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Au sujet du port du burkini dans les piscines, voici deux interventions du PCF:
1
Comité exécutif national. 11 juin 2019
À propos de l’orientation du combat antiraciste face à l’identitarisme
Christian Picquet
Le mouvement antiraciste se retrouve aujourd’hui en pleine tourmente, et notre parti se voit quant à lui traversé d’un débat qui peut devenir éminemment déstabilisateur si nous ne sommes pas capables d’en maîtriser les véritables enjeux. Ceux-ci se situent bien au-delà des mots et des postures, mettant potentiellement en jeu les finalités mêmes du combat communiste.
Pour être plus précis, dans nos rangs, le problème ne porte pas sur la gravité d’un moment marqué par l’essor des campagnes de haine racistes et antisémites, comme par le développement des ségrégations et discriminations, y compris institutionnelles, dont est l’objet une large partie de la population française en raison de ses origines, pratiques culturelles, ou religions. Ni sur la définition du racisme comme « rapport social de domination », encore qu’elle mériterait d’être plus amplement débattue (en particulier sur le point stratégique de l’articulation des combats contre l’exploitation et toutes les formes d’aliénation, mais cette réflexion est d’une plus ample portée). Ni sur la relation, parfois tendue ces dernières années, de la commission « Lutte contre le racisme » et de la direction du parti. Est, en fait, soulevée une question bien plus aiguë : quelle appréciation portons-nous sur la grave régression qui guette le combat antiraciste et qui, au-delà, constitue un défi existentiel pour le mouvement ouvrier ?
La situation présente révèle en effet des visions du monde, des approches des conflits traversant la planète, des visées historiques qui tendent à s’éloigner de plus en plus des perspectives progressistes, et à les affaiblir en retour. Je veux ici me limiter à quatre remarques, formulées sans intention polémique, avec pour unique souci d’ouvrir au fond les réflexions indispensables.
1.
Nous vivons une double crise : de la mondialisation néolibérale et du projet émancipateur longtemps porté par le mouvement ouvrier, par-delà les divergences stratégiques qui fracturaient ce dernier. Ce contexte, porteur de brouillage des repères idéologiques les plus fondamentaux, a débouché sur l’affrontement de deux logiques, s’affichant antagonistes mais en réalité jumelles dans leurs grilles de lecture de la réalité.
D’un côté, la théorie du « choc des civilisations », initialement défendue par les néoconservateurs, aura porté une conception agressive et guerrière de la globalisation. Celle-ci s’emploie à installer dans les consciences une nouvelle ligne de partage, se substituant à l’affrontement « Est-Ouest » d’hier pour opposer « Occident » et « Orient », tradition « judéo-chrétienne » et « islam ». De l’autre, comme un miroir inversé, s’est affirmé un projet théologico-politique, dont l’islamisme radical et jihadiste n’est que l’expression poussée à son paroxysme.
Le premier de ces protagonistes tend, en stigmatisant un monde musulman assimilé à sa caricature intégriste criminelle et en attisant les peurs suscitées par le chaos ou les tensions régnant en divers points de la planète, à légitimer les prédations de l’ordre capitaliste mondial, la négation des droits fondamentaux des peuples dominés, les inégalités se creusant entre le Nord et le Sud, les phénomènes de ségrégation raciste dont font particulièrement l’objet au sein des puissances développées du Nord les populations issues des immigrations post-coloniales. Le second se déploie sur la toile de fond de ces injustices. Il prétend parler au nom des opprimés pour exiger la primauté de la loi divine sur celles des humains, prôner un retour aux traditions par quête d’identité, s’opposer de ce fait à l’universalisme et à l’héritage des Lumières considérés comme irréversiblement associés au colonialisme, promouvoir un autre type d’affrontement binaire, mettant cette fois aux prises « croyants » et « mécréants », « Indigènes » et « Blancs occidentaux ».
