Le cimetière du Père Lachaise à Paris - Quelques tombes

Publié le par bmasson-blogpolitique

Parmi celles-ci, vous trouverez:

Jim Morrison et Oscar Wilde

Jim Morrison et les Doors

Jean-Yves Reuzeau

Edition Librio musique 2001

Page 11 :

Le meurtre symbolique du père sera définitivement accompli en 1967 avec la chanson « The End », avec cette terrible réplique : « Père ! je veux te tuer. Mère ! je veux te… »

Jim se retrouve seul avec son art, mais aussi avec l’alcool et le LSD, qu’il découvre comme une partie non négligeable de sa génération.

(…)

 

Jim déclare se sentir comme un arc qu’on aurait tendu vingt-deux ans durant et soudain lâché : « J’ai toujours été attiré par tout ce qui traite de révolte contre l’autorité. J’aime les idées qui parlent de détruire ou de renverser l’ordre établi. Je m’intéresse à tout ce qui traite de révolte, de désordre, de chaos – et surtout aux activités qui ne semblent avoir aucun sens ».

En 1967, la famille est sans nouvelles de l’aîné depuis deux ans. A l’écoute de « The End », Steve Morrison, alors au sommet de sa carrière militaire, comprend qu’il a définitivement perdu son fils insoumis.

 

Jim Morrison à Saint-Quentin-la-Poterie

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Jim Morrison a-t-il fait de la gym?
Ca m'étonnerait.
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Oscar Wilde
 
Sa tombe est la plus visitée du cimetière avec celle de Jim Morrison.
C’est un mausolée de marbre blanc. Le sphinx ailé représente Wilde qui part après tous ses déboires. Sur le sphinx, ses attributs sexuels ont été endommagés par des étudiants peu scrupuleux. Le visage du sphinx reproduit le visage de Wilde. Il avait des lèvres très épaisses et très charnues et un regard un peu langoureux.
Ses restes ont été transférés du cimetière de Bagneux au cimetière du Père Lachaise bien des mois après par son dernier amant Robert Ross. Il a fait une souscription auprès des riches Londoniens pour avoir une tombe digne de ce nom.


 

Oscar Wilde, dont le nom complet est Oscar Fingal O'Flahertie Wills Wilde, est un écrivain irlandais, né à Dublin le 16 octobre 1854 et mort à Paris le 30 novembre 1900.
 
Tombe créée par Jacob Epstein (1880 – 1959)
Sir Jacob Epstein est un sculpteur américain qui a surtout travaillé en Angleterre. Il fut un pionnier de la sculpture moderne, dont les œuvres souvent controversées repoussaient les limites de ce que l'art pouvait montrer.
La tombe est intitulée  Flying Demon Angel (« ange-démon volant »). Elle  a été sculptée dans un bloc de vingt tonnes, de 1911 à 1914.


Des vitres plastiques de deux mètres de hauteur ont été apposées sur les parois de pierre pour empêcher que ses admirateurs ne s’approchent et déposent le traditionnel baiser sur ce lieu romantique, le monument étant couvert de rouge à lèvres depuis le début des années 1990.

John Lydon

Alias Johnny Rotten

La rage est mon énergie.

Editions du Seuil

2014

Page 76 :

« Oscar Wilde me faisait mourir de rire. Bien au-dessus du lot, ce type-là. Pas du genre à se laisser abattre. Il avait un style de vie très dangereux pour l’époque. (…)Il dénigrait tellement la classe dont il était issu : il en a pointé tous les défauts. »

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Oscar Wilde vu par Stefan Zweig

Stefan Zweig

Marie Stuart

Traduction d’Alzir Hella

Le livre de poche

1935

Après l’assassinat du mari de Marie Stuart, Stefan Zweig se demande quelle attitude un criminel doit adopter.

Marie Stuart pourrait rompre avec Bothwell, reconnu comme coupable par tous les Ecossais. Elle pourrait aussi feindre la douleur pour éloigner les soupçons qui pèsent sur elle.

Il est étonné car elle ne réagit pas.

Page 221 :

« De même la volonté d’Oscar Wilde s’effondre avant son arrestation. Ses amis l’ont averti, il a encore le temps, il a de l’argent, il pourrait prendre le train et mettre la Manche entre lui et la police. Mais non, il reste dans sa chambre à attendre on ne sait quoi, le miracle ou l’anéantissement. »

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Le lièvre aux yeux d’ambre

Edmund de Waal

Libres Champs 2010

Edition Albin Michel 2011

Flammarion 2015

Oscar Wilde

Page 121 :

« Pour écrire il me faut du satin jaune ».

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Oscar Wilde :

« J’ai mis tout mon génie dans ma vie et seulement mon talent dans mes œuvres », d’après André Gide.

