté ne devoit 
pas souffrir qu'on fîst ainsi l'amour à sa sœur, dans sa maison ». Henri III, très friand de commérages, 
dénonça sa sœur à Catherine de Médicis et au roi de Navarre. Il y eut de pénibles scènes de famille, 
et Marguerite ne pardonna pas à du Gua sa médisance. Elle lui en voulait d'ailleurs depuis longtemps, 
et lui reprochait de n'avoir, depuis le retour de Pologne, cessé de lui rendre de mauvais offices auprès 
du roi. Les effets de sa rancune ne tardèrent pas à se manifester. Dans la nuit du 31 octobre 1575, 
le favori fut assassiné, dans son logis secret de la rue Saint-Honoré, par le baron de Vitteaux, un 
célèbre spadassin du temps. 
L'heureux coup de main de Yitteaux, dit Brantôme, « en réjouit plus d'un à la cour, et mesmes quelques 
dames, et principalement une grande dame ». 
La reine avait sa vengeance. Pour Entraguet, loin d'avoir la sienne, il se vit, à la suite de l'affaire 
de Lyon, nettement disgracié, et garda d'autant moins de chances de rentrer en faveur qu'on 
savait son attachement pour le duc de Guise»

 --------------

 
P 191, 
Dans, Marguerite de Valois, Mémoires.
 
Les mignons de Henri III se nommaient Quélus, Souvré, Mauléon, Livarot, Grammont, 
Saint-Mégrin, Beauvais-Nangis, etc. A la tête des spadassins de Monsieur figurait le brave 
Bussy, qui disait, n'étant né que gentilhomme, «porter dans l'estomach un cœur d'empereur ».
Il harcelait de sarcasmes sanglants les « mignons de couchette » du roi, et c'étaient chaque jour 
des altercations et des combats entre deux groupes de jeunes gens dont la « desbordée outrecuidance » 
 ne connaissait plus de frein, et qui « entreprenoient toutes les choses qui leur venoient en fantaisie,
 quelles qu'elles fussent ». 

 
Feuilletons le Journal de L'Estoile et les Mémoires de la reine Marguerite à partir du 
commencement de l'année 1578. 

 --------

 
P 208, 
La Ligue
L’assassinat du duc de Guise, le 23 décembre 1588. On retrouve les  Entragues 
(Charles de Balsac ?):

 
Une fois le duc mort, et quand son cadavre sera étendu pantelant dans la chambre du roi, c'est 
« le sieur d'Entragues » qui lui arrachera du doigt un cœur de diamant qu'il y portait. Peut-être le
 cœur donné jadis à Entraguet par la maréchale de Retz, puis par Entraguet à Marguerite de Valois, 
qui l'aurait elle-même donné à Guise ; et très probablement ce même cœur que, pour le mieux 
assurer de la nouvelle, « présenta au roi de Navarre, en lui annonçant la mort du duc, le courrier 
que les amis du Béarnais lui dépêchèrent de la cour ' ». 

 
-----
 
P 217,
Henri IV veut la dissolution de son mariage avec Marguerite de Valois :
Henriette d’Entragues reçut une éducation sévère et soignée. Intelligente, fine, pétillante 
de malice et d'esprit, lettrée avec cela, elle « avoit tous les jours entre les mains, dit un 
contemporain, saint Augustin et autres semblables auteurs; et l'on ne s'étonnera pas 
d'apprendre que cette arrière-petite-fille d'Anne de Graville aimât les beaux livres
Henri IV la connaissait depuis longtemps ; il l'avait entrevue à Orléans *, et depuis aux Tuileries, 
où elle avait ligure, en 1598, dans un ballet dansé devant la duchesse de Beaufort.
Mais le cœur du roi n'était pas libre alors : il était tout à Gabrielle d'Fstrées. Gabrielle, sur le
 point d'être reine, mourut brusquement le 10 avril 1599. La douleur du roi fut violente. 
(« La racine de mon amour est morte », écrivait-il à sa sœur.) Violente, mais brève. 
Il avait toujours eu la passion des femmes, et cette passion, à l'âge auquel il atteignait alors 
— quarante- six ans — était en voie de prendre un caractère quasi pathologique.
Des entremetteurs lui vantèrent « les beautez, gentil esprit, cajoleries et bons mots» de mademoiselle
 d'Entragues.
Ils l'engagèrent à s'arrêter au château de Malesherbes, qu'habitaient alors François de Balsac 
et sa famille. 
Il y séjourna du 7 au 9 juin ; et ces trois jours lui suffirent pour être pris. « Son cœur malade,
blasé, dit Michelet, et qui se croyait fini, revécut par les piqûres ; il trouva Henriette amusante, 
puis charmante ; en réalité, il n'avait rien vu et ne vit rien de plus français.» 
Henriette simula l'amour, mais, quand le roi voulut pousser ses avantages, joua la pudeur 
offensée, fit intervenir à la traverse son père et son frère le comte d'Auvergne, et, de Paris, 
pour se mieux faire désirer, s'alla réfugier à Marcoussis. 
Elle demandait cent mille écus (Henri IV eut bien de la peine à les arracher à Sully), une terre, 
et enfin — ses parents, assurait-elle, ne voulaient la céder qu'à ce prix, « afin de garantir leur 
honneur dans le monde et leur conscience devant Dieu » — une promesse écrite de mariage... 

