Quelle horreur ! Notre avenir va être rythmé par Macron, le RN et LR. Iels vont s’entendre pour voter les lois antisociales. Ne boudons pas notre plaisir : Blanquer est à terre ! Non aux machines à voter. Le nom "Bolloré" fait peur aux non fascistes.
Hier , dimanche 16 juillet 2017 à 16h40 tous les gars ont breaké pendant 15 minutes ,au stade vélodrome ainsi qu'au stade de Nice pendant que je disais 2 mots en mémoire des victimes décédées et blessées ce 16 juillet 2009 .
A Venelles la fondation Copernic organisait, jeudi, une réunion publique dans le cadre de la journée de la santé et de la sécurité au travail. Des victimes de l'effondrement de la scène desti...
Dix ans après l'effondrement meurtrier de la scène devant accueillir un concert de Madonna au stade Vélodrome, le procès doit avoir lieu à Marseille fin septembre. Les avocats de la défense demandent son renvoi. Les proches des victimes en appellent à Madonna pour éviter ce renvoi.
Marseille : effondrement mortel de la scène de Madonna, le procès repoussé au 16 mars 2020.
Marseille : effondrement mortel de la scène de Madonna, le procès repoussé au 16 mars 2020. Les familles des 2 G attendront quelques mois de plus que la dignité soit rendue à leurs enfants! Le procès est reporté, dix ans après le drame qui a coûté la vie à Charles Prow, un Britannique âgé de 23 ans et Charles Criscenzo, un Français de 52 ans. Huit autres techniciens ont été blessés. L'un d'entre eux se donnera la mort deux ans après le drame, "dont il ne s'était pas remis", selon ses proches.
Effondrement de la scène de Madonna, le procès s'ouvre lundi à Marseille.
Ce procès n'a cessé d'être repoussé ces onze dernières années. Il s'ouvrira le lundi 5 octobre. L'effondrement du toit de la scène de Madonna a fait deux morts et huit autres victimes. Il faudra dix jours d'audience pour déterminer les responsabilités.
(…) Mais cette erreur n'est que le résultat de la "totale improvisation" qui régnait sur le chantier, assène Pierre Philipon, le troisième juge instructeur chargé de ce dossier.
Le débat est introduit par Alain Hayot, responsable à la culture du parti communiste français.
Il est arrivé de la Martinique hier.
Pourquoi discuter avec lui ? Nous avons la volonté de reprendre la discussion avec Aimé Césaire interrompue dans les années 1950. Édouard Glissant avait fait une intervention remarquable et remarquée à l'université d'été de 2008. Nous sommes ravis que Patrick Chamoiseau ait accepté notre invitation.
Nous sommes confrontés à des difficultés qui concernent le monde avec notamment cette quête de sens qui est posée à tous.
« Le poétique précède le politique. C'est lui qui nourrit les hommes d'action (et les femmes aussi, NDRL). »
Nous sommes coincés entre l'égoïsme néo-libéral et les eaux glacées et purulentes des néo-populismes qui prolifèrent.
Le poétique humain.
Si nous regardons l'histoire de l'humanité, on s'aperçoit que toutes les sociétés archaïques, celles qui ont précédé le surgissement de l'état-nation, et qui avaient un système symbolique et sacré qui maintenait l'équation individuelle à sa basse intensité, nourrissaient la totalité de l'être humain.
Elles proposaient un savoir-faire, un savoir-être, un devenir, une reproduction de ce qui avait été acquis par la survie commune qui avait fait ses preuves, et conféraient à chaque individu une sorte de prêt-à-porter existentiel total.
Toutes ces sociétés étaient nourries économiquement par des échanges de dons, de contre-dons. Mais autour, il y avait un déploiement d'un système symbolique qui nourrissait l'individu par la sécurité, le boire, le manger, la dimension inconsciente, la dimension de l'esprit irrationnel ou démesuré de la situation humaine.
La colonisation depuis Christophe Colomb permet une mise en relation de la totalité des sciences et des cultures. Ce provoque une déconstruction symbolique de tous les corsets symboliques communautaires qui étaient liés à des systèmes très organisés et qui maintenaient les individuations à très basse intensité. Des individus qui vont être éjectés du confort communautaire vont devoir, pour exister, construire leur personne, dans un processus d'individuation. Glissant va explorer une réalité antillaise ou américaine, traitée par le pathos, l'accusation, la douleur, la dénonciation. Il va le prendre comme le lieu d'une fondation de la contemporanéité. Il va essayer de comprendre ce qui s'est passé dans la plantation esclavagiste américaine.
Tag à Marseille
Diables à Fontainebleau
Glissant va proposer une poétique bienfaisante pour nous. Il va dire que ce moment particulier où des millions d'Africains seront capturés sur les côtes de l'Afrique et qui vont être amenés pendant plusieurs semaines dans la cale du bateau négrier, est un moment qu'il ne faut pas négliger.
Glissant va en faire le lieu d'une refondation déterminante.
Ceux qui sont entrés dans la cale du bateau négrier et qui vont passer plusieurs semaines dans des conditions que l'on ne peut même pas imaginer, ni décrire et qui sont absolument épouvantables, ceux-là vont connaître un effondrement de tout ce corset symbolique communautaire. Les dieux, les diables, les démons, les cosmogonies, les prières, les scarifications, les statuettes, en plus de leur nudité (on leur retirait tous leurs effets), rien ne pouvait expliquer la situation dans laquelle ils se trouvaient.
Un tiers des gens mouraient à cause des mauvaises conditions, mais ils mouraient car Sapiens a toujours eu tendance à vivre non pas dans l'éco-système réel, mais à vivre dans un écosystème imaginaire. Homo-Sapiens se construit toujours une sorte de bulle de principes, de valeurs, de conceptions, dans laquelle il organise son rapport à ce qu'il ne peut pas comprendre du monde. C'est ce rapport qui le fait tenir debout et lui sert de colonne vertébrale à sa vie. Et lorsque ce corset symbolique basé sur des absolus s'effondre, il se retrouve complètement déconstruit dans une réalité que rien ne peut expliquer. C'est une mécanique de déshumanisation la plus profonde que l'on puisse imaginer. A ce moment-là, il y a une sorte d'effondrement psychique et biologique qui font que beaucoup se suicidaient ou mouraient de ce que les colons appelaient la « mélancolie noire ».
