Jacques Chancel - La nuit attendra
Jacques Chancel
La nuit attendra
Éditions Flammarion, 2013
Il vivra les dernières années de la domination française au Vietnam. Agé de 20 ans, il rêve d'aventures, d'exotisme, de lointain. Protégé par William Bazé, son oncle qui était ami de Bao Daï et de Nam Phuong, dernier roi de la dynastie des Nguyên, il entre dès son arrivée à la radio France Asie. Il avait 20 ans en 1948. Il y assure des reportages, rencontre les personnalités de tous bords, malfrats y compris, les légionnaires âgés de 20 ans (pas forcément des voleurs ou des criminels, mais des politiques, des royalistes, etc) et il aime passagèrement, sans s'attacher. L'amitié masculine semble le plus important. Victime d'une explosion, il perd la vue pendant un an, puis recouvre la vision. Après le défaite de Dien Bien Phu, la radio France Asie est prise sous contrôle par les Viets, en 1954. Il s'échappera du Vietnam sous le prétexte du tournage d'un film avec un réalisateur français au Cambodge. Il écrit et publie ce livre un an avant sa mort. Le gouvernement français avait imposé le silence aux journalistes de l'époque.
Page 21 :La soumission des femmes :
« Les femmes, elles, restent debout. » C'est pendant les repas familiaux dans le pays de Bigorre, pendant la jeunesse de Jacques Chancel. Sa grand-mère lui dit : « Ce n'est pas mépris. C'est une soumission acceptée depuis des siècles. »
NDLR : et bien, ça change...
Page 22 : La chanson « Maréchal, nous voilà » :
Le père de Jacques Chancel refuse que son fils chante cette chanson pendant des rassemblements à l'église. Dénoncé à la Gestapo, il rejoindra les montagnes.
Page 26 : la tonte des femmes :
« Là-haut, six femmes à genoux subissaient les coups de ciseaux furieux de quelques enragés dont l'ivresse attisait le forfait. Le père de Jacques Chancel pense que « les hommes qui tondent les femmes, sont des résistants de ce matin, des indignes. »
Page 58 – Le col des Nuages* :
« Nous fûmes attaqués par une section d'assaut du Vietminh. Dix morts parmi les nôtres, sûrement plus chez l'adversaire. »
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Le chasseur de nuages.
Logan Zillmer
Conceptual Photography.
Photographie conceptuelle.
Born and living in the
Né et vivant dans le Midwest, aux États-Unis, Logan Zillmer est un photographe conceptuel et d'art qui crée des compositions qui font un clin d'œil aux œuvres d'art surréalistes. Tout a commencé en 2013, lorsqu'il a décidé de commencer un projet de 365 jours, dans lequel il a pris une photo par jour pendant un an.
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Page 95 – Dire « Non » :
« Ne vous laissez pas embrigader par de louches réseaux, dites « non » poliment ; la courtoisie, disait Lampedusa, est une divinité protectrice. »
Page 96 – Danton et l'amour :
« Le travail que vous assurez exige beaucoup d'amour et je pense à l'instant à Danton qui disait : « L'amour, c'est ce qui met en mouvement les étoiles. »
Pages 103 – 104 – 105 – Joséphine Baker :
« Elle est descendue de l'avion, radieuse, les bras ouverts, le rire frappant de lumière son visage d'ébène, élégante dans son sari jaune. »
« Elle (est, NDLR) démesurée, resplendissante, spontanée. »
« J'aime son parler, son accent, sa faconde, sa manière douce. »
« Je l'admire pour son talent, mais encore plus pour sa générosité qu'elle exprime dans tous ses gestes. »