camille claudel

Le Musée « Les Arcades » de l’Hôpital de Montfavet à Avignon.

Camille Claudel a séjourné durant vingt-huit ans dans cet hôpital, anciennement appelé l'hôpital de Mondtevergues (signification: mont des vierges).

Le Musée, ouvert six années auparavant, en juin 2009, évoque plusieurs thèmes :

Il est ouvert le mercredi après-midi, à partir de 13 heures. Une veille documentaire est mise en place.

Depuis plus de cent cinquante ans, de nombreuses générations ont travaillé dans l’hôpital.

En 1838, une loi instaure la réglementation psychiatrique et est en vigueur jusqu’en 1990.

Les départements sont dans l’obligation de construire un asile d’aliénés. L’aliéné est alors considéré comme un malade. Une nouvelle spécialité médicale fait son apparition : la psychiatrie.

Rose Barral a été une infirmière de Camille Claudel à Montfavet.

Article du Provençal d’avril 1993.

Elle l’a soignée pendant cinq ans dans le pavillon 10.

« Elle prenait des tranquillisants pour dormir. (…) Elle répétait assez souvent : « Ma famille ne m’aime pas, elle m’a punie. »

A cause de la guerre et de l’Occupation, on souffrait de plus en plus des restrictions, mais elle ne se plaignait pas de cette situation. Pourtant il y avait environ quinze à seize décès par jour. Les fossoyeurs étaient débordés, ils étaient aidés par les maçons qui travaillaient à l’établissement. Les morts étaient pliés dans un linge sans les habiller puis on les enterrait à la va-vite. J’étais en congé quand Camille est morte. Elle a eu droit à un service funéraire et a été enterrée en fosse commune. C’était le 21 octobre 1943. »

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Ma chère Reine,

J’ai reçu avec plaisir le saucisson que vous m’avez envoyé ; il est excellent.

Je suis heureuse de voir que vous ne m’avez pas oubliée et que vous êtes toujours dans le voisinage.

J’espère que vous reviendrez bientôt me voir avec Paul et l’un de vos enfants.

Je vous envoie mes bien sincères amitiés.

Camille.

Reine est sa belle-sœur. Paul Claudel et son épouse Reine ont cinq enfants : Marie (1907-1981), Pierre (1908-1979), Reine (1910-2007), Henri (né en 1912), et Renée (née en 1917).

Enveloppe écrite par Camille et adressée à Eugène Blot, son fondeur.

Eugène Blot était le propriétaire d'une galerie d'art et aussi fondeur et il a vendu des oeuvres de Camille Claudel.

Il a organisé pour elle plusieurs expositions, il a fait fondre une grande partie de ses créations.

La reproduction d’une œuvre dans une autre matière tel que le plâtre ou le bronze nécessite un travail de préparation important. Cette tâche revient au mouleur ou au fondeur spécialisé que Camille sollicite.

Certains moules sont constitués d’une seule pièce creuse qu’il faut briser pour en extraire le moulage. D’autres sont constitués de plusieurs morceaux, comme un puzzle, que l’on peut défaire pour libérer l’oeuvre moulée.

On l’utilise pour réaliser des œuvres en série.

Camille Claudel a fait appel au fondeur, notamment à Eugène Blot, pour réaliser ses bronzes. Ce travail spécifique est complexe.

A partir du moule, une première version est réalisée en ciment et en cire. Elle est ensuite passée au four pour que la cire en fondant laisse un espace vide de quelques centimètres autour de la sculpture. Le bronze liquide est alors coulé à plus de 1 500°C. Le moule en terre est cassé pour laisser apparaître la sculpture qui est alors patinée pour être protégée

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Lettre de Paul Claudel au directeur,

Monsieur le directeur,

J’ai l’intention d’aller dans dix jours à Montdevergues pour aller voir ma sœur Camille. Je vous serais reconnaissant de me dire si cette visite ne présente pas d’inconvénients.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de mes sentiments les plus distingués.

P Claudel.

Musée Calvet

Avignon

Camille Claudel

Paul Claudel en jeune romain.

Pour information, les musées municipaux d'Avignon sont gratuits.

Musée Calvet

Avignon

Entrée gratuite

Camille Claudel

Fère-en-Tardenois, 1864 – Montfavet, 1943

Buste de Paul Claudel en jeune romain (1884 – 1887)

Bronze

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Albrecht Dürer et les quatre humeurs.

Selon cette théorie, le corps est constitué des quatre éléments fondamentaux, air, feu, eau et terre possédant quatre qualités : chaud ou froid, sec ou humide.

Tout déséquilibre mineur entraîne des « sautes d'humeur », tout déséquilibre majeur menace la santé du sujet.

Les quatre tempéraments fondamentaux :

• le bilieux (feu, chaud et sec), est « enclin à la colère » ;
• l'atrabilaire (terre, froid et sec), « se dit de celui qu'une bile noire et aduste rend triste et chagrin »
• Le flegmatique (eau, froid et humide), se dit de l'homme calme et imperturbable, qui garde son sang-froid. Presque apathique ;
• le sanguin (air, chaud et humide), « Celui en qui le sang prédomine sur les autres humeurs. Il est d'humeur gaie, parce qu'il est sanguin, d'un tempérament sanguin »
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Pieter Brugel et « L’extraction de la pierre de folie ».