12 à 15 millions de personnes éparpillées sur les plantations caribéennes vont récupérer leur humanisation. Et c'est là que la chose devient importante. Ces gens, pour rester sur la réalité martiniquaise, vont être forcés de renaître, de retrouver un processus d'humanisation qui ne sera pas basé sur le système archaïque. Tout est déconstruit. Les ethnies et les langues sont mélangées, les dieux se fracassent. Chaque individu doit renaître avec un dispositif de stimulations autour de lui qui relèvent à la fois de la diversité africaine mais aussi de la diversité des colons européens et aussi de cette diversité des cultures amérindiennes qui ont été déconstruites et à moitié génocidées mais qui subsistaient autour des habitations.
Les productions culturelles produites dans les exploitations esclavagistes vont être les plus déterminantes pour les résistances face à la déshumanisation. Face à l’oppression esclavagiste, la plupart des esclaves vont entrer dans une opposition frontale et vont connaître un processus de marronnage, mais ceux qui vont rester dans la plantation vont élaborer de nouveaux systèmes culturels, de nouvelles productions avec une sorte de créativité absolument fondamentale. Ils vont recréer un processus d'humanisation de poétique humaine.
Ils vont proposer leur expérience de survie. Ils vont mélanger à un moment particulier leur solitude qui va devenir solidaire des autres solitudes qui s'expriment. C'est une modalité très contemporaine qui nous permet de comprendre les sociétés prises dans les phénomènes urbains. A partir des ports on va avoir un développement extrêmement rapide des systèmes urbains. Ils vont privilégier le confort de l'individu, favoriser l'individu et permettre l'individuation qui va être amené à sa plénitude.
Glissant se méfiait des valeurs. Il pense que le « vivre en relation » est extrêmement peu rassurant, difficile et complexe.
Tout un chacun essaie de poser des espaces partagés. Nous sommes précipités en-dehors des communautés. La rencontre des civilisations et des cultures se fait sur le mode de l'individuation. Chaque individu est obligé de construire sa personne dans des éco-systèmes urbains et non pas dans des communautés. Ça n'ouvre pas à du « vivre ensemble ».
C'est ce qui caractérise les sociétés dans lesquelles nous nous trouvons.
Glissant parlait de la mondialité.
Après la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, le processus de mondialisation économique va effacer tout ce qui existait dans les imaginaires individuels et collectifs et tout ce qui concernait le poétique humain. La donnée économique va devenir la donnée centrale.
Avec l'effondrement de l'imaginaire humain, les individus se retrouvent à fonder leur solitude dans un concept symbolique qui est lié à la consommation et au pouvoir d'achat.
C'est le fondement même de la déconstruction du politique à laquelle nous assistons, et de l'irrationnel. Les accélérations techno-scientifiques et des systèmes médiatiques qui propulsent l'idéologie dominante se sont développés. Ils ne permettent pas à chaque individu d'arriver à cette plénitude. L'idée de démocratie suppose un individu arrivé à un niveau de connaissance, de conscience, de critique, de clairvoyance, de lucidité et d'analyse. Le pari de la démocratie est de parier sur le vote de chacun. On a veillé à ce que chacun soit suffisamment nourri et parvenu à une plénitude de ce qu'il peut être pour exercer une opinion, une volonté et exprimer un désir.
C'est le pouvoir d'achat qui remplace le désir. Toutes les politiques culturelles sont devenues des politiques marchandes et nous sommes dans une grande difficulté.
Les cadres communautaires ont été remplacés par un imaginaire purement économique. On a assisté à un effondrement des systèmes de représentation. On entre dans des égoïsmes, des solitudes, avec un taux d'empathie à l'autre absolument incroyable (pour ne pas dire inexistante, NDLR). Qu'est-ce qui surgit ? Les précarités, les misères, les SDF qui deviennent comme le mobilier urbain. Ce qui est symptomatique ce sont les gens qui meurent par milliers en Méditerranée. Ils constituent un arrière-plan de votre quotidien. Ça ne révolte que quelques dizaines de milliers de personnes qui se portent au-devant des victimes. Même si les organisations étatiques ou supra-nationales ne réagissent pas, il y a quand même ce fond de poétique humain qui permet à des milliers de personnes de ne pas perdre leur humanité et de se porter au-devant de ces migrants.
“Quandle dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors l’homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas”.
Sitting Bull ou Taureau assis, né vers 1831 dans l'actuel Dakota du Sud et mort le 15 décembre 1890 dans la réserve indienne de Standing Rock, est un chef de tribu et médecin des Lakotas Hunkpapas. Il est l'un des principaux Amérindiens résistants face à l'armée américaine, notable pour son rôle dans les guerres indiennes et très particulièrement la bataille de Little Bighorn du 25 juin 1876 où il affronte le général Custer.
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Glissant proposait une poétique. Une vision du monde, non pas de la lucidité, du réalisme, du pragmatisme, mais en-dehors de toutes les contraintes imposées par le système symbolique économique. Proposer et impulser, non pas un système de pensée ou une pensée de systèmes, mais libérer un essaim de lucioles, libérer, non pas des horizons totalitaires, mais un essaim d'images.
Il faut imaginer un monde où les frontières ne fonctionnent pas comme des guillotines. Nous sommes capables de considérer que sur un espace européen où il y a plus de cinq cents millions de personnes hyper développées et hyper organisées, quelques milliers de migrants pourraient renverser ou faire disparaître des cultures ou des civilisations. Ce sont des peurs irrationnelles et irrecevables. Chaque être humain a au plus profond de lui l'accueil. Des milliers de personnes nous le montrent en France, en Italie et en Grèce.