 
Voici le texte, dont nous avons une copie authentique, de la célèbre promesse en question: 

 
Nous, Henri quatriesme, par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre, promettons 
et jurons devant Dieu, en foy et parole de Roy, à messire Françoys de Balsac, seigneur 
d'Entragues, chevalier de nos ordres, que nous donnant pour compagne damoiselle Henriette
 Gaterine de Balsac, sa fille, au cas que dans six mois, à commencer du premier jour du présent, 
elle devienne grosse et qu'elle en accouche d'un filz, allors et à l'instant nous la prendrons 
à femme et légitime espouze, dont nous solemniserons le mariage publiquement et en face 
de nostre Ste Eglise, selon les solemnités en tel cas requis et accoutumés. Pour plus grande
 approbation de laquelle présente promesse, nous promettons et jurons comme dessus de la 
ratifier et renouveller soubs nostre seing, incontinent aprez que nous aurons obtenu de 
Nostre Sainct Père le Pape la dissolution du mariage entre nous et dame Marguerite de
 France, avec permission de nous remarier où bon nous semblera. En tesmoing de quoy 
nous avons escrit, signé la présente. Au Bois de Malesherbes, cejourd'hui premier d'octobre 1599.
 — Henry. 

 

Marguerite de France, reine de Navarre, dite la reine Margot (1553 – 1615)

D'après François Clouet (1515 – 1572)

Huile sur toile

Blois

Elle est la sœur d'Henri III et la première femme d'Henri IV (seconde épouse : Marie de Médicis)



Puis il arriva que Sully, au cours d'une scène célèbre, déchira le précieux papier. Le roi 
le refit tout aussitôt, et courut le remettre en mains propres, à Malesherbes, où enfin il fut 
heureux (première quinzaine d'octobre 1599). 

 
Henriette ne devait pas tarder à devenir enceinte ; mais, pour remplir la condition à laquelle
 était subordonnée la promesse de mariage, il fallait qu'elle eût un fils.
Cependant, Henri IV avait autorisé ses ministres (ceux-ci ne redoutaient rien tant que 
l'élévation au trône d'une maîtresse) à presser les négociations, depuis long- temps commencées, 
en vue de son mariage avec Marie de Médicis, la nièce du grand-duc de Toscane. Henriette,
 informée, eut beau récriminer, et, faisant valoir la promesse qu'elle avait entre les mains, 
crier au parjure, le roi tint ferme ; et même, pour se mieux dégager, il réclama la fameuse 
promesse à la fois à François de Balsac et à sa fille.
Elle fera une fausse couche.

