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Imi Knoebel

Publié le par bmasson-blogpolitique

Vitraux d’Imi Knoebel, 2011

 

« Il convient de revenir au langage chromatique d’origine de la cathédrale et de produire une symbiose entre l’ancien et le nouveau. La couleur confère qualité, poids et équilibre. Elle n’est pas dotée d’une valeur chromatique mais aussi d’une luminance. »

Imi Knoebel.

 

Les six vitraux des deux chapelles Nord et Sud de l’abside ont été dessinés par Imi Knoebel, artiste allemand né en 1940 à Dessau puis réalisés par les ateliers des maîtres verriers Simon Marq à Reims et Duchemin à Paris.

Conçu en 2008, inauguré en 2001 à l’occasion du 800e anniversaire de la cathédrale, ce projet a été financé par la DRAC de Champagne-Ardenne, au titre de la commande publique.

Le 25 juin 2011 à 11h, ont été dévoilés les six vitraux d'Imi Knoebel, commande publique à un artiste allemand de dimension internationale.

La ligne brisée impose un espace fragmenté. La couleur, quatre nuances de bleu, trois rouges, deux jaunes et un blanc, donne corps à la création.  Elle donne à voir, à imaginer, un volume et une profondeur.

 

NDLR : Guerrière, Jeanne d’Arc devient le symbole de la paix entre la France et l’Allemagne….

Chapelle Jeanne d’Arc

Les trois maîtres verriers sont Simon Marq à Reims, Duchemin à Paris et Derix à Taunusstein (Hesse, Allemagne) en 2015.

Les vitraux sont composés de 5 502 morceaux de verre pour la Chapelle du Sacré Cœur, de 5 401 morceaux pour la chapelle de Saint Joseph et de 5 402 morceaux pour la chapelle de Jeanne d’Arc.

Les vitraux d’Imi Knoebel conservent les traditions des artistes médiévaux spécialisés dans le vitrail. Vingt-sept nuances de couleur composent ces vitraux de la chapelle de Jeanne d’Arc.

Les trois vitraux de la chapelle de Jeanne d’Arc (2015) sont donnés par l’artiste lui-même, le ministère des Affaires étrangères d’Allemagne, et la fondation des arts du nord du Rhin (Westphalie). C’est un geste de pardon pour la destruction de la cathédrale et un symbole de paix et d’union future de l’Europe, tant en art qu’en culture, entre la France et l’Allemagne.

 

 

Imi Knoebel

1940, Dessau

Sans titre

1991

Laque sur panneau isorel

Carré d'art

Nîmes

Publié dans art pictural

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César, sculpteur

Publié le par bmasson-blogpolitique

César Baldaccini, dit César, est un sculpteur français, né le 1ᵉʳ janvier 1921 à Marseille et mort le 6 décembre 1998 à Paris. Il fait partie des membres des Nouveaux réalistes, mouvement né en 1960. Il est également le créateur du trophée en bronze de la cérémonie des César du cinéma français.

 

 

Né à Marseille en 1921, César est un autodidacte revendiqué. Pourtant, il gagne Paris en 1943 et poursuit ses études à l’Ecole nationale supérieur des Beaux-arts. César s’empare des objets cultes de son époque pour créer les célèbres Compressions et Expansions. Au sommet de son art, il conçoit en 1975 le trophée éponyme pour les prestigieuses récompenses cinématographiques.

 

 

 

César

Centaure

1985

Assisté de Bocquel

Commande de l’Etat

Ministère de la culture

Paris

 

 

César

1921, Marseille – 1998, Paris

Compression de voitures, 1989

Carrosserie de voitures compressées.

Nîmes

 

 

César

Poule à ailette

1980

Bronze soudé

Le bon marché

Paris

 

César

Pouce

Saint Paul de Vence

 

 

César

 

Coulée de cristal n° 102

 

1970

 

En collaboration avec Baldaccini Cesar , dit César

 

Cristal

 

Musée des Beaux-Arts

 

Nancy

 

César Baldaccini

"Compression De Vélomoteur"

1973

Musée Réattu

Arles

 

César Baldaccini, dit César

Marseille, 1921 – Paris, 1998

Compression de vélomoteur

Vélomoteur compressé

 

César expose en 1973 au cloître Saint-Trophime. Dès 1960, l’artiste compresse des carrosseries de voitures, de vélos ou de motocyclettes. Tout est réduit à l’état de monolithes aux détails complexes. Il invite à porter sur elles un regard nouveau. Il nous interroge sur notre société de consommation (NDLR : ?).

Arles

Musée Réattu

César 
Marseille, 1921 – Paris, 1998
Valise expansion 
1970 
Polyuréthane expansé peint et valise en métal
Dunkerque 
LAAC 

 

César

Marseille, 1921 – Paris, 1998

Autoportraits (2 sur 3).

