PCF - Avignon - Soixante Ans après, Un Autre Ministère de la culture est-il Possible? Agnès Freschel

Publié le par bmasson-blogpolitique

« Soixante ans après sa création, une autre décentralisation, un autre ministère sont-ils possibles ? »

PCF

Avignon

07 19

Le débat est animé par Alain Hayot.

Agnès Freschel

 

Créatrice du magazine culturel régional Zibeline en 2007, magazine associatif qui rend compte de la vie culturelle, analyse les politiques, annonce les événements dans tous les domaines de la culture (livres, patrimoine, spectacles, concerts, cinéma, arts visuels...).
Directrice de publication et rédactrice en chef de Zibeline, mensuel doublé depuis 2012 d'un site de presse, d'une webradio (2013), et devenu depuis janvier 2016 un mensuel payant distribué avec la Marseillaise, sur abonnements et en librairies.

Agnès Freschel

 

 « Il faut plus d’écoute pour ce qui se fabrique ailleurs et en province. Il faut analyser l’image qu’on en a. Il faut surtout défendre nos acquis, nos droits sociaux, notre maillage culturel.

Agnès Freschel

 

« On est à Avignon, et le théâtre, par rapport au ministère, ce n’est pas grand’chose. La décentralisation du théâtre est une grande réussite par rapport à celle de la musique ou de l’opéra. Les moyens de l’opéra sont concentrés à 90% à Paris et sur le seul Opéra de Paris.

 

Agnès Freschel

 

Le budget des opéras municipaux (Marseille, Avignon, etc.) ne sont pas financés par le ministère et ils mangent le budget des villes. L’Opéra de Marseille « bouffe » la moitié du budget de la culture de la ville de Marseille. Quand l’Etat est défectueux dans ses missions par rapport à la province, c’est la province qui doit assumer les coûts que l’Etat n’assume pas. La baisse des dotations est une double peine pour les villes en région.

Agnès Freschel

 

Les chiffres pour la culture:

L’Etat donne 139€ pour un habitant de l’Ile-de-France.

L’Etat dépense 15€ pour les habitants des autres territoires.

L’Ile-de-France qui représente 12 millions d’habitants absorbe 68% du total des crédits de l’Etat.

Il reste 32% pour 82% de la population.

Agnès Freschel

 

Pourquoi accepte-t-on l’inégalité fondamentale de cette chose-là ? Cela suscite des débats. J’ai entendu : « Il y a plus de patrimoine à Paris. Il faut le restaurer. Ca prend plus d’argent. » Il y a aussi du patrimoine à Marseille qui est la plus ancienne ville de France. Et le Palais des Papes qui n’est pas restauré. On a des œillères un peu partout. On ne peut pas accepter cette inégalité fondamentale sur le territoire français !

Agnès Freschel

 

Françoise Nyssen a été la première à dire : « Il y a quelque chose qui ne va pas, là. » Elle l’a dit de façon bizarre. On était à 66% pour l’Ile-de-France en 2013, 68% en 2016, et elle a essayé de rééquilibrer et on est arrivé à 67% en 2018 !

L’équité territoriale a existé dans le discours ministériel pour la première fois. Elle a pris des mesures : la Comédie française est décentrée en jouant dans les régions, les œuvres se déplacent dans les région, vous pouvez en prendre chez vous. Avec Marseille Culture, il y a eu quelque chose d’intéressant. C’était les 20 millions pour restaurer le patrimoine des petites communes. On vit dans un pays où 18% de la population vit en Ile-de-France, 22% en zone rurale et tout le reste habite des villes de province. Les villes de province ont le droit d’avoir un opéra, une bibliothèque, une médiathèque. Elles n’existent pas sur la carte culturelle. Il faut une égalité de moyens, pas en privant Paris, mais en augmentant les budgets ailleurs.

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