L'utopie doit nous permettre d'associer le poétique et la beauté à chaque instant de notre vie. Sans apporter ni de recette ou de solution ou de système de pensée, c'est par là qu'on peut permettre à chacun d'imaginer d'autres possibles et de remplir l'horizon par une myriade d'images nouvelles.
La philosophie du marché néo-libéral a permis d'organiser l'élimination de toute forme d'intermédiaire entre l'individu et la sphère économique. Les partis se sont effondrés, les syndicats sont menacés, le code du travail ne sert à rien. La médiation n'est pas importante. Les états et les représentants de la nation viennent directement du système économique.
Quand vous voyez quelqu'un qui vous propose des solutions libérales, et qui vous dit que c'est la révolution et la modernité, il demande une soumission totale à une logique déshumanisante. Il faut du courage politique. Là, la difficulté apparaît. Le courage ne naît que de stimulations poétiques. Les nations sont des nations-relations. Le mouvement et la mobilité sont bienfaisants. On n'a plus besoin d'organiser des communautés autour d'un lieu, autour d'une langue, d'un dieu, de traditions. Tout ça est à la portée de tous. Il y a un trésor français, une culture, une expérience qui sont fabuleux. C'est à la disposition de tous.
l'Humanité.fr (@humanite_fr):
Selon une étude menée dans les gares parisiennes en 2009, les personnes perçues comme noires ont six fois plus de risques d’être contrôlées.
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Lille
Musée de l'Hospice Comtesse
Amérindiens
17e s
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Côte d’Ivoire :
Un syndicat de femmes a été créé pour que leurs préoccupations soient véritablement prises en compte. Depuis l’indépendance du pays, en 1960, aucune femme n’a jamais été à la tête d’un syndicat.
Compte rendu Un syndicat de femmes a été créé pour que leurs préoccupations soient véritablement prises en compte. Depuis l'indépendance du pays, en 1960, aucune femme n'a jamais été à la...
Le président d’Haïti sur le sellette. Un an que de puissantes mobilisations sociales contre la cherté de la vie et la corruption secouent le pays . Ils réclament la démission de Jovenel Moïse, accusé d’avoir détourné des fonds des accords de coopération.
Source « L’Humanité »
09 19
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Le 16/05/1966, il y a 55 ans hier, disparaissait Suzanne Roussi-Césaire, intellectuelle martiniquaise auteure d’une œuvre brève mais fulgurante marquée par l’anticolonialisme et le surréalisme, longtemps demeurée dans l’ombre de son mari Aimé Césaire.
Avec lui, elle fonde en 1940 la revue Tropiques, qui sera interdite par la censure vichyssoise en 1943. Elle y développe sa pensée inspirée par Frobenius, Alain et le surréalisme, et défend une “poésie cannibale” en rupture avec la tradition doudouiste des écrits coloniaux.
Comme pour les sœurs Nardal et d’autres pionnières, sa pensée est aujourd’hui redécouverte dans sa complexité et son originalité, et a fait récemment l’objet chez Kartha Edition
d’une étude fouillée par l’historienne américaine Anny-Dominique Curtius.
Source Fondation pour la mémoire de l'esclavage.
Suzanne Roussi, dite Suzanne Césaire, née le 11 août 1915 au lieu-dit Poterie aux Trois-Îlets en Martinique et morte le 16 mai 1966 dans les Yvelines, est une écrivaine française et l'épouse d'Aimé Césaire.
La Martiniquaise Suzanne Césaire(née Roussi, 1915-1966), est décédée jeune mais qui a également vécu la fulgurance des mots.
Elle fait ses études supérieures à Toulouse puis à Paris, où elle rencontre Aimé Césaire. Suzanne Roussi a rencontré Aimé Césaire en travaillant avec celui-ci à la rédaction de la revue « L'étudiant noir ».Elle a éblouit André Breton, André Masson, Wifredo Lam et un certain Aimé Césaire.
Suzanne Roussi Césaire, épouse du poète-politicien Aimé Césaire fut cofondatrice avec lui de l'influente revue « Tropiques » des années 40.
Sur Internet, voici comment différents sites la présentent :
En négatif :
« Suzanne Césaire n'a pas été que la femme, l'inspiratrice et la collaboratrice d'Aimé Césaire et la mère de leurs six enfants.
Mise en lumière de la femme du plus grand poète noir d'expression française mondialement connu.
En positif :
La négritude au féminin : des sœurs Nardal à Suzanne Roussi Césaire.
Alors que la Martinique est sous le joug de l'Etat Français, Césaire publie avec sa femme Suzanne Roussi-Césaire,
Suzanne Roussi Césaire qu'Aimé Césaire avait épousée à Paris en juillet. 1937, de 1941 à 1945, publia l'essentiel de son œuvre.
Il est temps de sortir Suzanne Roussi-Césaire de l'ombre de son mari Aimé Césaire. Ce livre est à paraître cette année chez @KarthalaEdition .
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Maryse Condé.
Née en 1937 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, elle découvre étudiante à Paris le "Discours sur le colonialisme" d'Aimé Césaire, et prend conscience de sa condition de colonisée.
Dans le best-seller "Ségou" elle évoque l'Afrique qui bascule dans la colonisation. Militante de la mémoire, engagée contre le colonialisme, elle a été la 1ère présidente du Comité pour la Mémoire de l’Esclavage. Elle est aujourd’hui membre du conseil scientifique de la FME.
Fondation pour la mémoire de l’esclavage.
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Maryse Condé
Musée des Arts et Métiers
Paris
En 2008.
Par Ulf Andersen de Gamma.
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Aimé Césaire
En 1956, à la Sorbonne.
Premier congrès des artistes et des intellectuels noirs.
Musée des Arts et Métiers
Paris
Via Getty Image
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Edouard Glissant
24 mai 1999 à Saint-Malo.
Gamma- Rapho.
Musée des Arts et Métiers
Paris
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"Agit dans ton lieu, pense avec le monde".
Édouard Glissant
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La femme porte l’Afrique.