1973

Fontevraud

Abbaye royale

Il a été l'élève de Germaine Richier.

Il est pris sous contrat par Henri Creusevault, célèbre relieur Art Déco.

Masques moulés sur le visage de l'artiste.

"Clin d'oeil plein d'humour et inquiétude sous-jacente" (de Christian Chaput).

Inquiétante étrangeté.

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César Baldaccini 

Expansion valise 

1970 

Lisbonne 

Musée art moderne

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César Baldaccini 

Pouce

1985 

Lisbonne 

Musée art moderne 

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César Baldaccini

Hommage à Léon 

1958-64 

Lisbonne 

Musée art moderne 

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Publié dans art pictural

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Graph - Pehe - Arles

Publié le par bmasson-blogpolitique

 

L'homme aux oreilles de chou

 

Il fait "grise mine"....

Un râleur.

Besoin de lunettes?

 

Vert de rage?

La technique évolue avec l'utilisation de l'autocollant

 

Un fumeur

Un ange qui se cache

 

En colère. Normal, il était caché sous une affiche. 

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Claire Hocquet, avocate de la famille de Maurice Audin

Publié le par bmasson-blogpolitique

Claire Hocquet est une des avocat-e-s de la  famille Audin

 

« L’affaire Maurice Audin »

Déclaration de Claire Hocquet à la fête de « l’Humanité ».

Claire Hocquet est l’avocate de la famille de Maurice Audin.

 

« Elle a travaillé pendant trente ans avec Roland Rappaport qui a été l’avocat de la famille Audin jusqu’à sa mort (en 2017, NDLR). Je voudrais évoquer à travers son parcours quelques personnalités qui ont fait de leur vie un combat pour la reconnaissance de la vérité dans l’affaire Maurice Audin et contre la torture. Ces deux combats sont inséparables, bien évidemment. Roland Rappaport a rencontré Josette Audin à l’âge de vingt-quatre ans, en 1957. Il était le collaborateur d’Antoine Borker (pseudonyme de Jules Borker pendant la résistance, NDLR) qui a déposé le premier en 1957 une plainte au nom de Josette Audin pour homicide volontaire. Dans un article au journal le « Monde » qui passait un peu rapidement sur le rôle des communistes dans ce combat, Roland Rappaport rappelait que cette lutte pour l’indépendance de l’Algérie et pour la défense des militants de l’indépendance de l’Algérie n’aurait jamais pu se faire sans le soutien du PCF et du journal « L’Humanité ». Elle cite l’article en question. »

 

« (…) Jacques Vergès avait défendu (Klaus, NDLR) Barbie en niant à la République française le doit de le juger en considérant que les Français avaient fait la même chose en Algérie. Roland Rappaport qui était l’avocat de madame Zlatin, directrice de la Maison d’Izieu, voulait une autorité morale et un témoin irréfutable pour ce combat contre la torture et pour l’indépendance de l’Algérie. Il a demandé à Laurent Schwartz de venir témoigner. Il était en capacité de témoigner sur la torture et le massacre de la population civile. »

 

Madame Zlatin, directrice de la Maison d’Izieu :

 

http://www.memorializieu.eu/IMG/pdf/Expo_bio_sabine_zlatin.pdf

 

 

« Maurice, Josette, Michel et Pierre Audin sont tous mathématiciens. Elle cite Laurent Schwartz qui a écrit sur les intellectuels, les littéraires et les artistes. Il revendique l’intelligence scientifique qui transforme la connaissance de la société. Les scientifiques se sont retrouvés à l’avant-garde, et pas par hasard. »

 

« L’affaire Maurice Audin »

Déclaration de Claire Hocquet à la fête de « l’Humanité ».

Claire Hocquet est l’avocate de la famille de Maurice Audin.

 

Henri Alleg et « La question ».

 

« En 1957, Henri Alleg qui a été mis sous la torture a été le premier à témoigner sur la question de la torture à laquelle avait été soumis Maurice Audin. »

 

 « La question » a été écrite par un Juif, le livre est sorti de la prison de Barberousse par des avocats juifs, Matarassot, Borker, Pierre Braun, et est édité par un autre Juif, Jérôme Lindon, après le refus de plusieurs autres éditeurs. Les plus âgés d’entre eux avaient été résistants et ne supportaient pas de voir sur les corps des personnes torturées par l’armée française en Algérie les traces laissées sur d’autres corps par la Gestapo. (Applaudissements) C’était le cas d’un autre avocat, Maurice Garçon, qui a été secrétaire général de la « Commission de défense des droits et libertés individuelles, créée en 1957 sous Guy Mollet ». Il refuse le rôle joué par cette commission qui servait à dédouaner de sa responsabilité le gouvernement. Il a dénoncé les pratiques incriminables à la Gestapo en Algérie. Il regrettait le silence sur les disparus, et sur « l’homme retrouvé dans un tonneau », et pense que Maurice Audin a été très probablement assassiné. Il ne voulait pas être complice.