 

 
Charles Martin 
Marie de Médicis et le dauphin Louis XIII

Marie de Médicis 

1573 - 1642

Reine de France

Paris 

Jardin du  Luxembourg 

-----

 


P  239. 
La dissolution du mariage de Henri IV et de Marguerite de Valois en 1599 semble
 mal fondée. Cela inquiète Marie de Médicis. 
Si des relations intimes [copula carnalis) intervenaient entre deux personnes unies par 
des sponsalia per verba de futuro, « immédiatement et inévitablement le mariage se 
formait entre elles. Le droit canonique admettait, par une présomption irréfutable, 
qu'elles avaient eu à ce moment la volonté de contracter mariage, et le mariage, 
étant un contrat formé par le simple consentement, avait par là même pris naissance ... » 

 
Tel était le droit canonique antérieur au concile de Trente. Le concile y apporta des modifications
 qui tendaient à la répression de la clandestinité; mais il n'annula pas expressément les mariages 
dits « présumés », résultant de « sponsalia per verba de futuro suivies de copula carnalis ».
En vertu de la promesse de 1599 {sponsalia per verba de futuro), suivie de rapprochement 
sexuel [copula carnalis), elle avait quelque droit de se considérer comme la femme légitime 
d'Henri IV; et celui-ci, sauf à se déjuger plus tard, paraît bien avoir assez longtemps pensé
 comme elle.

 

 
Si l'on s'explique les prétentions d'Henriette, l'on s'explique par là même les inquiétudes sans 
cesse renaissantes de Marie de Médicis. Inquiète, elle l’était à plus d'un titre. La validité de 
son mariage et la légitimité de ses enfants n'étaient pas contestées par la seule marquise de 
Verneuil; elles ne l'étaient pas seulement à raison de la fameuse promesse. D'autres les 
contestaient encore à un point de vue tout différent, et en prétendant mal fondée la 
dissolution prononcée, le 17 décembre 1599, du mariage d'Henri IV avec Marguerite de Valois. 
La reine, très troublée, fit « demander leur avis aux canonistes romains et ceux-ci, hésitants, 
répondirent que, dans le cas où en effet le second mariage du roi de France serait déclaré non
 valable, le dauphin, au moins, avait quelques chances d'être reconnu légitime.

 
La tranquillité, Marie de Médicis n'y atteindra que le 13 mai 1610 — la veille de la mort d'Henri IV 
— quand, à Saint-Denis, où elle venait d'être sacrée, elle verra sa légitimité comme reine, et, par
 suite, 
comme épouse et comme mère, proclamée et définitivement confirmée dans les formes les plus
 solennelles.

 

----------------

 

D'après "Anonyme à la cour des Valois, Jeune fille" 

Mon montage.

------------

Lire aussi:

 

Publié dans Femmes

Partager cet article
Repost0

Maxime de Montmorand - Anne de Graville - Madame de Sévigné

Publié le par bmasson-blogpolitique

Maxime de Montmorand

Une femme poète du XVIe siècle

Anne de Graville

1917

 

---------------

Maxime de Montmorand

Né en 185 ?

Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.

Avocat.

Homme de lettres.

Vicomte.

Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand (1813-1894), consul général de France

Œuvres :

28 mars 1887 –

Éloge de Senard, discours. Conférence des avocats,     

1899 -La société française contemporaine (Perrin)

Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes

  • -------------------- 

 

Anne de Graville :
 

Anne de Graville est une poétesse des 15e et 16e s. (vers 1490 -après  1540) qui était

noble et une laïque femme.

« Et, pour commencer, l'on ignore la date de sa naissance d’Anne de Graville.

Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle était tant soit peu l'aînée de la reine

 de Navarre. Peut-être eut-elle pour marraine Anne de Bretagne ». (p 54)

Anne (Malet) de Graville est la fille de Louis Malet de Graville, amiral de France.

Elle est l’épouse de Pierrede Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame

d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre.

Sa devise est 'Ien garde un leal'.

Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement
 n'avaient pu manquer de lui nuire. Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation complète) 
d'entrer, en qualité de dame d'honneur, au service de la fille aînée de Louis XII et
 d'Anne de Bretagne, Madame Claude de France. (p 85)

 

 

 

Nicolas Mignard

Troyes, 1605 – Paris, 1668

Portrait présumé de Françoise-Marguerite de Sévigné

Comtesse de Grignan

-----------------

Madame de Sévigné (Marie de Rabutin-Chanlal, marquise de), 
p. 128,
Le rondeau semblait mort : il n'était qu'en léthargie. Il fut galvanisé, remis à la mode, 
au commencement du XVIIe siècle, par Voiture, qui, suivant le mot de Banville, est
 « le grand, l'unique maître du rondeau » et « se l'est approprié pour jamais ». (…) 
 Benserade, l'auteur du fameux sonnet de Job et de nombreux livrets composés pour
 les ballets de la cour, Benserade, que Mme de Sévigné égale presque à La Fontaine,
 prit la succession de Voiture, Louis XIV lui ayant un beau jour ordonné (le croirait-on !) 
de mettre en rondeaux, à l'usage du dauphin, les Métamorphoses d'Ovide. Le roi se 
chargeait des frais d'impression, et voulait que l'ouvrage fût enrichi de figures et orné 
d'un frontispice de Lebrun. Benserade s'exécuta, sans enthousiasme, semble-t-il.