La caméra du réalisateur s’attache à cinq femmes, quatre Ivoiriennes et une Burkinabée, de condition très modeste, qui portent sur leurs épaules «le fardeau de l’Afrique». Assumant le rôle de chef de famille, elles travaillent avec opiniâtreté et courage pour subvenir aux besoins des leurs et faire faire des études à leurs enfants.
(…) Depuis 1986, il (= Idrissa DIABATÉ, NDLR) a réalisé de nombreux films documentaires sur des faits de société en Afrique dont plusieurs ont été sélectionnés, et primés pour certains, dans divers festivals. Sa dernière réalisation, « Yankel ! L’Afrique à l’atelier », est sortie en 2010.
Né de l’exil en 1954 en Bretagne d’antifascistes catalans, Ricardo Montserrat trouve très tôt dans le théâtre un espace où concilier engagement et liberté.
Au Chili, il y a perdu deux êtres chers.
Son goût de l'ironie, de la moquerie, de la joie de vivre lui a été donné par son père qui était clown pour apporter aux détenus de la gaieté et de la réflexion pendant son internement au camp d'Argelès, pendant la guerre d'Espagne.
Ricardo est rentré en France en 1992.
Il était l'invité du Mouvement de la Paix et s'est produit lui-même au théâtre de la Rotonde.
Puis sa pièce de théâtre a été jouée devant l'assistance.
Il lit un passage d'une de ses pièces de théâtre; "Les " Trente glorieuses " sont remplacées par les "Trente heureuses " encadrées par les CRS."
« Les services publics sont les travaux forcés. Pas de muraille à Avignon, pas de chemin de fer sans sacrifices. »
« Des parties de son costume sont faites par des esclaves thaïlandaises. 470€ pièce ! Et je ne parle pas des boutons de manchette...Je veux qu'on mette en cabane ceux qui ont osé arracher ma cravate à 1 000€. Comment avez-vous oser jeter dans les toilettes ma Rolex à 48 310 € ? »
"Vous allez à l'Assemblée Nationale sans culotte, sans dents, sans cravate et ...sans chemise aussi?
Rolex, place Vendôme, Paris
« Touchez ce bureau offert par le Führer en personne pour me remercier d'avoir construit le mur. Le Reich vous sera reconnaissant d'avoir sauvé l'Europe de la racaille judéo-bolchévique. »
Les travailleurs grecs travaillent comme des (claquement de doigt) ! Quand je pense que vous avez tagué le nom de la loi « Belle connerie » et le tableau qui représentait mon grand-père au côté des Lafarge, des Batignolles, des Bouygues, ces vaillants patrons qui, en pleine guerre, ont donné du travail à des dizaines de milliers de youpins ! Ces Espingouins, ces Polacks, ces ritals, ces bronzés, sans ces bâtisseurs, auraient crevé de faim. »
Tag de banquiers et de généraux catholiques
Barcelone
« Vous construirez des pont par-dessus les mers. Des chemins de fer. Nous reconstruirons un monde tout neuf. Nous vous empêcherons d'y entrer. Vive la reconstruction ! Elle se fera avec ou sans vous, bande de rats. Guerre aux terroristes syndicaux ! »
« Quelle Clownerie la guerre » de Ricardo Montserrat interprété par Catherine Allias et Laurent Dallas
Voici ce qu'il a dit avant le spectacle :
« Sa pièce de théâtre est écrite en hommage à son père. Les réfugiés espagnols ont été placés, par – 15°, sur la plage d'Argelès sous la protection des secours rouges qui sont devenus plus tard le secours populaire. La frontière a été fermée pendant plusieurs jours. On a tout pris aux détenus espagnols : leurs bijoux, leur argent. N'ayant rien pour se loger, ils se lovaient dans des trous de sable. Le camp était cerné de barbelés. Les conditions de vie étaient dures, extrêmes. On n'en revenait pas vivant. Les espagnols ont eu le choix entre l'Argentine et la France. Son père a choisi le pays des droits de l'Homme. Chaque nuit, les femmes du camp étaient violées jusqu'à leur révolte. L'armée a mis les femmes dans un train qui a traversé toute la France. Les hommes sont allés dans les Pyrénées. 6 000 hommes sont morts durant la première année. La guerre avec l'Allemagne n'était pas encore commencée. Pour survivre, son père a fait le clown. Les prisonniers ont fait de la culture.
Comme en Espagne, il y a une guerre qui est menée contre notre peuple. En Espagne, les grandes banques finançaient Franco parce que ce que la guerre détruit doit être reconstruit et cela leur rapporte beaucoup.
Son père allé à Mauthausen. Il a imaginé le rôle de clown composé par son père, ne l’ayant jamais vu faire et l'ayant connu sombre à son retour du camp de concentration.
Il veut que l'on se rappelle que ce sont les Espagnols qui ont libéré Paris avec les Italiens. Ils étaient nombreux dans la Résistance (18 000 au sud et 8 000 au nord). »
Les pacifistes américains mettent l'accent sur la construction de la paix.
Trump en France ?
Moi, je pense à nos amis américains. Ça va être un défilé militaire pour montrer qu'on est les plus beaux, les plus forts, qu'on a les plus belles armes. Ça ne va pas dans l'esprit de la paix. Alors qu'on aime bien être ici dans un brassage du monde entier. Le festival IN a été ouvert par un Japonais avec la pièce Antigone. Ça en dit long sur l'esprit de Jean Vilar qui reste très présent.
C'est un plaisir d'avoir l'occasion de traverser cette ville avec les drapeaux de la paix.
Les marches pour la paix à New-York
Les marches pour la paix sont à chaque fois différentes. En 2005, je crois, à New-York, le monde entier ouvrait la marche avec notamment les Tibétains en tenue de bonze avec leurs immenses tambours. Et puis surtout, l'accueil des New-Yorkais massés sur le côté qui applaudissaient. C'était réconfortant.
Ce qui me frappe, c'est la présence tout le temps des Japonais qui sont en masse. Ça fait un sacré déplacement. Ils sont toujours accompagnés des derniers irradiés d'Hiroshima, les Hibakushas.
