Représentations de Jean Jaurès
Jean Jaurès
Meurtre
Député, tué
« A 21 heures 40 minutes, me trouvant de service rue Montmartre face le n° 146, mon attention a été appelée par le bruit de deux détonations, j'ai aperçu un individu qui faisait face au Café du Croissant et qui se retirait en arrière ; au même instant il cherchait à fuir vers la rue Réaumur, c'est à ce moment là que je l'ai arrêté.
Il a déclaré au Bureau de monsieur Gaubert, Commissaire de police, que la fenêtre du Café se trouvant ouverte il avait écarté de la main gauche le brise-bise et que de la main droite il avait tiré sur monsieur Jaurès (Député) qui dînait au dit Café et qui tournait le dos à la fenêtre... »
(…)
Signé : Marty, G
Posson
Le Commissaire de police : Gaubert
L'an 1914
Le 31 juillet
Interrogatoire de l'inculpé
Nous, Vincent Gaubert ;
Commissaire de police de la Ville de Paris, plus spécialement chargé du quartier de Mail (2e arrondissement), Officier de police judiciaire, auxiliaire de monsieur le Procureur de la République,
Continuant notre information,
Procédons comme suit à l'interrogatoire de l'inculpé :
Votre état civil ?R. Je refuse de répondre à aucune de vos questions touchant mon identité et le lieu de mon domicile.
Je vous dirai seulement que je reconnais que ce soir, au Café du Croissant, rue Montmartre, 146, j'ai vu, étant dans la rue, monsieur Jaurès attablé dans le café avec six ou huit personnes.
J'ai, de la main gauche, soulevé le brise-bise fermant le rideau et, de l'autre, de la main droite, j'ai tiré deux coups de revolver sur monsieur Jaurès qui me tournait le dos.
Si j'ai commis cet acte, c'est parce que monsieur Jaurès a trahi son pays en menant sa campagne contre la loi de trois ans.
J'estime qu'on doit punir les traîtres et qu'on peut donner sa vie pour une cause (sic).
Je ressens un profond sentiment de devoir accompli (sic).
Je n'ai rien à ajouter à ce qui précède.
Et il refuse de signer après avoir reçu lecture de sa déclaration.
Le Commissaire de police.
Signé : Gaubert
Au musée d'art et d'histoire de Saint-Denis:

Camille Ravot (1873 - 1945)
Buste de Jean Jaurès
Bronze
1914

Jean Jaurès est député et fondateur du journal L'Humanité en 1904.
Il participe à la création de la SFIO en 1905.
Humaniste et ardent pacifiste, il tente, en vain, d'empêcher le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Il est assassiné le 31 juillet 1914 à Paris, au café du Croissant, par le nationaliste exalté Raoul Villain.
Le 18 mars 1907, Jaurès publie dans L'Humanité un éditorial consacré à la Commune de Paris, qui oscille entre admiration et prise de distance.
S'il salue l'héroïsme de cette révolution et la tradition d'audace et d'espoir qui en a résulté dans l'esprit de la classe ouvrière française, il estime qu'une "révolution sociale, une révolution de propriété ne s'improvise pas par un coup de main sur le pouvoir".
Il conclut que "la victoire de la Commune aurait peut-être avancé de dix ans l'évolution de la IIIe République; elle n'aurait pas fait surgir du sol la République."
Camille Ravot rend ici hommage à ce grand orateur qui fut également son ami.

On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre.
Jean Jaurès

18 avril 1904 : lancement du journal L'Humanité avec pour directeur politique Jean Jaurès ,à retrouver
L'Humanité : journal socialiste quotidien
L'Humanité : journal socialiste quotidien -- 1904-04-18 -- periodiques
Le groupe Paprec renonce à poursuivre deux journalistes de l'Humanité et de l'Humanité Dimanche, suite à une forte mobilisation autour de nos collègues.
Communiqué commun du SNJ et du SNJ-CGT de l'Huma.