 
Mme de Sévigné avait quelque partialité pour Benserade, dont le nom se liait 
inséparablement à ses plus brillants souvenirs mondains. N'avait-il pas, en 1664 
et en 1665, dans le ballet des Amours déguisés et dans celui de la Naissance 
de Vénus, dans lesquels figurait Mlle de Sévigné, composé pour « la plus jolie
 fille de France » des couplets qui avaient délicieusement flatté l'amour-propre maternel ?
 — Mme de Sévigné, lors de la publication, n'en apprécia pas moins à leur 
exacte valeur les Métamorphoses d'Ovide en rondeaux : « Vous trouverez (ici), 
dans un autre genre, les rondeaux de Benserade, écrivait-elle à sa fille le 21
 octobre 1676 ; ils sont fort mêlés; avec un crible, il en demeureroit peu : c'est 
une étrange chose que l'impression. » 

 
Marquise de Sévigné 
Paris 
Musée Carnavalet
 
-----------
Madame de Sévigné écrit à propos de Louis de Bassompierre, un descendant d’Anne de Graville :
p 257,258,

 
Louis de Bassompierre, le fils unique de Marie- Charlotte de Balsac, ne nous occupera pas plus
 longtemps — quoique pour d'autres raisons — que ses cousins de Verneuil. Ce fut un saint, un de
 ces saints qui font, leur vie durant, si peu parler d'eux, qu'on n'a rien à en dire après leur mort. 

 
Bassompierre, revenu, à son égard, à des sentiments paternels, l'avait fait élever avec soin et 
destiné à l'Eglise. Il entra dans les ordres, fut aumônier de Monsieur, et, à la fin de 1648, eut 
l'évêché de Saintes : il y donna l'exemple de toutes les vertus ! Il mourut le 1er juillet 1676, 
laissant son bien aux pauvres et aux missionnaires de Saint-Lazare.

 
« Comme il étoit extrêmement aimable, il est extrêmement regretté », écrit Mme de Sévigné
 le 1 er juillet 1676; « Notre pauvre Monsieur de Saintes a disposé saintement de son bien »,
 ajoute-t-elle le 31 juillet. 

 

 
Madame de Sévigné écrit à propos de Mademoiselle d’Epernon
P 263. 

 
Gabrielle-Angélique de Verneuil avait eu, de son mariage avec le duc d'Épernon, une fille, 
Anne-Louise-Christine de Foix de La Valette d'Épernon, née en 1624, et un fils, 
le duc de Gandale. 

 
Sensible et fière, charmante de grâce et d'esprit, aimée de la reine qui l'appelait sa nièce, 
intimement liée avec la grande Mademoiselle et avec Madame de Longueville, Mlle 
d'Épernon était, aux environs de 1644, l'un des ornements de la cour. Le chevalier de 
Guise, nous dit Mademoiselle «  se prit pour elle, cette année-là, d' « une passion 
incroyable, qui dura encore tout l'hiver suivant ». Mais les intrigues de Mlle de 
Guise, qui voulait marier son frère avec M1Ie d'Angoulême, firent échouer le
 mariage. Après Guise, le brillant chevalier de Fiesque devint amoureux 
d'Anne-Louise-Christine, et il sut lui plaire. Mais il fut tué au siège de Mardick, en 1646. 

 

 
Melle d’Epernon refusa un mariage avec la roi de Pologne et préféra entrer au Couvent.