Ce moment de rencontre est très poignant. Ils étaient les survivants qui n'étaient pas près du centre (de l'explosion de la bombe, NDLR).
Maintenant, nous parlons de l’interdiction des armes nucléaires.
Mais nous avons combattu pour la non-prolifération des armes nucléaires. D'autres états ne devaient pas faire l'acquisition des armes nucléaires. Les états qui avaient déjà leurs armes étaient censées en toute bonne fois de désarmer progressivement, ce qu'ils n'ont malheureusement pas fait. L’interdiction va être proposé à chaque état. 132 pays sur 193 présents à l'ONU l'ont signé. Je pense que c'est aux peuples de ces pays de mettre à la raison leur gouvernement et de dire que nous voulons la vie sur cette terre. Et avec les menaces des terroristes, on est encore moins à l'abri.
La bombe, elle frappe n'importe où, n'importe comment. J'avais été impressionnée du nombre de Coréens et de quelques prisonniers de guerre américains aussi victimes à Hiroshima. C'est bien d'avoir aussi une pensée pour ces peuples-là.
Je me souviens des marches de la Ruhr au temps des Pershings et des SS 20. Avec les amis allemands, on allait de petite ville en petite ville à travers la Ruhr. Nous étions souvent logés chez les pasteurs parce que c'est une tradition allemande.
Il faut dire qu'à chaque moment dans le monde, il se passe quelque chose pour la paix. Je reçois des mails de quantité de pays. Beaucoup de peuples essaient de montrer leur attachement à la paix. Les kayakistes américains font la démonstration de leur désir de lier l'écologie et la paix.
Bonjour à toutes et à tous,
J'espère que vous pouvez savourer ce bel été .
Nous étions environ 150 à 200 participants de la région PACA à l'initiative du comité du Vaucluse entraînant les autres comités de la région Nous avions sorti nos "armes":T-shirt marchons pour la paix ,nos chapeaux issus des marches pour la paix dans les rues de New-York,les flyers ,les stylos ,les drapeaux arc en ciel ou empêchons les guerres ,la carte au Président de la République pour lui rappeler qu'un grand espoir pour l'humanité souffle depuis le 7 juillet 2017 avec le traitéd'interdiction des armes nucléaires en cours de ratification par 122 pays De le signer ,ce serait un pas immense pour notre pays de se mettre "du bon côté de l'histoire " et tout simplement de la vie .
Saluons la présence des journalistes qui ont procédé à plusieurs interviews. Une jeune journaliste était intriguée par l'information retranscrite par le mouvement à savoir l'annonce de la remontée du budget à 2 pour cent du PIB d'ici 2025 et d'autre part le bras de fer entre le Président et le chef des Armées largement diffusé dans les médias et relatif à la restriction des moyens de la défense ...
Nous notons la présence de 2 élus du Vaucluse .
Cette année ,nous n'étions pas autorisé ni à prendre la petite estafette habituelle portant la sono, ni à nous rendre devant le palais des Papes. Tiens ! Nous avons utilisé nos jambes et nos voix "Des Euros pour les levers de rideaux ,pas pour les chars d'assaut "et nous avons stationné devant l'Hôtel de ville qui porte sur son fronton l'article 1 des Droits de l'Homme ". Bel appel passionné de Ricardo Montserrat, metteur en scène envers Madame la Maire d'Avignon pour que la ville devienne une ville de la paix (Elles sont nombreuses dans le monde en réponse à l'appel du Maire d'Hiroshima )
Autour de 11heures, Avignon se réveille et j'ai vu plusieurs estafettes et taxis arrivant dans la grande avenue où nous venions d'effectuer la marche !(?) La sympathie des comédiens était comme palpable, des personnes des différents continents prenaient des photos avec le sourire. L'esprit de Jean Villar flottait :"Quand les raisons de désespérer sont trop évidentes ,c'est alors qu'il faut savoir les dominer et donc se dominer."Antigone " dans la cour d'honneur par un maître japonais ! quel appel à la réflexion ...
Ensuite, les participants sont allés voir des pièces dans le festival. Anne (elle n'était pas encore partie à New-York) et moi du comité de Manosque nous nous sommes rendues au Théâtre de la Rotonde ,centre culturel tenu par les cheminots. Lieu très sympathique sur le pourtour de la ville avec un petit théâtre. Nous y avons écouté une pièce écrite par Ricardo Montserrat; "Quelle clownerie la guerre" relative aux réfugiés espagnols et dédié à son père . Je n'avais plus le souvenir précis du mauvais accueil de la France. Il a évoqué l'effroyable camp d'Argelès. Cependant ,il a traité la pièce avec recul et humour avec pas mal de chansons espagnoles et nous avons ri. L'autre pièce portait sur "comment on se radicalise ". Le cadre était celui de l'antiquité romaine au temps de Titus ! Prestation magistrale de l'acteur mais il aurait fallu avoir lu le texte tant le vocabulaire était élaboré .
Brigitte, une dame venue en observatrice ne manquait pas d'idées. Nous devrions organiser aussi une marche à Arles lors de l'exposition photographique. Je ne sais comment cela est venu mais elle m'a longuement interrogé sur les marches : marche pour la paix en Algérie, marche de la Ruhr en étapes avec les pacifistes allemands au moment de la crise Pershing ,SS20.. ."Kein pershing in meinen Garten( dans mon jardin),Kein SS20 in meinen Himmel (dans mon ciel )"
Aucune marche n'est semblable :grandiose à New-York quand les bonzes ouvraient la marche avec leurs gigantesque tambours suivis par les peuples du monde entier souvent en habit traditionnel ,avec les Américains applaudissant dans les allées le 1er mai 2005 ,humoristique à Nice lorsque nous offrions du mimosa aux CRS,certains scandaient :"Viet-Nam, napalm ,c'était pas Saddam, c'était l'oncle Sam" , lors des journées de l'OTAN,terrible à Strasbourg lors aussi des journées de l'Otan ,poignante avec les enfants du Mali rieurs, enthousiastes se disputant les banderoles et sans chaussures . Au Brésil où vous retrouvez à la fin de la marche tout en haut d'un char de carnaval et où quelqu'un vous priait de chanter un chant de paix de votre pays :"Halte aux armes nucléaires,halte à la course au néant "
Merci à Brigitte d'avoir fait remonter tant de souvenirs enfouis...