 

« Pour la sortie de « La question » d’Henri Alleg de la prison de Barberousse, les membres du comité des avocats communistes qui se succédaient auprès d’Henri Alleg avaient sorti ce manuscrit de septembre à décembre 1957 clandestinement. Le livre a été saisi et une instruction a été ouverte pour « participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la Défense nationale ». Ce livre qui dénonce la torture par la République française demeure une référence. En 2007, aux Etats-Unis, lors du débat sur l’usage en Irak de ce qui était désigné comme des interrogatoires musclés et qui étaient en réalité de véritables tortures, l’Université du Nebraska a publié en anglais « La question », avec une préface signée d’un professeur James Lesueur dans laquelle on peut lire : « La question est et demeure aujourd’hui une question pour nous tous ».

Jérôme Lindon, cinquante ans de combat littéraire :

Henri Alleg 
La Question 
L'Humanité
12 21
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« L’affaire Maurice Audin »

Déclaration de Claire Hocquet à la fête de « l’Humanité ».

Claire Hocquet est l’avocate de la famille de Maurice Audin.

 

Jean-Marie Le Pen et la torture.

« Procès fait par Le Pen à Pierre Vidal-Naquet dont Roland Rappaport a été l’avocat.

Pierre Vidal-Naquet avait traité Jean-Marie Le Pen de tortionnaire. Il a fallu soixante et un ans à la République pour reconnaître la torture et l’assassinat de Maurice Audin et de beaucoup d’Algériens. Mais il a fallu beaucoup de temps à la Justice pour se saisir de ces questions. En 1984, le Canard Enchaîné et Libération avaient publié un dossier rappelant que Le Pen avait pratiqué la torture. Jean-Marie Le Pen leur a fait un procès en diffamation, et la Cour d’appel avait alors estimé que « la torture était nécessaire à la lutte contre le FLN et à la défense des innocents ». « L’opinion de Jean-Marie Le Pen était une opinion ancienne, contestable mais libre. »

« L’avocat général Lucas écrivait : il ne serait pas admissible (…) que l’opinion d’un homme public soit plus ou moins occultée devant l’opinion nationale, par lui peut-être mais pas par ses adversaires. » Peut-on se taire sur les propos des politiques qui revendiquent la torture, la tolèrent ou ne la renient pas en tous temps et tous lieux ? »

« La Cour de cassation a suivi l’avocat général Lucas. C’était en 2001. »

 

“Jean-Marie Le Pen, un tortionnaire”, par Roland Rappaport :

Le Pen et la torture : l’enquête du « Monde » validée par le tribunal :

 « Elle salue la décision du président de la République qui appelle l’apaisement et la réconciliation.

Tous les ans, il y a un sondage sur leur droit de vote des immigrés et sur leurs partisans en France. En 2017, 56% des Français y étaient favorables.

Roland Rappaport en 2017 écrivait un article sur ce sujet :

« Les hommes politiques doivent avoir le courage de permettre de panser les plaies de la guerre d’Algérie et cela en fait partie. »

 

 

Le SIAF met en ligne un état des sources recensant les documents d'archives relatifs à la disparition de Maurice Audin conservés dans les services d'archives français.

Voir tous les liens vers les articles qui concernent "L'affaire Maurice Audin":

Juillet 2019

 

Halte à la répression du peuple algérien

Pour le respect des droits de l’Homme et les libertés

 

Depuis plus de quatre mois, le peuple algérien manifeste, avec constance, fermeté et courage, pour en finir avec un système autoritaire militarisé qui lui est imposé depuis l’indépendance. Ses revendications sont réaffirmées chaque vendredi, à travers tout le pays : instaurer un Etat de droit garant des libertés individuelles et collectives, promoteur de l’égalité citoyenne – dont celle entre les femmes et les hommes -, et la justice sociale.

 

Grâce à son pacifisme, loué sous toutes les latitudes, le peuple algérien a pu déjouer jusqu’ici toutes les manœuvres de diversion, toutes les tentatives de division, toutes les manipulations d’un pouvoir qui se révèle tel qu’il est : derrière une façade civile, un pouvoir militaro-sécuritaire, qui ne trompe ni les Algériens ni l’opinion internationale.