 
Par suite de la disparition de tous les siens, l'humble religieuse était devenue duchesse 
d'Epernon. Le monde, qu'elle avait quitté, ne la quittait point. La reine et les princesses 
lui témoignaient les plus grands égards, et, quand elles allaient aux Carmélites, la 
faisaient asseoir, en sa qualité de duchesse. Elle mit son influence mondaine au 
service des âmes et se fit la directrice spirituelle des femmes de la cour, la confidente de leurs 
chagrins, l'arbitre de leurs querelles... 

 
Elle fut pour beaucoup dans la conversion de Mme de Longueville, et la réconcilia avec 
Mademoiselle (les deux princesses s'étaient brouillées à l'occasion de l'affaire Lauzun). 
C'est elle que consultera de loin sur sa vocation la jeune Pauline de Grignan qui, 
malheureuse auprès de sa mère, avait formé, à un moment, le projet d'entrer au Carmel
 (Mme de Sévigné, lettres de mars et du 23 avril 1690; voir aussi, sur Mlle d'Epernon, 
la lettre du 5 janvier 1680). 

 
Pour mêlée qu'elle fût au commerce du monde, elle n'en menait pas moins, dans toute 
son austérité, la vie de carmélite. Elle balayait, faisait la lessive, lavait la vaisselle, et,
aux rigueurs de la règle, ajoutait des mortifications surérogatoires. La prieure lui 
ayant assigné une cellule donnant sur le jardin, elle prit la résolution d'être quatre ans 
sans regarder par la fenêtre. Sa mauvaise santé lui était, à elle seule, une rude pénitence. 
Elle souffrait d'un rhumatisme goutteux et de divers autres maux qui, à la fin, l'accablèrent. 
Elle fit faire — elle avait soixante-dix-sept ans — une neuvaine à la sainte Épine de 
Port-Royal 2 pour demander du soulagement ou la mort. Ce fut la mort qui vint (22 août 1701).

-----------

Isabelle Brocard

Isabelle Brocard est une réalisatrice française, née en 1969 et habite VAUGNERAY.

 « Scénariste et réalisatrice, j'ai gardé de mon expérience de dix ans dans l'Education Nationale le goût de la transmission. »

« Ma compagne de nuit » - 2011 : Julia, architecte en apparence comblée, décide d'employer une aide ménagère. Mais la jeune fille comprendra très vite que Julia est atteinte d'un cancer.

Madame de Sévigné

2022 : La réalisatrice Isabelle Brocard tourne actuellement un long-métrage pour le cinéma sur la vie de la marquise de Sévigné au château de Grignan.

Tourné entre Grignan et Suze-la-Rousse, Madame de Sévigné , d'Isabelle Brocard, a été présenté en avant-première, jeudi 28 septembre 2023.

Madame de Sévigné prend vie sous les traits de Karin Viard. Un long-métrage, consacré à la célèbre marquise épistolière du XVIIe siècle.

Milieu du XVIIème siècle, la marquise de Sévigné veut faire de sa fille une femme brillante et indépendante, à son image.

« Les relations mère-fille sont intemporelles». 

11 23

---------------------

Cinéma 

Madame de Sévigné d'Isabelle Brocard. 

Relations mère-fille.

02 24

--------------------

Lire aussi:

 

Publié dans Femmes

Partager cet article
Repost0

Maxime de Montmorand - Les déboires conjugaux de Jeanne de Graville, soeur d'Anne de Graville

Publié le par bmasson-blogpolitique

 

Maxime de Montmorand

Une femme poète du XVIe siècle

Anne de Graville

1917

 ---------------

Maxime de Montmorand

Né en 185 ?

Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.

Avocat.

Homme de lettres.

Vicomte.

Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand (1813-1894), consul général de France

Œuvres :

28 mars 1887 –

Éloge de Senard, discours. Conférence des avocats,     

1899 -La société française contemporaine (Perrin)

Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes

  • -------------------- 

 

Anne de Graville :
 

Anne de Graville est une poétesse des 15e et 16e s. (vers 1490 -après  1540) qui était noble et une laïque femme.

« Et, pour commencer, l'on ignore la date de sa naissance d’Anne de Graville. Plus jeune de beaucoup que

ses sœurs, elle était tant soit peu l'aînée de la reine de Navarre. Peut-être eut-elle pour marraine Anne

de Bretagne ». (p 54)

Anne (Malet) de Graville est la fille de Louis Malet de Graville, amiral de France. Elle est l’épouse de Pierre

de Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre. Sa devise est 'Ien garde un leal'.

Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de lui nuire.
 Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur, au service de la fille
 aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne, Madame Claude de France. (p 85)
--------------

 

 
France (Jeanne de), duchesse d'Orléans et de Berry, femme de Louis XII,
 p. 46, 47. 

 
Jeanne de Graville, sœur d’Anne de Graville, seconde fille de l’Amiral de Graville. 
Graville « se piquoit de noblesse et aimoit le bien ; de sorte que, n'ayant que des filles, il cherchoit à les marier
 dans les familles les plus nobles et les plus riches du royaume. La maison d'Amboise étant une des plus illustres 
et des plus opulentes, l'amiral fut charmé lorsque l'évêque de Montauban lui proposa pour gendre Chaumont 
d'Amboise, son neveu, héritier présomptif des principales terres de cette puissante maison. Les paroles furent 
bientôt données, mais le mariage fut différé jusqu'à ce que Graville eût pris son temps pour le faire agréer à la 
duchesse de Bourbon.
Ce brillant mariage politique fut célébré en 1491. 

 
Il ne semble pas que son union avec Ghaumont d'Amboise ait été très tendre. Elle vécut presque
 toujours séparée
 de lui. Tandis qu'il suivait au loin la carrière des honneurs, elle s'était réfugiée à Bourges, a
uprès de Jeanne de 
France, duchesse d'Orléans et de Berry, la femme répudiée de Louis XII. Elle était l'une de 
ses quatre favorites : 

 
« Ceste très pieuse et très dévote princesse, dit Hilarion de Goste, la gloire et l'honneur du sang 
royal de France ... 
a toujours fait estât des dames chastes, honnestes et vertueuses. Elle aymoit et cherissoit pour ce
 sujet ces quatre 
dames, Charlotte de Bourbon, comtesse de Nevers, Charlotte d'Albret, duchesse de Valentinois... 
Jeanne de 
Graville, dame de Ghaumont et Marie Pot. . . » 

 
« Cette dame, ajoute Hilarion de Coste, parlant de Jeanne de Graville, a mené une fort saincte vie
 dans le monde, 
estant de celles qui usent du monde comme n'en usans point. » 

 
De son mariage avec Chaumont d'Amboise, Jeanne eut un fils, Georges, né en 1502. Georges fut 
le filleul du 
cardinal d'Amboise, qui le fit son héritier. 

 
Il fut tué à Pavie, en 1524. Sa mère, restée seule dans le foyer désert, eut l'idée malencontreuse de
 se remarier. Elle
 épousa René de Milly, seigneur d'Illiers. Ce second mariage ne fut pas heureux. Elle dut porter 
plainte contre son
 mari qui, non content de la ruiner, la maltraitait et l'injuriait, la traitant de jofflue et de mafflue ; 
il alla jusqu'à la 
chasser de Marcoussis, qu'elle tenait de son père, et la contraignit de se réfugier dans un domaine 
qui en dépendait,
 V « hôtel » de la Ronce. Il fut condamné, par sentence du Parlement, à lui restituer le château et 
trois mille livres
 de rente sur les revenus. 

 
Il mourut en 1532, et Jeanne retrouva sa liberté. Mais elle était usée par le chagrin. Elle mourut 
en 1540, laissant 
toute sa fortune aux enfants de sa sœur Anne. Elle fut enterrée à Marcoussis, mais voulut que 
son cœur fût porté 
au couvent de l'Annonciade, à Bourges, près de celui de Jeanne de France. 

-------------

Lire aussi:

 

Publié dans Femmes

Partager cet article
Repost0

Maxime de Montmorand - Anne de Graville - Madame de Staël et la gloire

Publié le par bmasson-blogpolitique

Maxime de Montmorand

Une femme poète du XVIe siècle

Anne de Graville

1917

 

--------

 

Maxime de Montmorand

Né en 185 ?

Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.

Avocat.

Homme de lettres.

Vicomte.

Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand (1813-1894), consul général de France

 Œuvres :

 28 mars 1887 -Éloge de Senard, discours. Conférence des avocats,     

1899 -La société française contemporaine (Perrin)

Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes


 
---------

 
Anne de Graville :
 

Anne de Graville est une poétesse des 15e et 16e s. (vers 1490 -après  1540) qui était noble et une laïque femme.

