« Les banlieues ne sont pas un problème … mais peuvent devenir une solution »

Publié le par bmasson-blogpolitique

 « Les banlieues ne sont pas un problème … mais peuvent devenir une solution ». Les banlieues, ce qu’il s’y vit, ce qui s’y fait, ce qui s’y pense, avec :

§ Guillaume Villemot, vice-président des Bleu Blanc Zèbre*

§ Zorica Kovasevic, présidente de l’APCIS

§ Philippe Rio, maire de Grigny

§ Gilles Leproust, maire d’Allonnes

§ Stéphane Peu, député PCF (93)

§ Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes

§ Camille Taillefer, prof d’histoire-géographie qui a contribué à l’ouvrage "Territoires vivants de la république. Ce que peut l’école, réussir au-delà des préjugés

§ Des femmes de la Maison pour tous de La Courneuve

§ Jean-Philippe Acensi, directeur de l’association pour l’éducation par le sport

§ Sylvie Thomas : déléguée générale de l’association des maires de ville et banlieue…
Animé par Diego Chauvet et Latifa Madani, journalistes à l’Humanité Dimanche

 

Territoires vivants de la république

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La zèbre.

Va-telle porter une robe à pois?

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Diego Chauvet, journaliste à « l’Humanité Dimanche ».

« Les banlieues ne sont pas un problème … mais peuvent devenir une solution ».

Fête de l’Humanité 2018.

Les chiffres de la discrimination.

- La différence socioprofessionnelle entre les banlieues et le reste de la France :

51 % des hommes sont ouvriers contre 26 % en moyenne au niveau national

59 % des femmes sont employées contre 42 %

- L’éducation comme ascenseur social :

Il y a des tas de jeunes qui font des études en banlieue et qui vont loin.

Pourtant, 56 % des titulaires d’un Bac+5 trouveront en emploi de cadre après leurs études  contre 71 % au niveau national.

Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes

« Les banlieues ne sont pas un problème … mais peuvent devenir une solution ».

Fête de l’Humanité 2018.

Nous sommes la France de demain car nous avons beaucoup de jeunes de moins de 25 ans. La pauvreté individuelle s’accompagne d’une pauvreté de territoire. Tous les élus autour de cette table sont des élus de communes pauvres. C’est plus compliqué de faire jouer la solidarité quand on est pauvre entre les pauvres. On doit rappeler à l’Etat que la solidarité doit se jouer au niveau national. Sinon l’équité territoriale n’existe pas. Les associations ne sont pas reconnues et doivent toujours prouver, comme si elles étaient moins performantes, moins volontaires, moins attentives. Alors que c’est justement le contraire.

On est un territoire de bénévolat et de passion intenses. Heureusement car sinon, nous serions découragés.

Camille Taillefer, professeure d’histoire-géographie qui a contribué à l’ouvrage "Territoires vivants de la république. Ce que peut l’école, réussir au-delà des préjugés.

« Les banlieues ne sont pas un problème … mais peuvent devenir une solution ».

Fête de l’Humanité 2018.

Ca paraît fou d’avoir à demander la parité et l’égalité. Je travaille avec des citoyens en formation qui sont des futurs électeurs. Ils vont payer ma retraite. Le regard que je porte sur eux est un regard que je porte sur des jeunes avec qui je vais vivre, une année ou plus, et avec qui on va construire ensemble la société dont on a envie, dont on rêve.

Philippe Rio, maire de Grigny.

« Les banlieues ne sont pas un problème … mais peuvent devenir une solution ».

Fête de l’Humanité 2018.

Ce qui a motivé le coup de gueule de l’été dernier, que nous avions appelé « l’été meurtrier » avec les baisses de la politique de la ville, la suppression des contrats aidés dans nos associations qui ont énormément souffert, c’est qu’on voulait que la République soit là. Au cœur de notre devise, « l’égalité » n’était pas présente. Nous sommes des territoires d’inégalités, mais pour autant on se bat contre tout cela.

 

Philippe Rio, maire de Grigny.

« Les banlieues ne sont pas un problème … mais peuvent devenir une solution ».

Fête de l’Humanité 2018.

Il y a de la fraternité, et c’est tout cela qui nous fait vivre et résister au quotidien d’où que l’on vienne. Il y a cette mixité bienveillante et cette découverte dans nos villes. Nous maintenons la tête hors de l’eau.

Les rentrées scolaires sont un peu plus difficiles qu’ailleurs. Mais les fonctionnaires et le tissu associatif sont inventifs et mobilisés. Tout cela crée des îlots de résistance, d’humanité et de fraternité.

Le monde est brutal. Il exclue. Il amplifie l’apartheid social et territorial.

Le journal « L’Humanité » a été l’un des seuls à avoir accompagné les « Etats Généraux de la politique de la ville ». Nous sommes allés à Mulhouse, la Seyne-sur-Mer, etc et merci à « l’Humanité » de nous inviter ici pour parler de la banlieue et de ses habitants.

NDLR : avec des mots simples, c’est la dignité des habitant-e-s des banlieues qui s’exprime par l’intermédiaire de cette femme…

Des femmes de la Maison pour tous de La Courneuve

 

« Les banlieues ne sont pas un problème … mais peuvent devenir une solution ».

Fête de l’Humanité 2018.

Il y  de la solidarité dans notre association. On a un maire super bien. Il est très gentil. On s’aide bien. Les gens sont gentils. On n’est pas des délinquants.

Débat sur les banlieues - Stéphane Peu, député PCF.

« Les banlieues ne sont pas un problème … mais peuvent devenir une solution ».

Fête de l’Humanité 2018.

Nous sommes des citoyens habitants de nos villes. Et puis certains d’entre eux se présentent aux élections et sont des élus. Avant d’être député aujourd’hui et adjoint au maire de Saint-Denis hier, je vis à Saint-Denis, et j’ai été locataire HLM durant l’essentiel de ma vie. Ma fille a fait toute sa scolarité dans l’école publique à Saint-Denis, au collège (Pierre)  de Geyter, au lycée Suger, à l’université  de Paris VIII. On nous a confié une mission élective mais il n’y a pas les habitants d’un coté et les élus.

 

PCF Stains

"Respect, justice et dignité pour nos quartiers populaires"

Fête de l'Humanité 2019

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«Un raté, clairement» : dans le programme d'Emmanuel Macron, il n'y a pas une seule mesure pour les banlieues.

Le Parisien.

03 22

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Si, si, Macron a bien pensé à la “banlieue”. Dans son programme, on retrouve 3 fois le mot “quartiers”. À 2 reprises, le terme est associé à des mesures sécuritaires (avec notamment la création d’une “Force d’Action Républicaine”). Encore plus de répression, c’est ça son PROOOJET

Sihame Assbague.

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Publié dans Politique

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