 

Ces dernières semaines, le pouvoir a décidé de mettre au pas les marches pacifiques du vendredi : arrestations arbitraires pour le simple fait d’avoir manifesté pacifiquement ou d’avoir brandi un drapeau berbère, passages à tabac de manifestants, matraquages médiatiques et campagnes de haine sur les réseaux sociaux, sont autant d’outils de la répression.

 

Lors de la manifestation du vendredi 5 juillet, des scènes de violence policière ont été révélées au monde entier : des policiers se sont acharnés à frapper des manifestants à terre et ne constituant aucune menace pour eux ni pour quiconque. La liste des violations des droits de l’homme est déjà longue et ne cesse de s’allonger dangereusement.

 

Cette répression ne doit pas être tue. Elle doit être dénoncée fermement, vigoureusement, par toutes les consciences libres.

Nous appelons toutes les associations et organisations à dénoncer ces atteintes aux droits de l’Homme.

Nous appelons à l’arrêt immédiat de la répression et des persécutions ainsi qu’à la libération de tous les détenus d’opinion.

 

Pour vous joindre à cet appel : acda.dz@gmail.com

Algérie 

L'impasse 

08 19

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Le régime (algérien, NDLR) accentue la répression, multiplie les arrestations de militants, de responsables politiques et de figures du hirak. Sans parvenir à faire refluer le mouvement populaire, à quelques semaines d'un scrutin présidentiel rejeté par la rue.

Source « L’Humanité »

10 19

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 Les avocats algériens dans la rue

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Dans une déclaration, l’Association Josette et Maurice Audin alerte sur les sévères limites à l'ouverture des archives, notamment sur la guerre d’Algérie, de la part d'un service du 1er ministre, en dépit des promesses de Macron.

 

L’Humanité

 


04 20

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Un devoir de mémoire historique.

Pendant le procès de Papon, des historiens interviendront pour expliquer aux jurés le contexte historique de cette sombre histoire de France :

Robert Paxton, Jean-Pierre Azéma, Olivier Baruch, Philippe Burin, Jean-Luc Einaudi (p 148). Pierre Vidal-Naquet interviendra souvent dans la presse. Il préfacera, en 1998, un des livres écrit par Gérard Boulanger sur le rôle tenu par Papon et qui s’intitule « Plaidoyer pour quelques Juifs obscurs victimes de monsieur Papon » (p 20). Vidal-Naquet dénoncera les complices des crimes de guerre en Algérie qui étaient aussi les complices en 1940 – 1945 du gouvernement de Vichy.  Didier Daeninckx, en 1984, pointe du doigt ceux qui  défendent leur carrière contre l’intérêt général (p 20).

 

Gérard Boulanger a aussi écrit sur la vie de Jean Zay qui a servi de bouc émissaire au gouvernement de Vichy pour enterrer la République française (p 228).

 

Les secrets du procès Papon.

Gérard Boulanger

Editions Cherche Midi.

2018

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« L’affaire Maurice Audin » Déclaration de Charles Silvestre à la fête de « l’Humanité ».

Publié le par bmasson-blogpolitique

« L’affaire Maurice Audin »

Déclaration de Charles Silvestre à la fête de « l’Humanité ».

Charles Silvestre est journaliste, secrétaire national des Amis de l’Humanité.

« Jacques Chirac et Lionel Jospin ont reçu en 2 000 un appel de douze personnalités, en tant qu’autorités de la République, pour reconnaître le crime de torture commis en Algérie contre des gens comme Maurice Audin et aussi contre les Algériens.

Qui étaient ces douze personnalités ?

Henri Alleg et Josette Audin. (Applaudissements).

Simone de Bollardière, une femme formidable. (Applaudissements) Elle est toujours vivante, est très âgée, et veuve du général Jacques Pâris de Bollardière, le plus décoré de la France libre. Quand la reine Elisabeth est venue en France, elle a demandé à rencontrer l’officier français le plus décoré au titre de la seconde guerre mondiale. On lui a répondu que le général de Bollardière était en forteresse. Il avait été condamné pour la dénonciation dans l’Express de la pratique de la torture en Algérie. »

« Gisèle Halimi n’entendait qu’un mot dans les tribunaux d’Alger de la part des spectateurs qui disaient « A mort » pour les détenus algériens qu’elle défendait pour qu’ils ne subissent pas la peine capitale. La guillotine a beaucoup fonctionné en Algérie, y compris contre des jeunes femmes.

Noël Favrelière est un parachutiste  qui a déserté quand on lui a demandé d’exécuter la corvée de bois contre un détenu. Il est parti avec lui, sans lui tirer dans le dos. Il a traversé toute l’Algérie jusqu’à la Tunisie. »

Madeleine Rebérioux et Pierre Vidal-Naquet ont joué un rôle énorme. Ils ont été magnifiques tous les deux et ont tout fait pour faciliter la lutte. (Applaudissements). Il y a aussi Laurent Schwartz, le président du comité Audin et le directeur de thèse de Maurice Audin. Leur affection était réciproque. Maurice Audin était communiste et Schwartz était trotskiste. Mais qu’un communiste soit anti colonialiste avait suscité de l’admiration. 