31 juillet 2018
Jean Jaurès
Hommage à Paris


Raymond Moretti
Jean Jaurès
1997
Toulouse
Voir aussi:
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Page 237 : Elle pense aux " gémissements tragiques de la femme et de la fille de Jaurès - prélude aux plaintes qui pendant quatre ans devaient sortir du cœur des femmes de France. " Elisabeth d...
http://bmasson-blogpolitique.over-blog.com/preview/67fcb87fb75a490005d9d13766c24e26f9c03cf9
Olivier Ponge lit Jean Jaurès « Notre But »
"Le nom même de ce journal, en son ampleur, marque exactement ce que notre parti se propose. C’est, en effet, à la réalisation de l’humanité que travaillent tous les socialistes. L’humanité n’existe point encore ou elle existe à peine. À l’intérieur de chaque nation, elle est compromise et comme brisée, par l’antagonisme des classes, par l’inévitable lutte de l’oligarchie capitaliste et du prolétariat. Seul le socialisme, en absorbant toutes les classes dans la propriété commune des moyens de travail, résoudra cet antagonisme et fera de chaque nation enfin réconciliée avec elles-mêmes une parcelle d’humanité.
De nations à nations, c’est un régime barbare de défiance, de ruse, de haine, de violence qui prévaut encore.
Même quand elles semblent à l’état de paix, elles portent la trace des guerres d’hier, l’inquiétude des guerres de demain : et comment donner le beau nom d’humanité à ce chaos de nations hostiles et blessées, à cet amas de lambeaux sanglants ? Le sublime effort du prolétariat international, c’est de réconcilier tous les peuples par l’universelle justice sociale. Alors vraiment, mais seulement alors, il y aura une humanité réfléchissant à son unité supérieure dans la diversité vivante des nations amies et libres. Vers ce grand but d’humanité, c’est par des moyens d’humanité aussi que va le socialisme. À mesure que se développent chez les peuples et les individus la démocratie et la raison, l’histoire est dissipée de recourir à la violence. Que le suffrage universel s’affirme et s’éclaire ; qu’une vigoureuse éducation laïque ouvre les esprits aux idées nouvelles, et développe l’habitude de la réflexion ; que le prolétariat s’organise et se groupe selon la loi toujours plus équitable et plus large ; et la grande transformation sociale qui doit libérer les hommes de la propriété oligarchique, s’accomplira sans les violences qui, il y a cent dix ans, ensanglantèrent la Révolution démocratique et bourgeoise, et dont s’affligeait, en une admirable lettre, notre grand communiste Babeuf.
Cette nécessaire évolution sociale sera d’autant plus aisée que tous les socialistes, tous les prolétaires, seront plus étroitement unis. C’est cette union, que tous ici, dans ce journal, nous voulons travailler. Je sais bien quel est aujourd’hui, dans tous les pays, l’âpreté des controverses et des polémiques contre les socialistes. Je sais quel est le conflit des méthodes et des tactiques ; et il y aurait enfantillage à prétendre couvrir ces oppositions d’une unité extérieure et factice. L’union ne peut naître de la confusion. Nous défendrons toujours ici, en toute netteté et loyauté, les méthodes d’action qui nous semblent les plus efficaces et les plus sûres. Mais nous ne voulons pas aggraver, par l’insistance des controverses et le venin des polémiques, des dissentiments qui furent sans doute inévitables, et que le temps et la force des choses résoudront certainement. Socialistes révolutionnaires et socialistes réformistes sont avant tout, pour nous, des socialistes. S’il est des groupes qui, ça et là, se laissent entraîner par passion sectaire à faire le jeu de la contre-révolution, nous les combattrons avec fermeté. Mais nous savons que dans les deux fractions socialistes, les dévouements abondent à la République, à la pensée libre, au prolétariat, à la Révolution sociale. Sous des formules diverses, dont quelques-unes nous paraissent surannées et par conséquent dangereuses, tous les socialistes servent la même cause. Et l’on verra à l’épreuve que, sans rien abandonner de nos conceptions propres, nous tâcherons ici de seconder l’effort de tous.
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Mais tout cela ne serait rien et toute notre tentative serait vaine ou même dangereuse si l’entière indépendance du journal n’était point assurée et s’il pouvait être livré, par des difficultés financières, à des influences occultes. L’indépendance du journal est entière. Les capitaux, dès maintenant souscrits, sont suffisants pour nous permettre d’attendre le développement espéré du journal. Et ils ont été souscrits sans condition aucune. Aucun groupe d’intérêts ne peut directement ou indirectement peser sur la politique de l’Humanité. De plus, nous avons inscrit dans les statuts que l’apport de travail fait par les collaborateurs du journal serait représenté par des actions appelées " actions d’apport " qui permettent à la rédaction et à la direction politique de faire équilibre dans la gestion de l’entreprise aux actions en numéraire. C’est, dans la constitution de notre journal, une garantie certaine d’indépendance. C’est à mon nom, comme directeur politique représentant la direction, que se sont inscrites ces actions d’apport. Ai-je besoin de dire que ce n’est là une spéculation ni de ma part, ni de la part de mes collaborateurs ? D’abord, les actions d’apport ne recevront une part quelconque de bénéfice que lorsque les actions représentant le capital en numéraire, celles qui ont été déjà souscrites et celles qui le seront plus tard, auront reçu un dividende de six pour cent. Mais surtout, par une lettre annexée à mon contrat de direction, je remets d’avance au conseil d’administration, composé d’hommes choisis parmi nos amis, les bénéfices éventuels qui pourraient ressortir aux actions d’apport, il devra en disposer pour développer le journal, pour améliorer la condition de tous les collaborateurs et pour contribuer à des ouvres de propagande socialiste et d’organisation ouvrière. Dans ces conditions, quand l’heure sera venue pour nous d’accroître le capital du journal, c’est en toute confiance que nous ferons un appel public à la démocratie et au prolétariat. Faire vivre un grand journal sans qu’il soit à la merci d’autre groupe d’affaires, est un problème difficile mais non pas insoluble. Tous ici, nous nous donnerons un plein effort de conscience et de travail pour mériter ce succès : que la démocratie et le prolétariat nous y aident."
Jaurès et LREM
Y'a un problème!
La droite se réveille et veut récupérer Jean Jaurès pour son profit. Ils font une politique violemment anti-sociale et se rêvent de "gauche"...
Jean Jaurès (1906) : « Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! ».