L’une comme l’autre de ces approches nous confrontent à un enjeu redoutable, sur fond de dégradation des rapports de force politiques et sociaux, de recul des forces laïques et progressistes un peu partout dans le monde : l’éradication de la question sociale et de la question démocratique au nom d’assignations identitaires « meurtrières ». Amin Maalouf en décrit parfaitement la dynamique fatale : « La conception que je dénonce, celle qui réduit l’identité à une seule appartenance, installe les Hommes dans une attitude partiale, sectaire, intolérante, dominatrice, quelquefois suicidaire, et les transforme bien souvent en tueurs, ou en partisans des tueurs. Leur vision du monde en est biaisée et distordue. Ceux qui appartiennent à la même communauté sont ‘’les nôtres’’, on se veut solidaire de leur destin mais on se permet aussi d’être tyrannique à leur égard ; si on les juge ‘’tièdes’’, on les dénonce, on les terrorise, on les punit comme ‘’traîtres’’ et ‘’renégats’’. Quant aux autres, quant à ceux de l’autre bord, on ne cherche jamais à se mettre à leur place, on se garde bien de se demander si, sur telle ou telle question, ils pourraient ne pas être complètement dans leur tort, on évite de se laisser adoucir par leurs plaintes, par leurs souffrances, par les injustices dont ils ont été les victimes. Seul compte le point de vue des ‘’nôtres’’, qui est souvent celui des plus militants de la communauté, des plus démagogues, des plus enragés » (dans Les Identités meurtrières, Le Livre de poche 2005).
2
C’est dans cette configuration de grande confusion, alors que les projets longtemps portés par le mouvement ouvrier et qui étaient associés au clivage gauche/droite se retrouvent extrêmement affaiblis, que l’on assiste à la montée des identitarismes.
Face à un identitarisme « occidentaliste », nationaliste, xénophobe et ethniciste entend maintenant se dresser un identitarisme renversé, de nature religieuse ou se disant « décolonial ». L’une de ses pires expressions est le Parti des indigènes de la République, qui aura poussé cette logique jusqu’au racialisme et à l’antisémitisme. Sa porte-parole, Houria Bouteldja, n’hésite par exemple pas à écrire : « J’appartiens à ma famille, à mon clan à ma race, à l’Algérie, à l’islam » (dans Les Blancs, les Juifs et nous, La Fabrique 2016).
Au nom d’un prétendu antiracisme, qui se donne pour « politique » voire « radical » par opposition à un antiracisme dénoncé comme simplement « moral » parce qu’il se revendique des principes de l’universalisme, cette mouvance en arrive à reprendre un discours racial. La réhabilitation sournoise du concept de « race » s’effectue ainsi à rebours de l’action de générations entières de chercheurs et d’intellectuels progressistes (impossible, évidemment, dans cette note, d’entrer dans la complexité des débats auxquels ces réflexions ont donné lieu). Une série des figures de la mouvance « décoloniale » veut dorénavant en faire une réalité structurante d’un antagonisme qu’elles s’emploient à établir entre « racisés » et « Blancs » supposés par définition détenteurs des pouvoirs. Sur son blog, Hourya Bentouhmi va ainsi jusqu’à tirer à boulets rouges sur ledit « antiracisme moral », celui-ci étant accusé de « répéter le principe universel de l’égalité des êtres humains, (et d’) affirmer la disqualification scientifique du concept de race biologique ». Elle finit, très significativement, par s’en prendre à la fameuse phrase de Jaurès, emblématique du combat du mouvement ouvrier des XIX° et XX° siècle contre le racisme et l’antisémitisme, lesquels étaient eux-mêmes alimentés par les expansions coloniales et impérialistes de l’époque : « Il n’y a qu’une seule race : la race humaine. »