Une autre femme exceptionnelle, Germaine Tillion*. (Applaudissements)  Lors d’un moment de grâce - Henri Alleg et Germaine Tillion n’avaient pas la même position pendant la guerre froide qui a été terrible puisqu’une grande humaniste comme Germaine Tillion et un grand communiste comme Henri Alleg se trouvaient opposés- ont accepté de signer ensemble. Germaine Tillion ne voulait pas qu’on ré ouvre les blessures nombreuses de la guerre. Henri Alleg a fait inscrire dans le texte que la torture est fille de la colonisation et de la guerre. Germaine Tillion n’était pas anti colonialiste. Après Ravensbrück, elle pensait qu’il fallait sauver les gens martyrisés. »

 

Voici la liste complète (en 2 000):

- Gisèle Halimi, avocate
- Germaine Tillion, ethnologue
- Madeleine Rebérioux, historienne
- Pierre Vidal Naquet, historien
- Henri Alleg, ancien directeur du quotidien '"Alger républicain" et auteur d'un livre sur la torture, "La Question"
- Josette Audin, épouse de Maurice Audin, assassiné par ses tortionnaires
- Simone de Bollardière, veuve du général Paris de Bollardière, opposé à la torture et condamné à deux mois de forteresse
- Nicole Dreyfus, avocate
- Noël Favrelière, rappelé, déserteur
- Alban Liechti, rappelé, insoumis
- Laurent Schwartz, mathématicien, président du comité Audin
- Jean-Pierre Vernant, historien, résistant.

*

 

Germaine Tillion

Ethnologue

1907 – 2008

Etudiante de l’Institut d’Ethnologie rattaché au Musée d’Ethographie du Trocadéro, Germaine Tillion participe de 1927 à 1934 au classement et rédaction des fiches des collections ethnographiques du Musée. En 1934 elle part étudier pendant plusieurs années la société des Chaouïas en Algérie, dont elle consigne en détail les généalogies et les activités. De retour, début juin 1940, elle entend le discours de Pétain*, et s’engage dans la Résistance deux jours plus tard en liaison avec ses amis et collègues du Musée de l’Homme. Déportée à Ravensbrück en octobre 1943, elle décortique en ethnographe le fonctionnement économique du camp. A son retour en avril 1945, elle est chargée de l’homologation des membres du réseau et lui donne le nom de Réseau du Musée de l’Homme-Hauet-Vildé. Le 27 mai 2015, elle entrait au Panthéon.

Musée de l’Homme

Paris

Germaine Tillion  

En France, le 18 mars 1985.

Musée des Arts et Métiers 

Getty Image

Paris 

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*

"Il y en a même qui viennent déféquer dessus" : sur l'île d'Yeu, "l'encombrante" tombe du maréchal Pétain.

La dépouille de l'ancien militaire est de loin la plus visitée du cimetière communal, mais c'est rarement pour y déposer des fleurs. Les jours de commémorations, comme le 8-Mai, sont souvent des moments propices aux dégradations en tous genres. 

(…) Un positionnement différent lié au fait que l'ancien chef du régime de Vichy était frappé de l'indignité nationale au moment de sa mort, en juillet 1951.

Lire aussi:

 

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La gentrification de Marseille ne plaît pas à tout le monde

Publié le par bmasson-blogpolitique

Marseille

La gentrification est critiquée dans le centre ville.

 

« 1 000 hectares de gentrification

(5 000 SDF)

35 pôles d’intervention (120 caméras)

98 axes de ravalement de façade (10 000 expulsions)

245 millions d’investissement (ridiculous) »

 

La gentrification est critiquée dans le centre ville. 2

 

« 1 000 hectares de gentrification

(15 000 bâtiments vides)

35 pôles d’intervention (5 000 SDF)

98 axes de ravalement de façade (120 nouvelles caméras)

245 millions d’investissement (this is absurde) »

 

 

Grand centre ville

O Viol

 

 

Sondage de Plan International : Le harcèlement sexuel est le plus grand danger auquel les filles sont confrontées dans les villes du monde entier.

(…) Pour 78 % des experts de 22 villes interrogés pour cette enquête, le harcèlement sexuel représente un risque très élevé ou extrêmement élevé pour les filles et les jeunes femmes dans leur ville et selon 77 % d’entre eux, il se produit très souvent ou assez souvent en public.