« Et, pour commencer, l'on ignore la date de sa naissance d’Anne de Graville. Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle était tant soit peu l'aînée de la reine de Navarre. Peut-être eut-elle pour marraine Anne de Bretagne ». (p 54)

Anne (Malet) de Graville est la fille de Louis Malet de Graville, amiral de France. Elle est l’épouse de Pierre de Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre. Sa devise est 'Ien garde un leal'.

Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de lui nuire.
 Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur, au service de la fille 
aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne, Madame Claude de France. (p 85)

 
-----------------

 
Staël (Anne-Louise-Germaine Necker, baronne de), 
p. 100.

 
Une vie où l'amour mit sa flamme ne peut être appelée malheureuse. Anne de Graville ne fut donc pas aussi à 
plaindre que le donnerait à supposer son « lacrymas fortuna ». Pour se consoler dans l'épreuve, elle eut d'ailleurs, 
outre ses joies conjugales et maternelles, la passion des vers, des goûts artistes, et, à défaut de cette gloire qui, 
pour les femmes, a dit  Mme de Staël, n'est que le deuil éclatant du bonheur, — la célébrité ou, tout au moins, 
la notoriété. 

 
Ses vers sont venus jusqu'à nous. 

Madame de Staël.

1766 - 1817 

Mairie de Paris

 

Publié dans Femmes

Partager cet article
Repost0

Maxime de Montmorand - L’auteur place Anne de Graville dans la lignée de Melle de Scudéry et George Sand.

Publié le par bmasson-blogpolitique

Maxime de Montmorand

Une femme poète du XVIe siècle

Anne de Graville

1917


 
--------------

Maxime de Montmorand

Né en 185 ?

Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.

Avocat.

Homme de lettres.

Vicomte.

Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de Montmorand (1813-1894), consul général de France

 Œuvres :

 28 mars 1887 -Éloge de Senard, discours. Conférence des avocats,     

1899 -La société française contemporaine (Perrin)

Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes


 
---------

 
Anne de Graville :
 

Anne de Graville est une poétesse des 15e et 16e s. (vers 1490 -après  1540) qui était noble et une laïque femme.

« Et, pour commencer, l'on ignore la date de sa naissance d’Anne de Graville. Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle était tant soit peu l'aînée de la reine de Navarre. Peut-être eut-elle pour marraine Anne de Bretagne ». (p 54)

Anne (Malet) de Graville est la fille de Louis Malet de Graville, amiral de France. Elle est l’épouse de Pierre de Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame d'honneur de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre. Sa devise est 'Ien garde un leal'.

Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu manquer de lui nuire. 
Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité de dame d'honneur, au service de la fille
 aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne, Madame Claude de France. (p 85)
 ------------

 
L’auteur place Anne de Graville dans la lignée des grandes  écrivaines françaises : Mademoiselle de Scudéry
 et George Sand. 

 
Sand ( Armandine - Lucile - Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite George),
 p. 158.

 
Anne, par ailleurs, se recommande à nous pour avoir été l'arrière-grand'mère d'Honoré d'Urfé. Le futur auteur de 
YAstrée dut lire, à coup sûr, dans sa jeunesse, passée à la Bastie, le «rommant » de Palamon et Arcita : la célèbre 
« librairie » du château en possédait au moins un exemplaire. Et peut-être n'est-il pas exagéré d'avancer qu'en une
certaine mesure il procède, même au point de vue littéraire, de son aïeule. Celle-ci, par suite, aurait droit d'être 
comptée parmiles créateurs du roman idéaliste en France, et pourrait revendiquer une modeste place à l'origine 
de l'évolution qui nous conduit, « par d'Urfé et Mlle de Scudéry, jusqu'à George Sand et à Feuillet (Octave, NDLR)».

Madeleine de Scudéry

Le Havre, 1607  - Paris, 1701

Femme de Lettres.

-------------

 

(…) Les plus grands best sellers du XVIIe sont écrits par les femmes, dont Madeleine de Scudéry qui était une incroyable romancière. 

Nohant-

Domaine de George Sand

---------------

Publié dans Femmes

Partager cet article
Repost0

1 2 > >>