Nous n'oublions pas de rire.Tenez, il y a Renée ,"catho" affirmée, près de 90 étés, droite comme un I au propre et au figuré. Elle a fait signer l'appel de Stockolm et elle nous dit malicieusement "Il ne veut pas de moi ,il a peur que je mette la pagaïe ,là-haut "Cette René ,nous lui souhaitons encore beaucoup de marches !
En fin d'après midi, Michel Dolot du comité d'Istres a animé le débat sur le Traité d'interdiction des armes nucléaires.
C'est un moment de concertation avec les autres comités. La conversation a beaucoup tourné sur le film pour briser l'omerta :"La bombe et nous " de Jean Claude Bauduret projeté à Créteil le 24 juin en avant première. Aux comités d'organiser des débats autour de ce film à la rentrée .
Dans l'immédiat, le comité de Manosque et ses environs sera sur le marché de Manosque entre 10 heures et midi le 5 Août avec son matériel et les cartes pétitions au Président de la République à signer .Toute bonne volonté est la bienvenue.
Rappel du prochain bureau ce vendredi 21 juillet à 9 heures 30 pour préparer ce marché sur Hiroshima -Nagasaki et ranger le local
Bon été. Savourez tout ce que la paix nous permet :randonnées,festivals,baignades ,douces soirées avec les amis,la famille ..Tout
Il faut que les guerres cessent, il faut que l'état d'urgence s'arrête.
Fabienne Haloui
Ricardo Montserrat :
Plus d'argent pour le nucléaire et le militaire, c'est ce que Macron a dit.
Rappelez-vous cette chanson que chantait Yves Montand :
« Tant qu'y aura des militaires... »
Ricardo Montserrat
L'état d'urgence sous Macron, ce n'est pas la démocratie
Catherine Allias
Régine Minetti
Nous sommes heureux de vous accueillir pour marcher pour la paix au cœur du festival d'Avignon qui est un bel écrin pour nous recevoir.
Régine Minetti
Nous voulons un monde de paix, de liberté, de justice, de fraternité et d'égalité.
Nous sommes loin des chefs de guerre qui assistent à un défilé aujourd'hui.
Nous avons un caddie des rameaux d'olivier et le cri des oiseaux. La paix est avant tout une culture à faire grandir. Le 14 juillet est un symbole. Les pacifistes réaffirment leur attachement à la paix dans la non-violence. C'est possible de faire de la belle politique et pas uniquement celle de la canonnière.
Pour que cette paix vive, nous aurons besoin des moyens de la guerre. Un Rafale, c'est un hôpital régional. Un missile, c'est 70 écoles. Il faut faire des choix sociaux et humains. Nous sommes fiers. Car depuis 1948, date de la création du Mouvement de la Paix, la bataille pour l'interdiction des armes nucléaires vient d'aboutir à l'ONU par la signature d'une convention d'interdiction signée par 132 pays. C'est une avancée historique extraordinaire.
Régine Minetti
Bienvenue aux militants de la paix qui viennent des Hautes-Alpes, du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, du Var et de Bretagne. Nous appelons les festivaliers et le peuple à rejoindre la manifestation pour la paix, à faire vivre les slogans et les banderoles de la paix sans frontières.
Paix, justice pour tous les peuples.
On augmente les budgets pour l'armement et les crédits militaires en France et en Europe (+10% aux Etats-Unis). C'est intolérable. Paix, justice pour tous les peuples.
Pierre Villard Investissons dans la santé. Imaginons un peu si nous consacrions à la construction de la paix un peu d'argent que nous consacrons à la guerre. Le monde en serait infiniment changé. Et nous couperions l'herbe sous le pied aux terroristes de tous poils qui s'appuient sur les fléaux de la planète pour justifier leurs actions de mort.
Pierre Villard
C'est aussi lutter pour l'égalité entre les hommes et les femmes.
Françoise
Liberté, égalité, fraternité, laïcité, ces idées universelles doivent être transmises. Il faut que l'union européenne et la France respectent les conventions internationales.
Il n'y a pas un seul pays au monde qui respecte les droits des femmes. Il y en a qui tapent plus dur que d'autres. 50 pays sont concernés par les mariages forcés. 39 000 filles-enfants sont mariées contre leur volonté chaque jour. Les femmes disposent de moins de moyens que les hommes pour se protéger. Avec les enfants, elles constituent la majorité des populations réfugiées. Elles sont la cible récurrente des tactiques guerrières, comme la violence sexuelle. Elles sont souvent tenues à l'écart des négociations de paix, bien qu'elles soient à la tête de mouvements pacifistes. L'avancée des femmes a toujours renforcé la démocratie.
Un plan du Havre de Grâce de Jacques de Vaulx en 1593
"I Havre a dream"
Pensée pour Martin Luther King: "I have a dream..."
Le Havre littéraire
Pascal Quignard
« Nous quittâmes l’Eure et la rive de l'Avre. J'avais deux ans. Nous déménageâmes en Normandie, au Havre. Le port, la ville commençaient à se reconstruire. Nos chambres donnaient sur des ruines sans fin au bout desquelles on percevait la mer. »
Le nom sur le bout de la langue
1993
Pascal Quignard
« J'ai vraiment vécu dans un port que j'ai vu sortir de terre. Je pense qu'une ville neuve poussant sur une cité anéantie, cela a destiné mes jours. Cela a influencé considérablement ce que j'écris. Les sept volumes de mon Dernier royaume c'est une immense reconstruction fragile sur des ruines. »
Plus, revue culturelle du Havre
Guy de Maupassant
La jetée dans Pierre et Jean
« Quand il fut tout près de la Perle, le père Roland leva son chapeau, les deux femmes agitèrent leurs mouchoirs, et une demi-douzaine d'ombrelles répondirent à ces saluts en se balançant vivement sur le paquebot qui s'éloigna, laissant derrière lui, sur la surface paisible et luisante de la mer, quelques lentes ondulations.
