Musée de la police - Les femmes et le crime

Publié le par bmasson-blogpolitique

Eugénie Amenalde Brécourt, veuve Gras dite Delacour :

Née à Paris le 08/04/1839, cette demi-mondaine, dans la nuit du 13 au 14 janvier 1877, à la sortie de du bal de l'Opéra a fait jeter du vitriol sur son amant monsieur de la Roche par son complice Mathurin Gaudry.

Elle fut condamnée à 15 ans de travaux forcés. Son complice eut 10 ans de réclusion.

Les vénéneuses

Des drogues, aux effets foudroyants, généralement dissimulées dans des mets, seront un moyen discret employé par les femmes criminelles pour résoudre leurs problèmes amoureux ou financiers. Les recettes de poisons étaient indirectement transmises par les apothicaires, fabricants initiés de philtres, poudres et pommades, où se trouvaient les meilleures sources de produits pour préparer des potions mortelles.

Sous Louis XIV, la célèbre marquise de Brinvilliers, dite la marquise des ombres, utilisa un redoutable toxique dont elle avait appris l'efficacité par les italiens, devient maître en matière de poison. Elle avait tenté à plusieurs reprises d'empoisonner son mari qui en réchappa, mais elle réussit à supprimer son père et ses deux frères afin d'hériter de la fortune familiale. Elle fut condamnée à être décapitée en place de Grève en 1676.

Marie Capelle Lafarge fut condamnée de l'empoisonnement de son mari. Son procès suivi par la presse fut d'après Balzac le plus marquant de la Monarchie de Juillet. Cette affaire peut être considérée comme une erreur judiciaire non élucidée.

Inaugurée le 25 avril 1792, la machine est d’abord surnommée « Louisette ». Mais le peuple la rebaptise « guillotine »

La sinistre Hélène Jagado avait empoisonné quelques 34 personnes, principalement à l'arsenic, selon les autopsies réalisées sur ses trois dernières victimes. Elle fut guillotinée le 25 février 1852.

L'affaire Violette Nozières défraya la chronique dans les années 1930. Elle sera défendue par André Breton, du groupe des Surréalistes. Elle fut graciée en raison d'un comportement admirable durant sa détention.

Les espionnes

    Mata Hari

    Elle fut exécutée le 15 octobre 1918 à Vincennes, après un procès à huis clos qui n'aura duré que deux jours.

      Emilie-Rose Ducimetière est condamnée à mort par le tribunal militaire, le 24 avril 1917. Elle fut la seule femme graciée par le président de la République, Raymond Poincaré, en raison de sa jeunesse. Elle sera condamnée aux travaux forcés à perpétuité.

        Les fatales

        C'est la femme séductrice qui utilise ses charmes et sert d'appât pour faciliter le crime, voire le commettre.

          En 1889, Gabrielle Bompart séduit l'huissier Gouffé qui succombe à une mort infligée par son compagnon Michel Eyraud.

           

          En 1900, Casque d'Or accompagne une redoutable bande de mauvais garçons. Elle allume une guerre inexpugnable entre deux chefs de bandes rivales. Elle vend ses mémoires à la presse.

          Alexandre Duval-Stalla

          Claude Monet – Georges Clémenceau : une histoire, deux caractères.

          Editions Folio, Gallimard 2010

           

          p 202 :

          Clémenceau va réformer la police  à l’aide de Célestin Hennion qu’il nomme en 1907 directeur de la Sûreté générale. La police sera modernisée. « Il crée ainsi le Contrôle général des Services de recherches judiciaires ». « Il restructure la police des mœurs en créant la Brigade mondaine, celle de la Surveillance des courses et des jeux. Il crée aussi un service d’archives, le Fichier de la Police criminelle et l’Identité Judiciaire. »

           

          Publié dans Femmes

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