Pour la destitution des élus agresseurs envers les femmes. OLF - Féministes

Publié le par bmasson-blogpolitique

 

 

 

Maintenant que les nouveaux élu·e·s municipales et municipaux  ont désigné ces derniers jours leur maire ou mairesse, Osez le Féminisme ! tire le bilan des municipales 2020 : une parité qui avance trop doucement et beaucoup d’hommes agresseurs ou complices encore élus en toute impunité !
 

Les municipales 2020 ont livré au moins une bonne nouvelle : la moitié des 10 plus grandes villes en France seront dirigées par des femmes : Paris, Marseille, Strasbourg, Nantes, Lille.  Nous ne comptions que trois mairesses dans ces villes en 2014.

Mais cette avancée ne doit pas masquer une parité qui progresse peu dans un contexte de sexisme structurel en politique. 81% des maire·sse·s élu·e·s (dans les communes de plus de 1000 habitant·e·s) sont des hommes, contre 84% de maires en 2014. Nous sommes très loin d’une véritable parité. Les élections municipales n’ont brisé ni le plafond de verre, ni le plancher collant causés par la cooptation entre hommes : les femmes sont toujours sous-représentées en politique. Sans parler de la sous-représentation encore plus criante des élues racisées.

Si la parité avance aussi peu, c'est aussi que la cooptation entre hommes, l’impunité du sexisme de la misogynie et des violences masculines en politique forment système pour éloigner les femmes du pouvoir. Nous avons ainsi vu un certain nombre d’agresseurs, condamnés ou accusés de viols ou d'autres violences sexistes, être élus maires, adjoints et conseillers municipaux. Parmi eux, le pédocriminel Cédric Cornet, condamné pour agressions sexuelles contre une enfant de 13 ans, élu maire du Gosier, et l’agresseur Tristan Duval - condamné pour violences conjugales en 2018 - réélu maire de Cabourg. Nous n’oublions pas Gérard Caudron réélu maire de Villeneuve d'Ascq, et Georges Tron à Draveil, tous deux accusés de viols, parmi tant d’autres. Nous exigeons l’application de la loi (article 131-26-2) qui prévoit des peines d’inéligibilité obligatoire pour les hommes coupables de telles violences. 

Nous n'oublierons pas tous les partis politiques qui ont parié sur des candidats accusés ou condamnés pour violences sexuelles ou pour d'autres violences misogynes, complices de l'impunité du viol et de l'emprise du sexisme. 

Quel message envoie Anne Hidalgo aux si nombreuses victimes de viols pédocriminels, en reconduisant Christophe Girard au poste d'adjoint à la culture, à la mairie de Paris ? Le violeur d'enfants, Gabriel Matzneff, à qui Christophe Girard a payé, via la Fondation Yves Saint Laurent, une luxueuse chambre d'hôtel pendant deux ans pour échapper à la Brigade des mineurs, lui avait dédicacé le livre dans lequel il se vantait de son système d'emprise sur Vanessa Springora, sans que l'élu ne manifeste la moindre inquiétude pour les victimes mineures ciblées à cette époque au vu et au su du tout Paris.

La parité parmi les dirigeant·e·s de nos villes et la lutte active de la part des élu·e·s contre la culture du viol et le sexisme sont indispensables pour la construction de villes féministes. Or, les résultats des élections ne donnent pas de signal fort promettant l’abolition du climat misogyne et des violences masculines commises dans de nombreuses mairies.

Nous exigeons une politique féministe ambitieuse de la part des nouvelles et des nouveaux élu·e·s, et la destitution des agresseurs parmi les élu·e·s. Sans quoi, l'égalité et la liberté ne pourront advenir.

 

Osez le féminisme

 

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Osez le Féminisme

 

 

Pour la « déferlante revue », je me suis demandée où étaient les femmes politiques françaises :

toujours pas à Matignon, invisibilisées à l'assemblée et au gouvernement.

 

Et du côté des ministres ? Sans doute le nouveau gouvernement annoncé aujourd'hui sera paritaire. Mais l'égalité numérique ne suffit pas, il faut aussi redistribuer le pouvoir.

 

« Combien de femmes, parmi les responsables, politiques et économiques en particulier, ont aujourd’hui le pouvoir de changer les règles du jeu ?»

 

« À l’Assemblée, note la  députée Obono, il n’y a jamais eu autant de femmes, mais leur visibilité est nulle, parce qu’elles n’ont pas de responsabilités.»

 

Les résultats des dernières municipales ne doivent pas nous leurrer : certes la parité est atteinte dans les 10 premières villes de France mais dès le premier tour des élections, le Haut Conseil à l’Égalité regrettait déjà une « occasion ratée ».

 

« L’exercice du pouvoir reste aux mains des hommes » dit le HCEfh. La part des femmes maires en 2020 pourrait se situer au-dessus des 20 %. Contre 16 % en 2014.

 

 

Marie Barbier

 

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L’affaire Baupin :

Où sont passées les femmes politiques ? Celles qui ont dénoncé des violences sexuelles ont quitté leur parti, comme le racontaient ici  Isabelle Attard, Debost Elen, Sandrine Rousseau et Annie Lahmer.

 

Cécile Duflot regrette-t-elle d'avoir quitté la politique ?

« Parfois, je me dis : “Toi aussi t’as baissé les bras ma chérie” et j’ai une réflexion de femme, je me dis : “Oui, mais mes enfants vont bien.” ».

"On ne naît pas féministe", un documentaire inédit de Ludivine  Tomasi

à découvrir, en avant-première en Facebook Live

 le 21 juillet à 18h00

puis le 23 juillet à 20h30 sur LCP.

Nomination de Gérald Darmanin :

"Est-ce que pour un meurtre, on aurait nommé quelqu'un mis en cause ?", s'interroge le collectif  NousToutes.

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Macron et Darmanin :

« Parler de discussion d’homme à homme de la part de Macron est très choquant. Ce sont dans ces discussions de couloir, entre hommes, dans les interstices du patriarcat, que se créent les solidarités masculines. La confiance masculine aveugle et volontaire. »

Pauline, journaliste.

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« Bonjour à toutes et tous sauf aux parlementaires qui écrivent ce matin dans  «Le Monde » que, pour que la justice soit rendue, les féministes devraient arrêter de manifester. »

Caroline de Haas.

 

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Pour défendre la promotion de Darmanin à l’Intérieur, Macron brandit le droit au respect de la présomption d’innocence. Une façon d’esquiver les questions politiques soulevées par les féministes

L’Humanité

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Le respect du contradictoire et de la présomption d'innocence sont "les conditions de la paix sociale et de la justice". JeanCastex s'engage sur les critiques adressées à Darmanin l'accusant de viol tout en gardant son poste de ministre de l'Intérieur.

 

L’Humanité

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21 septembre 2020

 

 

18h30
 
Paris , mairie du 18e
 
"Violences sexuelles
Stop à l'impunité des élus."
 
Conférence de presse.
Rassemblement.
Pancartes et banderoles.
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Une nouvelle affaire d’agression sexuelle à la Mairie de Paris.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête après une plainte pour viol déposée le 1er octobre contre un collaborateur d’une adjointe écologiste.

(…) La jeune femme accuse l’homme de l’avoir violée dans son bureau de l’Hôtel de ville, ont indiqué des sources concordantes, samedi 3 octobre. Des accusations totalement réfutées par l’agresseur supposé.

(…) Selon la plaignante – une intermittente du spectacle –, les faits se sont déroulés le mercredi 23 septembre aux alentours de 18 h 30.

 

Article non en entier

 

Le bingo des agresseurs.

03 23.

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Publié dans Femmes

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