La plus grande lucidité s’impose sur les dangers de cette errance idéologique, qui s’inspire des postcolonial studies nées aux USA et qui y a causé de considérables dégâts politiques. D’abord, celle-ci aboutit à l’essentialisation des groupes humaine auxquels elle ne laisse d’autre existence que celle qui leur est attribuée par des théorisations plus que douteuses. Dit autrement, chacune et chacun se retrouve enfermé dans une identité unique et comprise de la manière la plus étroite (alors que chaque individu se caractérise, on le sait, par un pluralisme d’identités). Ensuite, dès lors que les hommes et les femmes concernés se voient de cette manière enjoints de se replier sur leur communauté d’origine, de « race » ou de religion, ils sont de facto poussés à se détourner de tout engagement de portée générale (comment cette démarche serait-elle, en effet, conciliable avec les batailles pour la conquête de nouveaux droits sociaux, l’égalité citoyenne ou la justice climatique ?). De même, avec la fétichisation des identités originelles et des appartenances à des groupes se refermant sur eux-mêmes, non seulement on encourage les processus d’individualisation exacerbés par le néolibéralisme, mais on sape le « nous démocratique universel » qui aura de tout temps constitué un ferment de politisation parmi les peuples, comme la base des solidarités politiques et sociales. Enfin, à partir du moment où se trouvent repris des notions ou concepts depuis toujours véhiculés par l’extrême droite (avec cette spécificité qui la voit, depuis les années 1970 et sous l’influence du Groupement de recherches et d’études sur la civilisation européenne, reprendre l’offensive idéologique à partir d’un racisme défini selon des critères prétendument « culturels » plutôt que biologiques comme c’était le cas auparavant), c’est à la légitimation de la cohérence de cette dernière que l’on aboutit ; ce qui est arrivé à la gauche intellectuelle américaine, et a permis à l’ultradroite conservatrice de gagner la bataille des consciences dans une large partie de la classe ouvrière et des classes populaires « blanches », doit à cet égard faire réfléchir. Sur ce dernier point, même si son ouvrage, La Gauche identitaire (Stock 2018), peut et doit être vigoureusement contesté sur de très nombreux points, l’universitaire américain Marc Lilla n’en met pas moins le doigt sur un point essentiel : « Il ne peut y avoir de politique de gauche sans la notion d’un ‘’nous’’ (…) Nous devons apprendre à parler aux citoyens en tant que citoyens, et à présenter nos idées – y compris celles visant à améliorer la vie de certains groupes – de manière à ce que tout le monde puisse les soutenir. »
Il faut donc dire les choses sans détours : nous sommes en présence d’un mouvement politique et idéologique profondément régressif. En rupture avec les apports des penseurs de l’anticolonialisme historique, d’Edward Saïd à Édouard Glissant sans même parler d’Aimé Césaire, qui inscrivaient les décolonisations du XX° siècle dans une perspective résolument universelle. Et en rupture également avec l’héritage des combats antiracistes de l’après-guerre : aux États-Unis, la montée de l’identitarisme prend aujourd’hui le contre-pied du mouvement des droits civiques qui se battait pour une citoyenneté égale ; et en France, le « décolonialisme » s’affirme ouvertement en réaction aux mobilisations en faveur de l’égalité des droits des années 1970-1990 (portées tout d’abord par le Mrap avec le soutien de notre parti, puis par toute une série d’associations démocratiques ainsi que par les organisations structurant différentes nationalités présentes dans l’immigration, avant qu’elles n’entraînent la jeunesse des quartiers populaires dans les « marches » de 1983 et 1984).
3.
La gauche, pour une très grande partie d’entre elle, s’est révélée inconsciente d’un phénomène qui gagne en ampleur ou, pire, elle s’en est rendue complice. Elle n’aura pas su échapper à la focalisation des confrontations entre, d’un côté, des courants faisant assaut de professions de foi « républicaines » tout en taisant la réalité de l’oppression raciste subie par plusieurs millions d’hommes et de femmes, et, de l’autre, des forces se réclamant de l’antiracisme mais portant des projets politiques ou politico-religieux de nature totalement réactionnaire.
Le prix en aura été l’abandon par certains de ce qui était au cœur de deux siècles de luttes pour l’émancipation individuelle et collective, pour la libération de l’exploitation capitaliste. Jusque dans les mots repris ici ou là à gauche, on aura pu vérifier cette impuissance ou ce renoncement au combat contre de très graves dérapages. On sera même allé jusqu’à user (et parfois abuser) d’un vocabulaire qui encourage le différencialisme plutôt que la recherche de ce qui unit, à savoir la visée d’une citoyenneté de plein exercice s’exerçant de l’État à l’entreprise, et d’une unité de classe ayant pour objectif de faire du salariat la force motrice de la transformation de la société.
