Au cinéma, "Mignonnes".

Publié le par bmasson-blogpolitique

« Mignonnes »

réalisé par Maïmouna Doucouré

2020

 

C’est un film sombre qui nous est présenté, malgré les paillettes et les couleurs flashies de spectacle que les héroïnes portent sur elles.

Des fillettes usent des codes des adultes pour s’habiller, danser, provoquer, s’amuser, se faire peur.

Dans le film, il semble exister une complicité entre la mère - qui est bouleversée par le second mariage de son mari - et sa fille Amy, alors que la grand-mère voudrait que les traditions d’obéissance, de dévouement et d’éducation soient respectées. Bref, il faut arriver jusqu’au mariage en restant pure. Mais devant l’avalanche d’actes de délinquances d’Amy, elles vont lui faire vivre un exorcisme lors d’une séance vaudou.

Le contact d’Amy avec le nouveau groupe de copines va se passer dans la violence. J’ai vu à l’identique cette scène réelle à la sortie d’un collège. Une malheureuse fille a été la victime d’un groupe de jeunes qui lui ont pris son cartable et qui l’ont frappée. Ils ne sont pas tendres entre eux…Elle n’a pu que récupérer ses affaires à la va-vite et s’enfuir.

Le téléphone joue un rôle central dans la communication. Les filles de onze ans s’amusent à filmer les garçons dans les toilettes, puis  postent les vidéos. Pendant les séances religieuses à la mosquée, Amy regarde des vidéos cachée sous le voile.

Les adultes sont copiées à outrance et reproduites. La musique, les postures, les gestes, les tenues, l’érotisation sont épluchées et apprises. Elles jouent à faire, elles aussi, la sainte nitouche. Elles écartent les jambes sans problème. Avec le maquillage et la coiffure, Amy passe du 11 ans au 17 ans facilement !

Le groupe de filles possède quand même ses propres valeurs : pas de provocation traçable sur internet (ce qui est contradictoire avec la prise des vidéos des garçons...) et pas de nudité. Elles excluent celle qui franchit la ligne rouge.

J’aurais aimé que les adultes soient un peu plus présents dans les histoires de vols. L’oncle se fait voler son téléphone ? Aucune réaction. La mère se fait voler tout son argent liquide ? Toujours rien…

J’ai trouvé la fin décevante et peu crédible. Amy se débat pour participer à un concours de danse et pour le gagner. Elle parvient à se faire accepter dans un groupe. Elle en devient la chorégraphe et fait franchir une étape dans la provocation sexuelle. Elle vole, elle noierait père et mère  pour parvenir à son but. Et en pleine finale du concours, elle abandonne tout, a des remords, rejoint sa famille et va jouer à la corde à sauter…La séance vaudou ferait-elle subitement de l’effet ?

Peut-être que la réalisatrice a pensé que cette fin donnerait un peu d’espoir….

A qui ?

On reproche au film de montrer l’hypersexualisation des fillettes. Mais voyons côté adulte, comment ils et elles  exploitent le filon : Et cela ne date pas d’hier.

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"Ultimately Cuties is a movie that tries to understand the reason why some girls are so keen to perform hyper-femininity at such a young age. It questions but never judges, gives some answers but not definitive ones."

 


"En fin de compte, Cuties est un film qui tente de comprendre la raison pour laquelle certaines filles sont si désireuses de pratiquer l'hyper-féminité à un si jeune âge. Il questionne mais ne juge jamais, donne des réponses mais pas des réponses définitives."

 

Publié dans spectacles

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