Résultats concernant les villes :

 Lorsqu’on a demandé aux experts d’établir le classement des risques de harcèlement sexuel dans leur ville, Bogota et Johannesburg s’avéraient être les villes les plus dangereuses tandis que Stockholm affichait les meilleurs résultats.

• Johannesburg était la ville la plus dangereuse pour la violence sexuelle ainsi que pour les vols et les cambriolages, tandis qu’Hanoï et Tokyo étaient considérés les plus sûrs concernant ces dangers particuliers.

• Lorsqu’on leur a demandé d’évaluer la sécurité des villes pour les filles qui sortent seules ou utilisent les transports publics, Lima venait en tête des villes les plus dangereuses, tandis que Stockholm était la plus sûre.

• Kampala était considéré comme la ville où les filles couraient les plus grands risques d’être victimes d’enlèvement ou de meurtre.

tag

Marseille - Le Panier

"gentrificaca"

Le message est clair!

10 19

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Visite du Belem à Marseille

Publié le par bmasson-blogpolitique

C’est l’un des plus anciens grands voiliers naviguant au monde. Il a été construit il y a plus de 120 ans.

Il est classé monument historique. Il retrace la vie à bord d’un voilier du XIXe siècle.

Son gréement est à phares carrés.

De 1896 à 1913, le Belem est un navire marchand. Il effectue 33 campagnes et va principalement vers le Brésil d’où il rapporte des fèves de cacao pour le chocolatier Menier.

De 1914 à 1950, il devient un yacht de luxe pour le duc de Westminster, puis pour Sir Arthur Ernest Guinness.

De 1951 à 1978, il est un navire-école italien pour les orphelins de la marine italienne et les élèves officiers de la marine marchande.

Le miracle de la survie du Belem tient à son incroyable adaptabilité. Il échappe à un incendie, à l’éruption de la montagne Pelée, aux bombardements des deux guerres mondiales, à un tremblement de terre au Japon.

22 voiles avec plus de 1 200 m2 de voilure.

Flèche, brigantine, artimon de cape, diablotin, marquise, foc d’artimon sont les noms du mât d’artimon.

Grand cacatois, perroquet, hunier volant, hunier fixe, voile d’étai de perroquet, de hune, grand voile d’étai et grand voile sont les noms du Grand mât.

Petit cacatois, perroquet, hunier volant, hunier fixe, misaine, grand foc, faux foc et petit foc sont les noms du mât de misaine.

Rien à bâbord ?

Rien à tribord?

Sus devant!

Le "vieux" Belem dans le Vieux Port

Que de noms à retenir. Ouh là!

Moussaillon, vous réparerez le septième filin du troisième étage du second mât...

 

Les requins attendent leurs proies auprès du toboggan placé sur le yacht.

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Fécamp

Grand'escale 2022

Belem - Nantes.

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« L’affaire Maurice Audin » Déclaration de Benjamin Stora à la fête de « l’Humanité ».

Publié le par bmasson-blogpolitique

Benjamin Stora

Historien

 

 

« L’affaire Maurice Audin »

Déclaration de Benjamin Stora à la fête de « l’Humanité ».

Il est né le 2 décembre 1950 à Constantine en Algérie, est un historien français, professeur à l'université Paris XIII et inspecteur général de l'Éducation nationale de septembre 2013 à juin 2018.

« (…) « L’affaire Audin » est paru aux Editions de Minuit, de Pierre Vidal-Naquet. Dans le collectif Maurice Audin, je pense aussi à Madeleine Rebérioux, André Mandouze. C’est une première génération d’historiens qui n’étaient pas tous communistes mais des combattants pour la vérité. »

« J’appartiens à cette génération des années 1970 qui a travaillé sur la relation compliquée entre le nationalisme et le communisme. J’ai été amené à réfléchir sur les itinéraires de Maurice Audin et de Fernand Iveton, sur les relations du Parti Communiste algérien avec le FLN et le Front de Libération nationale. Les rapports étaient complexes et pas simples. C’est ce qui m’avait passionné dans les batailles démocratiques de cette époque. Parmi les historiens algériens, je citerai Mohamed Harbi, avec qui j’ai travaillé pendant de longues années pour écrire ensemble cette histoire franco-algérienne. »

« Le 13 septembre 2018 est une journée mémorable. Elle deviendra peut-être une journée particulière. Ce sera la journée de la retrouvaille des mémoires pour essayer d’approcher le plus possible de la vérité. La dernière génération des historiens date des années 2 000. Sylvie Thénault et Raphaëlle Branche, avec des archives qui commencent à s’ouvrir, ont pu soutenir leur thèse, notamment sur la torture pendant la guerre d’Algérie, avec Pierre Vidal-Naquet comme membre du jury et qui n’avait jamais lâché sur l’affaire Maurice Audin jusqu’à sa mort. Il n’avait jamais désespéré de cette histoire. En 2010, les archives du ministère de la Justice se sont ouvertes à partir d’un travail que j’ai effectué sur François Mitterrand et la guerre d’Algérie. L’exécution de Fernand Iveton avait été approuvée par le ministre de la Justice de l’époque dont tout le monde connaît le nom (= François Mitterrand, NDLR). »