Prenons le concept d’« islamophobie ». Il n’est évidemment pas niable que les personnes de culture ou de religion musulmanes soient spécifiquement ciblées par des campagnes de détestation qui en font les responsables de la crise de la nation française, du mal-vivre social, du terrorisme ou des phénomènes de séparatisme communautaire affectant certains quartiers populaires. C’est même désormais au nom de la laïcité que ceux qui en ont toujours contesté les règles, l’extrême droite comme la droite cléricale ou « occidentaliste », pourfendent une religion décrétée inassimilable à la réalité française et incompatible avec la République. Cette rhétorique, profitant d’un contexte international convulsif et sécrétant les peurs, n’est cependant que l’habillage d’un racisme s’enracinant au plus profond de notre histoire : celui qui vise les populations issues des anciennes colonies françaises, en particulier du Maghreb, et plus généralement du monde arabe.
On ne saurait, pour autant, ignorer que ce climat nauséabond est délibérément utilisé par des courants relevant de l’intégrisme islamiste, qui s’emploient de leur côté à mettre en œuvre une stratégie pensée et construite pour élargir leur influence. Ceux-là confondent délibérément le racisme, qui vise des personnes ou des groupes humains, en l’occurrence celles et ceux qui sont de culture ou de confession musulmanes, avec toute critique de la religion musulmane. Or celle-ci, pas plus qu’une autre religion, n’est fondée à revendiquer un droit particulier à se soustraire à la contestation de ses dogmes, contestation qui ne saurait naturellement se confondre avec des appels à la haine, à la discrimination ou au meurtre. La formule de Marx n’a, à cet égard, pas pris une ride : « La critique de la religion est la condition préliminaire de toute critique » (dans sa Critique de la philosophie du droit de Hegel).
Derrière la désignation obsessionnelle de l’« islamophobie », notion qui sert en réalité à réinterpréter l’ensemble des enjeux de la période selon les vues des fondamentalistes, se dissimule en tout premier lieu, chacun doit en prendre la mesure, une attaque frontale contre le féminisme et ses batailles pour l’égalité des droits. Ce dernier se voit stigmatisé en vertu d’un autre « féminisme » se voulant, lui, « islamique » ou « décolonial ». Tariq Ramadan avait le premier ouvert la brèche, profitant de la complaisance dont il bénéficia longtemps de la part de certains, qui voyaient en lui l’expression d’une sorte de « Théologie de la libération » dans le monde musulman. En 2003, dans l’un de ses ouvrages, au nom d’un « mouvement de libération dans et par l’islam », dont il revendiquait la différence à conquérir, il s’opposait à l’idée de valeurs féministes universelles considérées par lui comme incarnant « le modèle classique de la ‘’femme occidentale libérée’’ » ; le voile se voyait ainsi dégagé de sa fonction oppressive et ségrégative, pour devenir une « autre façon d’être libre », et il ajoutait « qu’il faudra bien en Occident (la) respecter » (dans Les Musulmans d’Occident et l’avenir de l’islam, Actes Sud). Aujourd’hui, une association comme Lallab va jusqu’à contester les dispositions adoptées contre le harcèlement de rue, au motif qu’elles aboutiraient à stigmatiser « une population d’hommes de classes populaires et/ou racisés ». Le philosophe Philippe Corcuff est, de ce point de vue, parfaitement fondé à considérer que « entre lutte décoloniale et lutte antipatriarcale, la priorité de la première sur la seconde est clairement affirmée ».
Il en va de même pour cette autre notion consistant à définir des « racisés ». Qu’elle puisse être reprise à gauche et dans le mouvement ouvrier est en soi un problème sérieux. Non en ce que l’empreinte coloniale ne continuerait pas à marquer une société comme la nôtre, reproduisant fractures ethniques et discriminations culturelles, situation aggravée par la grande insuffisance du travail de mémoire sur les conséquences de la colonisation, lequel a toujours été freiné par les pouvoirs politiques successifs. Mais dans la mesure où elle tend à enfermer les individus concernés dans leur identité de « post-coloniaux » et qu’elle se confond de plus en plus avec la dénonciation du pouvoir des « Blancs ».