Et on voyait d'autres navires, coiffés aussi de fumée, accourant de tous les points de l'horizon vers la jetée courte et blanche qui les avalait comme une bouche, l'un après l'autre. Et les barques de pêche et les grands voiliers aux mâtures légères glissant sur le ciel, traînés par d'imperceptibles remorqueurs, arrivaient tous, vite ou lentement, vers cet ogre dévorant, qui, de temps en temps, semblait repu, et rejetait vers la pleine mer une autre flotte de paquebots, de bricks, de goélettes, de trois-mâts chargés de ramures emmêlés. »
1888
Statue de Guy de Maupassant à Rouen
Guy de Maupassant
Parc Monceau
Paris
Louis-Ferdinand Céline à l'Hôtel Frascati
« On discernait bien les navires, de cet endroit-là, les venues, les rencontres du port...C'était comme un vrai jeu magique...sur l'eau à remuer de tous mes reflets...tous les hublots qui passent, qui viennent, qui scintillent encore...(...)
Mon père, il se méfiait des jeux de l'imagination. Il se parlait tout seul dans les coins. Il voulait pas se faire entraîner...A l'intérieur, ça devait bouillir...
Au Havre, qu'il était né. Il savait tout sur les navires.
Mort à crédit -1936
Éditions Gallimard
Simone de Beauvoir et le quartier Notre-Dame
« Nous nous retrouvions d'ordinaire au havre qui nous paraissait plus gai que Rouen. J'aimais les vieux bassins, leurs quais bordés de boîtes à matelots et d'hôtels borgnes, les maisons étroites coiffées de toits d'ardoises qui leu tombaient jusqu'aux yeux(...)
La plus jolie rue du quartier, c'était la rue des Galions dont au soir les enseignes multicolores s'allumaient : le Chat noir, la Lanterne rouge, le Moulin rose, l’Étoile violette : tous les Havrais la connaissaient : entre les bordels gardés par de robustes maquerelles s'ouvrait le restaurant réputé de la Grosse Tonne ; nous allions de temps en temps y manger la sole normande et le soufflé au Calvados (…)
Le Havre était un grand port ; des gens venus d'un peu partout s'y mélangeaient ; on y brassait de grosses affaires selon les méthodes modernes, on y vivait au présent, au lieu de s'incruster dans les ombres du passé. »
La force de l'âge – 1960
Éditions Gallimard
Le Havre de Raymond Queneau
Dans Un rude hiver
Raymond Queneau situe dans sa ville natale l'action du roman Un rude hiver. Plusieurs scènes ont pour décor une bouquinerie de la rue Casimir-Perier, dans les années 1910. Le lieu rappelle également la mercerie familiale de la rue Thiers.
« Éclairée au gaz, la boutique de Mme Dutertre clignotait dans la longue obscure rue Casimir-Perier, clignotait faiblement comme un œil myope. De loin on pouvait prendre cela pour une mercerie miteuse avec un rayon de bonbons sales et un rayon de cahiers. De près, y avait pas d'erreur, c'était un asile de l'intelligence et de la culture et de la civilisation. Éclairée au gaz, Mme Dutertre proposait aux rares amateurs de cette province le sel de toute bibliothèque qu'est un vieux bouquin. »
Gallimard
1939
Les papiers collés:
Poisson, centre ville
The Footnotes
Etrille
Araignée de mer
Papier collé
Crevette
A la plage
A la plage
Homard à la plage
Langouste
Hippocampe
Bernard l'ermite
Autocollant
Affiche
Gaspard Schlum
Au sol
Crabe rouge
Humour sur un restaurant
Quand on est mort
On ne sait pas qu'on est mort.
C'est pour les autres que c'est difficile.
Quand on es C..., c'est pareil.
Prière de ne pas marcher
Sur les mains des gens qui
Sortent tranquillement du bar!
Le pétomane
est mort.
Pet à son âme
Quand je bois du vin, j'me soigne
Y'a marqué Médoc sur la bouteille!
Votez Ducron
Je ne promets rien
Je promets tout
Donc je tiendrai tout
Je tiendrai rien!!
Eh bien, remplacez-la ou réparez-la!
Le Havre
Piscine du Cours de la République
Jean Lasne
1911 – 1940
En 1939, à la demande de la Direction des Beaux-Arts, Jean Lasne, né à Bolbec, exécute une série d'études pour la décoration de la piscine municipale du Havre.
Ce projet n'aboutit pas : en septembre 1939, le peintre est mobilisé. Il disparaît à l'âge de 29 ans, le 16 mai 1940, dans les combats lors de la percée de la Meuse, près de Sedan.
Malgré son jeune âge, il nous laisse une impressionnante production de plus de 600 œuvres répertoriées.
Les deux tableaux reproduits ici sont conservés au MUMA du havre (Musée d'Art Moderne André Malraux).
Serge Philippe Lecourt
Les jambes
Jean-Pierre Accault
Jardin extraordinaire 2
Tag d'oiseau
Sur les murs des restaurants de la plage :
Vache
Homme du futur
Hameçon et poissons
Donald épluche
Vincent Gibeaux
Le Havre
Sel de mer
La femme Volcan
Oscar Niemeyer
2017
500 ans
Se faire servir et manger une glace.
L'artiste ouvrier fait de la moto ouvrière
Daniel Authouart
A New World
2009
Dans une vitrine
Eglise Saint-Joseph et scaphandrier
Vu dans une vitrine
L'hôtel de ville et le Géant
Bernard Mougin
1995
L'été
Josiane Balasko avait dit qu'une femme siliconée, une fois morte et allongée sur sa table mortuaire, affichera ses seins saillants.
Sur les murs des Jardins supendus
Chapelle dans les Jardins suspendus
Aux Jardins suspendus
Passerelle
Bassin du Commerce
Le Volcan
Affiche Supergirl et Pinnochio
Blanche-Neige avec un masque à gaz.