« Dans le comité des mathématiciens, il faut citer Gérard Stronel. Il a institué un prix franco-algérien autour de Maurice Audin. C’était extraordinaire. Toutes ces batailles ont été portées par la famille, des historiens, des intellectuels, des politiques, du PCF, etc. Cette vérité, nous la connaissions. Il manquait la parole politique, la décision de l‘Etat. Nous savions que Maurice Audin avait été enlevé, torturé, exécuté, ne serait-ce qu’en lisant le livre d’Henri Alleg depuis 1958. Il fallait cette reconnaissance par l’Etat. Lors de son voyage en Algérie l’année passée, j’en avais discuté personnellement avec le président de la République. J’avais insisté sur le fait que pour obtenir une réconciliation franco-algérienne, il fallait un geste symbolique très fort qui touche à des Algériens « Français » européens. Maurice Audin était de ceux-là. Il était Algérien fondamentalement car il avait combattu pour l’indépendance de l’Algérie. Mais il était aussi Français pour avoir cru dans la Patrie des Droits de l’Homme (et de la Femme, NDLR). »

 

Une diatribe de « Valeurs actuelles » contre l’historien Benjamin Stora suscite l’émotion.

Environ 400 intellectuels ont signé une pétition soutenant le chercheur, spécialiste de l’Algérie, après une attaque jugée « antisémite » de l’hebdomadaire ultraconservateur.

(…) Intitulé « Benjamin Stora, “l’historien officiel” », l’article publié dans un hors-série sur l’Algérie française (octobre) est une charge d’une rare violence contre le chercheur et son influence supposée dans les cercles du pouvoir, long réquisitoire parsemé de détails sur son physique et d’insinuations sur sa « relation pour le moins distanciée avec l’identité française ».

(…) « Leur objectif est clair, ajoute-t-il. Ils sont dans une stratégie d’hégémonie culturelle. Il leur faut éjecter de la scène des gens comme moi. »

11 19

NDLR : l’intention est bonne, mais la résolution semble bien lointaine. Enfin, le dialogue est meilleur que la guerre:

Emmanuel Macron confie à l’historien Benjamin Stora une mission sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie ».

(…) L’historien devra, d’ici la fin de l’année, « formuler librement des recommandations » en vue de favoriser « la réconciliation entre les peuples français et algérien ».

Benjamin Stora a insisté sur le fait qu’« il n’est pas un représentant de l’Etat français »« On ne peut jamais définitivement réconcilier des mémoires. Mais je crois qu’il faut avancer vers une relative paix des mémoires pour précisément affronter les défis de l’avenir, pour ne pas rester prisonniers tout le temps du passé parce que l’Algérie et la France ont besoin l’une de l’autre », a-t-il plaidé.

 

« Après le geste pour Maurice Audin pour lequel nous avions milité, je salue cette nouvelle initiative de Macron :

oui il faut ouvrir les fenêtres et les portes sur ce passé difficile pour construire le présent et l’avenir. »

Sébastien Jumel

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Algérie 
Franssou Renan 
Critique de Benjami Stora et de son rapport consensuel.
Film "De la conquête"
"La Marseillaise"
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Franssou Prenant, née le 8 novembre 1952 à Paris, est une monteuse, scénariste et réalisatrice française

Franssou Prenant fait ses études à l'école de cinéma de Paris l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC).

Son premier court métrage sort en 1975 sous le titre « Paradis Perdu ».

 

Entretien – De la conquête.

Votre film propose une plongée au cœur de l’invasion de l’Algérie par la France entre 1830 et 1848, un sujet sensible et peu traité. Quelle a été la genèse de votre projet ?

Du fait du travail de mon père (géographe spécialiste de l’Algérie) et des prises de position pour l’indépendance de l’Algérie de mes parents, et plus généralement de mon entourage familial et amical, j’ai appris et compris très tôt ce qu’était le colonialisme. Plus tard, entre 1963 et 1966, j’ai vécu à Alger, y suivant mes parents. J’y suis retournée régulièrement jusqu’en 1980. Puis en 1999, par le hasard des circonstances, je suis revenue à Alger où j’ai vécu dix ans. Deux films en sont issus dont le second, Bienvenue à Madagascar, monté à Paris, revient sur ces dix années, de rencontres, découvertes, retrouvailles, explorations, rigolades, conversations, plaisirs, surprises, déceptions.