Outre le caractère pernicieux de cette nouvelle ligne de clivage que l’on cherche à installer dans le débat public, il découle désormais de cette approche une stratégie de manipulation d’une partie du mouvement syndical et associatif ainsi que des partis de gauche. Par une des figures intellectuelles les plus en vue de la mouvance « indigéniste », cette stratégie est définie de cette manière : « Pour vaincre, pour devenir hégémonique » face « au pouvoir blanc », il conviendrait d’unir les « forces non blanches » et de tisser « un maillage militant parmi les forces classiques du mouvement social ». Le concept de « racisés » peut, en outre, être associé à celui d’« intersectionnalité », venu lui aussi des États-Unis. Officiellement, celui-ci vise à analyser l’articulation des différentes formes de domination, liées à la couleur de peau, au genre, à l’orientation sexuelle ou à l’appartenance sociale. En réalité, il véhicule une conception de la vie sociale comme une addition de communautés identitaires se faisant face.
Ces dérives, et les désorientations idéologiques qui les accompagnent, ont d’ores et déjà des retombées pratiques calamiteuses. Lorsqu’un certain nombre d’organisations et de personnalités croient bon de manifester leur engagement politique en se dissociant du rassemblement unitaire du 19 février contre l’antisémitisme au nom d’un « antisionisme » revendiqué, et qu’ils en viennent à relativiser l’importance de la haine antijuive actuelle, considérant qu’elle serait désormais supplantée par « l’islamophobie »... Lorsque, dans certaines organisations syndicales, on organise des réunions de « racisés » qui remettent de facto en cause la mission du syndicalisme, qui est d’unir les salariés par-delà les origines ou les convictions philosophiques ou religieuses... Lorsque, à l’université, des organisations se mobilisent pour interdire des représentations théâtrales, par exemple d’une adaptation des Suppliantes d’Eschyle, forme renouvelée d’une censure qui était hier l’apanage de l’extrême droite (aux lendemains de la guerre d’Algérie, la gauche avait dû physiquement s’opposer aux commandos de nostalgiques de l’OAS qui tentaient d’interdire à Paris la pièce anticolonialiste de Jean Genêt, Les Paravents) ; ce contre quoi, en leur temps, un André Breton, un Diego Rivera et leurs compagnons surréalistes avaient vigoureusement combattu : « En matière de création artistique, il importe essentiellement que l’imagination échappe à toute contrainte, ne se laisse sous aucun prétexte imposer de filière. A ceux qui nous presseraient, que ce soit pour aujourd’hui ou pour demain, de consentir à ce que l’art soit soumis à une discipline que nous tenons pour radicalement incompatible avec ses moyens, nous opposons un refus sans appel et notre volonté délibérée de nous en tenir à la formule : toute licence en art » (dans Pour un art révolutionnaire indépendant)… Lorsque commencent à surgir, en vertu des théorisations précédemment évoquées, des considérations d’ordre moral s’attaquant par exemple à « l’impérialisme gay »... Tout cela mène à une guerre des pauvres contre les pauvres, à la légitimation d’une action politique au nom de la race, à l’écrasement du combat pour la citoyenneté, à la négation pure et simple du combat de classe. Il devient urgent de renouer avec des principes fondamentaux pour le mouvement ouvrier.
4.
Une confrontation politique et idéologique de grande ampleur se trouve par conséquent engagée. Nous n’y affrontons pas un seul adversaire mais deux, d’inégale importance certes, mais de dangerosité équivalente, leurs théories aboutissant l’une comme l’autre à fragmenter le camp de celles et ceux qui ont un intérêt commun à trouver le chemin de l’émancipation. La confusion atteignant cependant des sommets dans les « débats » ouverts à propos des questions d’identité, et certains s’y laissant happer sans que leur bonne foi puisse être mise en doute, mieux vaut se garder des polémiques inutiles pour repartir des p
- Premier de ces principes, l’universalité des droits humains. Nulle limitation ne saurait lui être apportée, en fonction de spécificités qui viendraient légitimer une différence des droits. Car c’est au nom des mêmes objectifs à conquérir que l’on se bat, non seulement dans les métropoles « occidentales », mais aussi dans le monde arabo-musulman. Et c’est pour faire taire définitivement l’aspiration à la démocratie et au pluralisme des opinions, à la possibilité de s’organiser sans entraves, à la séparation des Églises et des pouvoirs temporels, à l’égalité entre toutes et tous, que le jihadisme ensanglante en premier lieu les pays majoritairement musulmans. Il n’est, dès lors, pas de relativisme envisageable en cette matière.
