"Les fusillés pour l'exemple" - Le Mouvement de la Paix du 04 - 2 films à voir gratuitement

Publié le par bmasson-blogpolitique

Pour moi, les "Fusillés pour l'exemple" ont permis à nos généraux de prendre conscience que cette guerre embourbée dans les tranchées n'offrait aucune perspective et que les soldats étaient transformés en chair à canon.

Comme vous le savez, nous travaillons depuis des années avec "La libre pensée" sur la réhabilitation des "Fusillés pour l'exemple" : 639 répertoriés. Avec Léo, nous avons participé à la conférence de presse sur ce sujet. Marc Pouyet de "la libre pensée" suit ce sujet avec passion et se base sur une copieuse documentation.

Au niveau officiel, la question a été encore posée au nouveau gouvernement mais elle est esquivée.

Marc a mis en évidence le rôle important du Général Bach, décédé récemment et qui était responsable des archives de l'armée. Bach fait part de réflexions étonnantes : "Les commémorations ne servent qu'à enterrer les fusillés pour l'exemple".

Marc pense que les nombreux films, notamment dernièrement "Au revoir là-haut " ont fait avancer l'opinion et les consciences.  Il faut avoir présent de façon historique que la première génération après la guerre s'est tue ou a montré de l'hostilité aux familles. Maintenant la  Presse et la TV ont bien relayé cet aspect de la guerre. 

 

C'est un fait général : 256 réhabilités au Royaume-Uni, 800 en Italie mais sous forme de "Pardon ". Cela ne nous  semble pas avoir la même signification. De façon différente, en Allemagne, 50 ont été réhabilités et considérés comme des "Justes ".

 

J'y vois chez ces hommes qui ont refusé de remonter au front, refusant l'absurde, les ancêtres des "objecteurs de conscience". Point de vue soumis à votre réflexion.

 

Michèle Tripon

 

Film "Le pantalon".

Réalisé par Yves Boisset, 1997.

Affaire véritable.

Alain Scoff a écrit un roman en 1982 réédité en 1998. 

Début 1915 sur le plateau de l'Aisne. La guerre s'enlise dan la boue. Un fantassin qui attend sa prochaine permission verra son destin bouleversé à cause d'un pantalon.

 

Le film complet:

Synopsis du film "Les fusillés".

De Philippe Triboit

17/11/2015

Avec Grégoire Leprince-Ringuet, Michael Gregorio, Sara Giraudeau

1914, Louis est mobilisé comme Bastien, son camarade d’enfance et rival de toujours. C’est un réserviste de 27 ans, patriote convaincu. Bastien lui vit la guerre comme le reste, en opportuniste. Une nuit alors que leur section dort près du front, ils sont bombardés. Suivant le mouvement, Louis et ses compagnons se replient dans le plus grand désordre et dans la panique perdent leur régiment.

 

Voir le film en streaming gratuit:

Bombardement
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Avignon

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Le 19 juin 2014 le sénateur Fischer défendait en séance avec les sénateurs CRCE une proposition de loi réhabilitant « les fusillés pour l'exemple » sur ordre des maréchaux . Voir l'histoire en face c'est reconnaître la boucherie de la "Grande Guerre" de 14-18 !

 

Le lieutenant Herduin fut réhabilité mais le courage qu’il eut devant le peloton d’exécution en l’haranguant et en le commandant lui-même dépasse l’entendement.  Son héroïsme, son sacrifice (et la courageuse lutte de son épouse)  empêchèrent  le triomphe du  mal  créé par l’immonde abus de pouvoir perpétré par certains de ses supérieurs.      

Les fusillés pour l’exemple.

 

Les sous-lieutenants Henri Herduin et Pierre Millant étaient deux commandants de compagnie au 347e régiment d’infanterie, engagé le 4 juin 1916 dans le secteur de Thiaumont. Confronté à une violente attaque allemande, le régiment perd ses chefs et subit de lourdes pertes. Le 9 juin, les sous-lieutenants se replient à Fleury puis jusqu’à Verdun sans en avoir reçu l’ordre, avec  40 hommes et 8 mitrailleuses. Le 11 juin, ils rejoignent le bois de Fleury où sont regroupés les restes de leur régiment. Ils sont condamnés à mort sans enquête ni jugement et fusillés pour abandon de poste devant l’ennemi. Ils ont été réhabilités en 1926  suite aux démarches entreprises par la veuve d’Henri Herduin. Sous la pression de l’opinion publique, une quarantaine d’autres soldats fusillés sans jugement furent réhabilités comme eux entre 1918 et 1934.

Mémorial de Verdun

Fiche de décès du sous-lieutenant Herduin portant mention de sa réhabilitation 

Mémorial de Verdun

Fiche de décès du sous-lieutenant Millant portant mention de sa réhabilitation 

Mémorial de Verdun

 

Les veuves de fusillés pour l'exemple se sont battues pour leur réhabilitation.

La veuve de Henri Herduin.
 

 Comme Blanche MAUPAS, la veuve d’un des quatre caporaux de Souain fusillés à la Ferme de Suippes le 17 mars 1915, Fernande HERDUIN a attendu la fin de la guerre pour s’engager dans un long et persévérant combat pour obtenir la réhabilitation de son mari et de son camarade d'infortube, avec l’aide de l’avocat Alphonse BOMBIN et le soutien de la section rémoise de la Ligue des droits de l'homme qui se livra à une enquête approfondie et en rendit compte régulièrement dans la revue Les Cahiers des droits de l’Homme.
    Dans cette revue furent aussi publiés de très nombreux témoignages envoyés par des camarades de son mari, soldats et officiers, qui tous vantaient sa bravoure et disaient qu’ils se refusaient à croire à sa culpabilité.

 

   Fernande HERDUIN adressa une demande de renseignements sur les circonstances de la mort de son mari à la Direction de la Justice militaire.
   On lui répondit d’abord qu’il était interdit « de préciser le genre de mort du sous-lieutenant Herduin », puis elle reçut en janvier 1920 une lettre ainsi rédigée :

Blanche Maupas.
 

Mais rien dans le courrier officiel n’indique qu’il a été fusillé et pour quelles raisons. Alors, que dans le même temps, Blanche Maupas a également reçu des lettres de plusieurs compagnons de tranchée de son époux, notamment un courrier signé par une vingtaine d’officiers et sous-officiers du 336e, affirmant que Théophile Maupas est digne de toute leur estime, et s’engagent à en témoigner, si besoin .

 

C’est le début d’une bataille de dix-neuf ans pour Blanche Maupas, qui ne va avoir de cesse de réhabiliter la mémoire souillée de son mari. Appuyée par la Ligue des droits de l’homme, rejointe dans son combat par les veuves des trois autres fusillés de Souain, Blanche Maupas dépose une première demande de révision auprès de la Cour de cassation en 1921. Premier rejet. Deuxième recours déposé cinq ans plus tard. Deuxième rejet.
 
 

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Publié dans histoire

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