Voir aussi:

 

Publié dans Politique

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William Burrell

Publié le par bmasson-blogpolitique

Burrell

En 1944, Sir William Burrell a fait don à la ville de Glasgow de sa prestigieuse collection constituée de près de 8 000 pièces, objets archéologiques et d’arts décoratifs, peintures, dessins, et sculptures. Les plus beaux chefs-d’œuvre sont présentés pour la première fois en-dehors du Royaume-Uni, la clause qui interdisait la sortie des œuvres de Grande-Bretagne ayant été levée en 2014.

Conseillé par des marchands dont Alexandre Reid, ami de van Gogh, William Burrell a acquis les œuvres des figures majeures de l’école de Barbizon, du Réalisme, de l’impressionnisme.

Sir William Burrell (1861 – 1958) a amassé une grande richesse dans l’industrie du transport maritime à une époque où Glasgow était l’un des ports les plus dynamiques du monde et l’une des villes les plus riches de l’empire britannique. Cet homme a passé la plupart de son temps à la recherche d’œuvres d’art les plus exceptionnelles. L’entreprise familiale a si bien prospéré que vers 1916, Burrell pouvait se retirer des affaires. Son goût se tourne vers les tapisseries médiévales, les vitraux, la peinture européenne, les arts décoratifs et les textiles islamiques. Entre 1910 et 1957, il s’intéresse à l‘art chinois (céramique, bronze et jade). Le musée que William Burrell a prévu pour accueillir les 9 000 pièces (environ en 1944) verra le jour en 1983. Barry Gasson, Brit Andersen et John Meunier en sont les architectes.

Le musée est aujourd’hui fermé pour rénovation et les oeuvres peuvent être présentées en France pour la première fois.

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Ministres empêché-e-s 

Roland Lescure a été hué.

Duralex. Chapelle-Saint-Mesmin.

04 23

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Publié dans art pictural

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Raymond Mason - Calder

Publié le par bmasson-blogpolitique

 

 

 

 

Raymond Mason

02/03/1922, Birmingham – 13/02/2010, Paris

Une foule illuminée

1979 – 1980

Résine époxyde et gouache acrylique

Musée Cantini

Marseille

 

Grand ami de l’œuvre de Manet, Raymond Mason étudie à la Birmingham Art School puis à la Slade School of Fine Art de Londres. Installé à Paris en 1946, il rencontre Alexandre Calder* et noue une relation durable avec Alberto Giacometti dont l’œuvre et la personnalité l’impressionnent fortement. Si les sculptures qu’il expose en 1947 à la galerie Maeght relèvent encore de l’abstraction, il ne tarde pas à infléchir son travail dans le sens d’une étude passionnée de la figure humaine et des scènes de la vie populaire, qu’il observe avec acuité et empathie dans des lieux comme le marché des Halles Centrales, la Place de l’Opéra ou le carrefour de l’Odéon. Sa rencontre avec le peintre Balthus en 1955 constitue un autre moment important dans sa trajectoire artistique. La découverte d’un nouveau matériau, la résine époxyde, en 1968, lui permet d’envisager dorénavant une sculpture en couleurs, « aussi vivante, humaine, chaude que possible ».

Une Foule Illuminée est l’ébauche d’un monument qui lui a été commandé pour une place de Montréal (réalisé en 1983 sur l’esplanade du D.M.K. Building).

Raymond Mason

02/03/1922, Birmingham – 13/02/2010, Paris

La Foule- 1963 - 1967

Bronze patiné

Jardin des Tuileries

Paris

 

 

 

*

Alexandre Calder

Sculpteur et peintre américain

Philadelphie, 1898 – New York, 1976

 

Il a séjourné à Varengeville-sur-Mer, en Normandie auprès de son compatriote Paul Nelson (Chicago, 1895 – Marseille, 1979) et du peintre français Georges Braque (Argenteuil, 1882 – Paris, 1963).

 

Horizontal

1974

Acier peint.

 

L’œuvre est composée dune partie fixe et d’une partie mobile qui met les couleurs en mouvement dans l’espace. C’est l’une des dernières créations monumentales de l’artiste.

 

Rouen

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Alexandre Calder à Rouen

J'ai le plaisir de vous annoncer la naissance du bébé.

Mon montage.

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Page 76 : Calder.

Dans la loge des Fratellini est suspendu au plafond « le trombone à piston et le tuba voisinant avec le fameux chien en tube métallique !  Cet objet avait spécialement été réalisé par Calder, le sculpteur américain, pour les entrées en piste d’Albert ».

 

Michel Serrault

…vous avez dit Serrault ?

Edition Florent Massot – 2001

 

Publié dans art pictural

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