Le cénotaphe de Camille Claudel à Montfavet.
Camille Claudel – Cénotaphe-
Un cénotaphe — du grec κενοτάϕιον : kenos (vide) et taphos (tombeau) — est un monument funéraire qui ne contient pas de corps, élevé à la mémoire d'une personne ou d'un groupe de personnes, et dont la forme rappelle celle d'un tombeau.
C’est le contraire du mausolée.
Les Monuments aux morts sont des cénotaphes.
Celui de Camille Claudel a été inauguré en 2008 dans le cimetière de Montfavet. C’est son arrière petite nièce, Mme Reine-Marie Paris qui en est à l’origine pour réparer l’oubli souhaité par la famille Claudel et son entourage.
Rodin et Paul Claudel n’ont pas souhaité affronter la mère de Camille qui a fait interner sa fille six jours après le décès de son mari. Ils restaient ainsi tranquilles dans leur vie, à l’abri des soucis et des scandales qu’ils redoutaient. Ce manque de générosité a isolé Camille qui a fait face à la misère sociale et affective comme elle a pu. Elle s’est repliée sur elle-même. Ce n’était pas assez.
Camille est morte de faim pendant la seconde guerre mondiale. Le maréchal Pétain, son gouvernement et les autorités allemandes ne souhaitaient pas nourrir les « aliénés ». La nourriture produite dans l’enceinte de l’hôpital psychiatrique est partie a été donnée aux malades « physiques » au lieu d’être consommée sur place. Le froid dans les cellules a aussi été une des raisons des décès de cette période.
Paul Claudel a laissé sa sœur aller dans la fosse commune. Son catholicisme dogmatique porté par des valeurs morales strictes l’a guidé dans ses choix de vie pour sa sœur, jusqu’au bout.
« Mon grand désir, mon idéal est de mettre dans les formes que je tire de la pâte, une idée !
L’idée ne me suffit pas ; je veux l’habiller de pourpre et la couronner d’or. »
Camille Claudel.
« Il y a toujours quelque chose d’absent qui me tourmente. »
Camille Claudel.