Le thème de la lithotomie ou « extraction de la pierre de folie » a été représentée par plusieurs peintres flamands et a suscité de nombreuses variantes à partir des XVe et XVIe siècles.

Le sujet est inspiré par une oeuvre de Hiéronymus Bosch (vers 1494, Prado), qui est ici amplifié.

On pensait autrefois que la folie était due à la présence d'une pierre dans la tête et que le rôle du chirurgien consistait à enlever.

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Jérôme Bosch, « La nef des fous ».

Le mal semble avoir atteint toute la compagnie, prêtre, moine, religieuse… le plus fou n'étant peut-être pas celui qui en porte l'habit et qui, perché sur une branche, un peu à l'écart, savoure sa victoire et déguste son vin. Ces hommes et ces femmes embarqués ensemble ne vont nulle part, ils n'en savent rien et ne s'en soucient pas le moindre du monde.

Ce n'est pas la tête qui règne ici mais le ventre. Si la tête ne règne pas, c'est qu'elle est folle.

La relation qu'établit Bosch entre « vice » et « folie » est caractéristique de la littérature du xve.

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D'après Jérôme Bosch

Bois-le-Duc, 1463 (?) - 1516

Le Concert dans l'oeuf

16e s

Huile sur toile

Lille

Musée des Beaux Arts

Ce tableau est une énigme; Il a été attribué à Jérôme Bosch. La partition musicale est de Thomas Créquillon, et date de 1549, après le décès de Jérôme Bosch. La "nef des fous" sert d'inspiration au créateur de cette oeuvre. La coquille d'oeuf sert de bateau. Hommes et femmes chantent dans un monde étrange. Un âne joue du luth, un singe de la flûte, un chat attend son poisson grillé, etc.

L'auteur semble nous demander jusqu'où ira la démesure et la folie des hommes.

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Philippe Pinel fait enlever les fers aux fous, en 1793.

Philippe Pinel est né le 20 avril 1745, dans un petit village du sud de la France, Jonquières près de Castres dans le Tarn, dans une famille de médecins.

Philippe Pinel est né le 20 avril 1745, dans un petit village du sud de la France, Jonquières près de Castres dans le Tarn, dans une famille de médecins.

En 1793, à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris, les aliénés sont libérés de leurs chaînes sous les yeux de Philippe Pinel. Ce fondateur de la psychiatrie française croit en un traitement de la maladie mentale avec compassion et patience, plutôt qu'avec cruauté et violence. Il préconise le «traitement moral» du malade qui préfigure nos psychothérapies modernes.

On lui doit la première classification des maladies mentales.

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Francisco Goya* et la maison des fous (1812/1814).

La peinture représente un asile d'aliénés où chaque personnage est différent et est dans une position particulière. Ils sont nus pour la plupart.

Atteint de surdité en 1792, Goya va véhiculer dans son art la détresse due au mal qui l'accable. Ses tableaux foisonnent de créatures morbides qui sont les démons de l'artiste. Il en interrompt la diffusion pour ne pas affronter l’Inquisition.

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Ambroise Tardieu – Maniaque. 1838

Du livre : « Des maladies mentales considérées sous les rapports médical, hygiénique et médico-légal. »

C’est une série de gravures figurant à l'origine dans le travail du 19ème siècle sur les malades mentaux et leurs soins et qui décrit les variétés de la folie.

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Edvard Munch – Le cri. 1893

Il existe cinq versions (trois peintures, un pastel et une lithographie) réalisées entre 1893 et 1917.

« Le Cri » est considérée comme l'œuvre la plus importante de l'artiste.

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Rouen

François Auguste Biard

Lyon, 1798 – Les Plâtreries, 1882

L’Hôpital des fous : une jeune fille ne reconnaît pas ses parents, 1833

Huile sur toile

François Auguste Biard poursuit une carrière intéressante sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire. Exposé au Salon de 1833, L’Hôpital des fous : une jeune fille ne reconnaît pas ses parents est inspiré par ses visites à l’hospice de l’Antiquaille de Lyon sur la colline de Fourvière, dédié à l’accueil des aliénés et au traitement des maladies vénériennes. Ce tableau est une réplique autographe réduite que Biard présente en 1833.

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Cinéma

The Duke.

Vol d'un Goya.

"La Marseillaise"

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(…) L’étonnante “rançon” du Goya.

Lorsqu’en 1961, le gouvernement britannique dépense 140.000 livres (l’équivalent de 3 millions de livres aujourd’hui) pour garder ce tableau du maître espagnol dans ses collections plutôt que de le rendre aux États-Unis, Kempton Bunton enrage de voir autant d’argent dépensé à ce dessein.

(…) Si le retraité est mort dans l’anonymat en 1976, un nouveau rebondissement change quelques lignes de cette histoire une vingtaine d’années plus tard - mais on préservera là le suspens à ceux qui iront voir le film.