Nicolas Sarkozy, l'héritier de Jaurès?
Il nous a fait le même coup avec la tentative de récupération de Guy Moquet...

Jaurès botte en touche Macron

Jaurès à la fête de l'Humanité
CGT
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A la fête de "L'Humanité". 2019
Ernest-Pignon-Ernest
Emmanuel Lepage
Photos
Dessins
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Jean Jaurès : se syndiquer.
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Jean Jaurès et la vérité à dire.
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" Il ne suffit pas de flétrir et de dénoncer les scandales, il faut dire encore comment on entend les déraciner et en empêcher le retour"
-Jean Jaurès,
À l'assemblée nationale le 8 février 1893, à propos du scandale du Panama.
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Hommage à Jean Jaurès, figure de la lutte contre le "capitalisme tyrannique", comme il l'appelait, et pour la paix entre les peuples.
Fabien Roussel
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Jean Jaurès et la vérité
"Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire: c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe."
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« Faire sentir aux enfants l’effort inouï de la pensée humaine »
Jean Jaurès
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Jaurès et l'éducation
« « La démocratie a le devoir d’éduquer l’enfance ; et l’enfance a le droit d’être éduquée selon les principes mêmes qui assureront plus tard la liberté de l’homme. Il n’appartient à personne, ou particulier, ou famille, ou congrégation, de s’interposer entre ce devoir de la nation et ce droit de l’enfant. Comment l’enfant pourra-t-il être préparé à exercer sans crainte les droits que la démocratie laïque reconnaît à l’homme si lui-même n’a pas été admis à exercer sous forme laïque le droit essentiel que lui reconnaît la loi, le droit à l’éducation ? Comment plus tard prendra-t-il au sérieux la distinction nécessaire entre l’ordre religieux qui ne relève que de la conscience individuelle, et l’ordre social et légal qui est essentiellement laïque, si lui-même, dans l’exercice du premier droit qui lui est reconnu et dans l’accomplissement du premier devoir qui lui est imposé par la loi, il est livré à une entreprise confessionnelle, trompé par la confusion de l’ordre religieux et de l’ordre légal ? ».
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(…) C'est un texte intéressant. Il faut rappeler qu'il s'agit du jeune Jean Jaurès, à l'époque où il publie cette lettre. Jeune agrégé de philosophie, il a enseigné durant trois ans et il vient d'être élu député : le plus jeune député de France. C'est un républicain de progrès. Il n'est pas encore le Jaurès socialiste, leader d'un grand parti, que nous connaîtrons plus tard.
(…) C'est une lettre pour les exhorter à être à la hauteur de leur tâche. En gros, il leur dit "Votre tâche n'est pas d'être au niveau du déchiffrage, au niveau du comptage, au niveau d'un primaire rudimentaire. Vous avez une grande tâche : c'est de libérer et de projeter dans l'avenir les jeunes Français".
(…) C'est une confiance très, très grande dans les capacités de chacun. Jaurès croit à l'éducabilité.
(…) C'est un gouvernement (= actuel, NDLR) qui tend, en tout cas dans ces aspects de l'Éducation nationale, à travers la figure du ministre, plutôt à la défiance qu'à la confiance.
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Texte de Jaurès lu aux élèves : "C'était une époque où on croyait en l'avenir"
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé qu'un texte de Jean Jaurès serait lu le 2 novembre aux élèves. Cette décision fait suite à l'assassinat terroriste de Sam...
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Jean Jaurès
Boulevard de Belleville
Paris
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Fête de l'Huma 2021.
Jean Jaurès
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Jean Jaurès
Révolution sociale et révolution des consciences et des volontés.
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Jean Jaurès
Gisors
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