- Deuxième principe, le refus de toute discrimination. Puisque la querelle religieuse occupe une telle place dans le débat public, il convient d’affirmer que toutes les croyances ont vocation à s’intégrer à une collectivité républicaine garantissant l’exercice de tous les cultes, sans en reconnaître ni en subventionner aucun. Ce qui est vrai pour les religions issues du christianisme ou pour le judaïsme l’est tout autant pour l’islam. Toutefois, si une tolérance zéro doit être appliquée aux propos et actes antimusulmans, ces derniers ne sauraient effacer les autres formes de racisme, à commencer par l’antisémitisme dont on constate la recrudescence alarmante, y compris parmi les jeunes de certains quartiers populaires (voir ma note du 14 mars 2019). De même, aucune complaisance n’est imaginable envers ceux qui, prétendant s’exprimer en vertu de dogmes supposés intangibles, exigent de pouvoir déroger au droit commun, s’autorisent à proclamer des interdits contraires à ce qui autorise le vivre-ensemble, s’arrogent la faculté d’intervenir sur les contenus de l’enseignement ou de la presse, tentent d’imposer aux femmes des obligations rompant avec la règle faisant d’une personne, quel que soit son sexe, l’égale de ses voisins. Il ne s’agit évidemment pas, ici, de stigmatiser des personnes qui, respectant les lois en vigueur, croient vivre leur foi en l’affichant avec ostentation dans l’espace public, ce qui peut être le cas de certaines femmes portant le voile. Mais d’exercer une solidarité vigilante envers celles et ceux qui refusent les pressions des environnements familiaux ou des courants intégristes, à commencer par les femmes refusant toute pratique discriminante, en veillant à ce que leurs droits soient respectés.
- Troisième principe, la laïcité. Elle contient, garantit et consacre les deux premiers principes. Elle n’a pas pour objet de combattre des convictions religieuses intimes, l’exigence de neutralité ne s’exerçant que dans le cadre des activités relevant de l’institution scolaire ou, pour ce qui est de ses agents, dans le service public. Elle ne se borne pas à séparer les Églises de l’État, ou à conjuguer liberté de conscience et liberté de culte. Elle institue le corps citoyen en le libérant de ce qui le soumet à l’emprise d’une religion, d’une ethnie ou d’une tradition. En clair, elle refuse que le droit d’un individu puisse se retrouver entravé par d’autres droits édictés par un groupe particulier, au risque de son enfermement dans la prison des fanatismes ou des séparations mortifères. En cela, elle ne se veut ni « ouverte » ni « apaisée ». Elle ne saurait davantage être qualifiée de « laïcarde », terme revenant trop souvent dans les échanges à son propos. Elle est simplement « de combat » contre l’intolérance et pour la fraternité. Il avait d'ailleurs fallu, il n'est jamais inutile de le rappeler chaque fois que nécessaire, de longues années d'un affrontement sans merci avant que la hiérarchie catholique finisse par renoncer à l'emprise qu'elle exerçait sur l'éducation et, plus généralement, sur la vie de la Cité. Et l’on voit bien, à l’épreuve des batailles en faveur de l’école publique, du « mariage pour tous » ou de la PMA, que la confrontation n’a toujours pas pris fin…
- Quatrième principe, le pluralisme culturel comme une richesse de la France. Il est parfaitement légitime que telle ou telle catégorie de population voit reconnaître sa contribution à la vie commune, qu’elle puisse apprendre sa langue d’origine si ses membres le souhaitent, qu’elle voit protégée la transmission de ses traditions, qu’elle acquiert toute sa place dans la nation. Cela ne peut néanmoins se confondre avec des différences de statut politique pour les communautés d’origine, différences qui viendraient prolonger les logiques financières et marchandes dominantes pour dissoudre les liens du civisme. En d’autres termes, c’est l’existence d’une citoyenneté définissant l’appartenance de tous et toutes, sans autre distinction, qui trace d’elle-même les limites de la reconnaissance des particularismes. L’indivisibilité de la République est, dans ce cadre, un principe non négociable.