 

Œdipe d'André Gide (costumes à la maison Jean Vilar à Avignon)

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Il finit tragiquement. Il meurt à quarante-six ans dans des conditions atroces dans l’hôtel d’Alsace. Il avait purgé deux ans de prison, avec travaux forcés, pour outrage aux mœurs à cause de son homosexualité (sodomie), suite à son procès en 1895. C’était interdit dans la société victorienne puritaine et c’était un crime très grave. Il s’affiche avec le jeune lord Alfred Douglass.

Il meurt d’une otite non soignée par manque d’argent. Elle se transforme en méningite encéphalique. Avait-il la syphilis ?

« La musique met l’âme en harmonie avec tout ce qui existe. »
Oscar Wilde.

La tragédie personnelle d’Oscar Wilde.

L’auteur du portrait de Dorian Gray a été condamné à deux ans de travaux forcés à cause de son homosexualité.

Oscar Wilde et l'austérité

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« L'irresponsabilité aggrave les fautes. »
Marcel Proust

Marcel Proust

Les arbres s'adressent aux humains en parlant.

A l'ombre des jeunes filles en fleurs

Deauville

Les Franciscaines

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Marcel Proust et Dave 
Chanson de 1975.
Il cite Proust  
"La Marseillaise"
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Grâce à Dave, la France redécouvre Proust version pop en 1975.

« Du Côté de chez Swann ».

En 1974, Dave est un chanteur clairement installé au sommet des hit-parades de l'époque.

 

Dave chante Du Côté de chez Swann (CBS) et, peu de temps après Vanina, qui fut un énorme succès en 1974 (numéro 1), la chanson proustienne envahit les ondes et les platines et devient un tube en France. Les « minettes » lui font même, à la sortie des galas ou des passages télé, signer le tome 1 de la Recherche, comme s'il en était l'auteur !

 

Du côté de chez Swann est une chanson interprétée par Dave, écrite par Patrick Loiseau et composée par Michel Cywie.

Paru en single en 1975, le titre rencontre un grand succès en France, se classant à la troisième place du hit-parade et s'écoulant à plus de 400 000 exemplaires.

 

Extrait des paroles :

 

« J’irai bien refaire un tour du côté de chez Swann
Revoir mon premier amour qui me donnait rendez-vous

 

Sous le chêne
Et se laissait embrasser sur la joue
Je ne voudrais pas refaire le chemin à l’envers
Et pourtant je paierais cher pour revivre un seul instant
Le temps du bonheur
A l’ombre d’une fille en fleur.

 

On oublie
Et puis un jour il suffit d’un parfum
Pour qu’on retrouve soudain
La magie d’un matin
Et l’on oublie l’avenir
Pour quelques souvenirs. »

Du côté de chez Swann - Paroles

Dave.

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Marcel Proust 

"Le désir fleurit, la possession flétrit toute chose".

"L'Humanité"

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Grande Traversée : Marcel Proust, cousu main.

Des lecteurs fervents, des artistes habités et des chercheurs sans entrave osent retourner le manteau des apparences proustiennes pour vous guider à travers les plis d'une œuvre colossale, regards sur le monde, qui défie le temps.

Ambitieusement”, ce livre serait “comme une cathédrale”, écrit Proust dans La Recherche. Effrayante vue de l’esprit qui fait immédiatement se dresser l’image d’une œuvre monumentale, symétrie parfaite, allées de phrases, travées de significations, saintes interprétations. Mais un trébuchement sur un pavé disjoint vient provoquer une irrésistible chute de la phrase. Plus humblement, conclut Proust, ce livre serait “tout simplement comme une robe”. Désirable, sensuelle, concrète, l'œuvre devient tissu moiré, trame de fils savamment entrecroisés, morceaux cousus et recousus à la main pour le corps qui va le porter. Un Proust trivial, sublime.

 

1. Marcel Proust, le manteau des apparences.
2. Le fil d'or.
3. L'étoffe du monde.
4. Les plis du temps.
5. Le palais de mémoire.
Les femmes oubliées du Père-Lachaise.

Une carrière, aussi hors du commun soit-elle, peut déboucher sur un oubli funeste partiel ou total.4

(…) Qui connaît la cartomancienne Marie-Anne Lenormand, l'espionne  Juliette Dodu ou l'aéronaute  Sophie Blanchard? Comment peut-on expliquer autant de destins de femmes effacés, minimisés ou réinterprétés à travers le prisme masculin? 

(…) «Une journée entière m'a été nécessaire pour trouver la tombe de la peintre  Constance Mayer, dépourvue d'inscriptions et avec pour seul indice une sculpture de caniche sur ladite sépulture.»

(…) Si le nom de Rosa Bonheur n'est pas inconnu des Parisien·nes, il est plus souvent associé à une guinguette du parc des Buttes-Chaumont qu'à l'artiste-peintre la plus célèbre du XIXe siècle.

(…) Longtemps éclipsée par la renommée de son illustre conjoint Robert Capa, Gerda Taro est pourtant l'une des premières femmes photojournalistes. 

(…) «Sophie Germain – rentière», peut-on lire sur le certificat de décès de cette femme, morte d'un cancer du sein en 1831.

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Publié dans histoire

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