I love L H
Why?
Dans ces conditions....
Vitraux de l'église Saint-Michel
Local EDF ville haute
Le monstre dinosaure court derrière la grand-mère
Le monstre dinosaure fait peur à l'homme
*Rappel:
Les dinosaures ont vécu avant l'apparition des hommes sur terre....
Autre local EDF
Les femmes à la poitrine avantageuse
Tag
Wanted Mimi
Il était une fois un géant qui avait glissé sur un nuage. Il était tombé du ciel dans une ville. Les Hommes l'avaient emprisonné mais il s'était échappé. Depuis il n'avait cessé de voyager rencontrant villes et montagnes. Epuisé, il rentra dans le ventre d'un volcan pour sortir de la terre et revenir dans cette ville. Alors les Hommes lui construisirent un grand radeau pour s'enfuir sur la mer. Il disparut à jamais avec la marée, avalé par la lune...
Brecht Evens
Le Géant
Arles
Texte écrit par un commerçant du Havre.
Je regrette que les autres textes ne mentionnent pas explicitement Le Havre
Le saint tagueur
Un autre saint tagueur
C'est maintenant la bombe qui est sanctifiée;
Marin pêcheur?
Mat
Atelier Auguste Perret
Perspective axonométrique d'un immeuble
Dessin à l'encre et pierre noire sur calque.
Non daté.
Le Havre
MUMA
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Auguste Perret
Le Havre
MUMA
Photo France Culture - AFP
Fils d'un tailleur de pierre communard.
Il fut le premier à oser le béton jusqu'alors réservé pour la construction d'immeubles.
Il mt en valeur ses structures et ne les cache pas.
Il utilise les matériaux de son temps pour des raisons économiques.
Le béton lui permet de réaliser ses rêves d'architecte.
Elle est désopilante et étourdissante d'insolence, de grâce et de longues jambes.
Un peu fétichiste de chaussure aussi ! Au point d'en installer une méga-géante sur scène. Elle aime tant sa chaussure qu'elle y passe plus de la moitié du spectacle dessus, dedans, dessous, en équilibre.
Bon, Noémie va nous raconter pourquoi un homme de son entourage est mort assassiné...
Qui l'a tué ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? C'est à savourer pendant le spectacle.
Elle nous raconte son histoire avec une verve toute personnelle. Elle n'hésite pas à « piquer » le sac d'une spectatrice ! Elle se ballade parmi le public, s'amusant avec lui.
C'est un phénomène féminin qui jubile et qui communique sa joie de vivre. Elle use des clichés du cinéma muet pour faire des gags. Déjà fini ? C'est dommage, on serait bien resté suspendu à ses lèvres et aux chansons qu'elle fredonne pendant son show. Bravo l'artiste !
« Une femme qui ne mérite pas les honneurs, une femme débordée, exploitée, abusée, surchauffée.... »
Une version de "Besame mucho" revue par une mendiante un peu "barbue"...
Théâtre
Noémie Armbruster
« Enfin Seule »
Sur la chanson « Besamemucho », elle fait une pantomime hilarante avec ses cheveux. Entre Doctoresse Jekill et miss Hide…
Du haut de sa chaussure, elle se jette dans le vide. La vie d’une femme est dangereuse !
"Mon travail est basé sur le trapèze, le clown et le chant.
Mon univers est loufoque, décalé et poétique. »
NDLR : il vaut mieux être déjanté pendant un spectacle que dans la vraie vie !
« Construisons ! Marchons ! Dansons ! Créons ! Galopons vers notre belle utopie ! »
C'était une avant-première.
Spectacle déroutant et fascinant.
C'est un spectacle de théâtre de rue et de danse.
Les thèmes en sont la socialisation humaine, la prise de pouvoir, l'utilisation des slogans, la place de la création, de la fraternité, de la solidarité, du travail, de l'entr'aide, de la punition, de l'exclusion, de la prise de parole, de l'usurpation du pouvoir à des fins personnelles, de la rébellion, de la liberté.
Trois danseurs tournent autour du meneur de jeu qui est assis et qui dirige un porte-palettes. Il mène la troupe à la « baguette » grâce à son micro qui distille des ordres, des conseils, des « idées », des cris.
Les ustensiles utilisés sont des palettes et des planches et font référence au monde du travail.
La danse est dans le style actuel avec des changements saccadés de gestes, des élaborations de mouvements coupés par des sauts et des élans. L'équilibre et le déséquilibre se succèdent. C'est extrêmement dynamique et cela doit être épuisant. En plus, il faisait une grosse chaleur.
Le spectateurs ont décroché vers la fin. Il semble que le spectacle pourrait être réduit de 10 minutes à un quart d'heure sans que cela porte préjudice à la qualité de la prestation.
Ils seront présents à Chalons dans la rue en août 2017.
" Ne courbons plus jamais l'échine ! Ne nous laissons pas mene à l'abattoir ! "
" Tous ensemble, tous ensemble, pour le bien de tous ! "
" Vous êtes d'accord pour construire ce monde nouveau ? "
« Tous ensemble, tous ensemble, pour le bien de tous ! »
« Vous êtes d'accord pour construire ce monde nouveau ? »
« C'est un système moderne, flexible. »
« Construisons ! Marchons ! Dansons ! Créons ! Galopons vers notre belle utopie ! »
Relâchement corporel et abandon de soi...
Les spectateurs sont invités à danser avec les protagonistes du spectacle!
Théâtre Danse
Antipodes
Port-Saint-Louis-Du-Rhône
Après avoir dansé devant le public, les membres de la troupe d’Antipodes font danser le public.
Compagnie de danse pour et dans les espaces publics et les espaces atypiques.
Fondée par Lisie Philip, la Compagnie Antipodes acte une écriture chorégraphique pour et dans les espaces publics et les espaces atypiques. Une danse poétique et sauvage dans des univers oniriques, grinçants et décalés. Ses spectacles sont programmés en Europe dans les principaux festivals Arts de la Rue.