- Cinquième principe, l’égalité pour toutes et tous, indissociable de l’unité de classe. Se montrer au clair sur ces points de départ permet que toutes les victimes de l’exploitation du travail puissent se retrouver en un front commun pour la justice sociale, quelles que soient leurs différences culturelles, leurs pratiques cultuelles ou leurs affinités communautaires. Il ne servirait évidemment à rien de répéter des préceptes formels si, dans le même temps, on ne s’attaquait pas au pouvoir du capital, au chômage de masse, à l’atomisation du salariat, à l’exclusion affectant les quartiers populaires et périphéries urbaines, aux ségrégations du quotidien, qui conduisent à l’exacerbation des fractures au sein du peuple, à la confrontation des identités rivales, à la guerre des religions. C’est l’un des héritages de Jaurès, précurseur en son temps de la lutte contre le racisme et le cléricalisme, qu’un parti comme le nôtre doit avoir à cœur de se réapproprier. En défense de la loi de séparation, il disait : « C’est en dressant contre ces Églises la grande association des Hommes travaillant au culte nouveau de la justice sociale et de l’humanité renouvelée, c’est par là et non par des schismes incertains que vous ferez progresser ce pays conformément à son génie » (Œuvres de Jean Jaurès, Tome 10, Fayard 2015).
2

NDLR : quand les maîtres-nageurs harcèlent aussi les nageuses, on fait comment ?
Certaines marocaines choisissent la grande piscine de Rabat pour ne pas se faire harceler…
(…) « Une soixantaine de vigiles et de policiers en civil veillent à la tranquillité de chacun – et surtout de chacune », comme le souligne la même source.
Il ne perd pas la boule.
Spectacle de rue à Avignon.
Il est venu de loin pour présenter la magie qu’il réalise avec ses mains. La boule semble flotter dans les airs. Hyper concentré, il ne la lâche pas du regard. Un quart de seconde d’inattention, et elle serait par terre, en mille et un morceaux. Mais, non, son cerveau est connecté à cette sphère qui tourne, virevolte et nous éblouit de ses mille feux.
La folle allure
Théâtre de rue
Cirque poétique
Port-Saint-Louis-du-Rhône
Elle nie les lois de l’apesanteur. Elle ne pèse plus rien. Est-elle aussi légère qu’une plume ? Quoiqu’il en soit, elle fait ce qu’elle veut de son corps et de son poids plume. Elle peut grimper sur les épaules de son partenaire, sur sa tête, marcher à l’envers, se suspendre à un bras, grimper comme un singe sur sa barre, enrouler le corps de son compagnon dans le vide, tournoyer autour d’une corde, elle le fait avec une malice enfantine et juvénile. Elle n’est plus que muscle et volonté. Là, la poésie rime avec le mot folie. Elle défie toutes les lois. Avec brio et grâce.
Equilibriste brésilien à Nîmes
Il se tient en équilibre sur une barre. Sur une jambe, il fait un grand écart verticalement. Cet effort exige de la concentration et de la musculation. Avec un bras, les pieds en l’air, il tient aussi en se positionnant à l’horizontal. Bravo, l’artiste !
« La contrebande » en répétition.
Ils se sont produits à Port-Saint-Louis-du-Rhône.
Ils sont six acrobates, experts en bascule et qui aiment le risque dans une création de cirque maximaliste sur fond de musique électronique. Ils jouent sur un constant équilibre entre jeu et humour. Ils veulent approcher les limites, tenter de les dépasser, se dépasser en se lançant des défis. Ils cherchent à continuer d’élargir l’espace de la bascule coréenne, trouver de nouveaux chemins aériens et d’autres façons de se projeter.
« Le Braquemart»
Fos-sur-Mer
Le braquemard est un couteau du Moyen Âge à lame longue et large à un tranchant et parfois un court contre-tranchant. Le mot braquemard apparaît au Moyen Âge et proviendrait du mot néerlandais Breecmes désignant un couteau qui serait destiné à hacher et à désherber.
Il s’équilibre sur des bastaings, des poutres en bois, de différentes tailles. Il faut de la patience pour arriver au bout du geste. La descente n’est pas rapide !
« De qui travaille avec lenteur, la bourse n'a pas de rondeur. »
Proverbe français, 1872.
Chine
Arts martiaux
Pékin
Des jeunes gens et des enfants font une démonstration d’arts martiaux. Sauts, figures, gestes de karaté, c’est un déploiement de diverses techniques dont raffolent les asiatiques.
- Kung-fu.
- Boxes chinoises.
- Wushu.
- Shaolin.
- Histoire moderne.
- Chine contemporaine.
- Styles du Nord et styles du Sud.
- Style externes et styles internes.
Ils sont parfois désignés sous le terme de boxes chinoises.
Fête de L'Humanité 2019
Un coureur solitaire De La CGT s’échauffe.
Il porte le drapeau de la CGT.
Musique gratuite sur Musopen : Dvorack Rusalka, Op. 114 – Overture.
Les 10 km de la fête de l’Humanité.
Le 10 km de la Fête de l’Humanité est le premier rendez-vous sportif convivial, populaire et engagé de la rentrée.
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tag
Marseille
"Je suis parfaitement imparfaite"
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NDLR : passer de 10 femmes à 60 participantes va relever de l’exploit en soi…L’intérêt de la course va se raviver du coup.
La Transat Jacques Vabre s’est élancée, hier, du Havre à destination de Salvador (Brésil ). Sur les 118 concurrents, seules 10 femmes ont pris le départ. Si le chemin de la parité semble encore long, des initiatives donnent des raisons d’espérer.
Source « L’Humanité »
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Paris
Combat d'hommes
Asie
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Paris
Combat d'hommes
KO
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Edouard Philippe hué par le public des championnats de boxe anglaise à Bercy.
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NDLR: c'est pourtant le sport favori de notre premier ministre. Y'a plus de respect!
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Une vaste enquête journalistique pointe la « faillite de tout un système ». La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, est elle-même épinglée pour ne pas avoir lancé d’enquête administrative dans son club de natation, à Clamart, où un entraîneur est accusé d’agression sexuelle.
(…) « Je ne pense pas, moi, en tant que parent, qu'il y a lieu aujourd'hui d'ouvrir une enquête sur ce club, je trouve qu'il fonctionne bien », répond l'ancienne championne de natation dans l'Equipe.
(…) Ils pointent notamment le « vide juridique et administratif source de sérieux problèmes de récidive » entourant les 3,5 millions de bénévoles dans le sport amateur, pour lesquels la vérification du casier judiciaire ou l'examen du Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles et violentes ne sont pas obligatoires.
(…) Enfin, Disclose souligne que la mobilité géographique des agresseurs d'une région ou d'un club à un autre, leur permet de passer sous le radar. Un phénomène qui concerne un quart des 77 cas.
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Pédophilie : au moins 276 sportifs victimes de l'omerta
Une vaste enquête journalistique pointe la " faillite de tout un système ". La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, est elle-même épinglée pour ne pas avoir lancé d'enquête administrativ...

Tag
Le Havre
Atchoum avec un Sweat de skateur
Atelier n°5
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Fotini Tikkou
My name is Fotini and I am an illustrator and ceramic artist based in Athens, Greece. I studied painting in the Athens School of Fine Arts and I hold a MA degree in Visual Arts. I started working as a freelance illustrator in 2009 working mostly on children's books.
Je m'appelle Fotini et je suis une illustratrice et céramiste basée à Athènes, en Grèce. J'ai étudié la peinture à l'École des Beaux-Arts d'Athènes et je suis titulaire d'une maîtrise en arts visuels. J'ai commencé à travailler en tant qu'illustratrice indépendante en 2009 en travaillant principalement sur des livres pour enfants.
She completed a MA in Visual Arts in Brussels in 2014. She has illustrated several children's books for Greek and international publishing houses. After living in Copenhagen for several years, she is now based in Greece.
Elle a obtenu une maîtrise en arts visuels à Bruxelles en 2014. Elle a illustré plusieurs livres pour enfants pour des maisons d'édition grecques et internationales. Après avoir vécu à Copenhague pendant plusieurs années, elle est maintenant basée en Grèce.
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