Fouquet : la punition reportée sur le fils. Jean de La Fontaine - Richelieu
Fouquet : la punition reportée sur le fils.
Notes prises à partir du livre de Paul Morand, « Fouquet ou Le Soleil offusqué ».
Editions histoire Folio.
Gallimard, 1961.
Une affaire d’Etat éclate en 1626. Le maréchal d’Ornano, les deux Vendôme sont arrêtés.
Chalais, un favori de Louis XIII est gardé à vue.
Une chambre de Justice criminelle est instituée par un décret royal.
Le maître des requêtes est Nicolas Fouquet. Il a pour fils le futur surintendant du royaume.
Son parent Christophe Fouquet est procureur général.
J Lair, biographe de Fouquet a évoqué « la secrète horreur de cette procédure abominable, dirigée et falsifiée par Richelieu, sanctionnée sans preuves par une chambre de justice servile. »
Henri de Talleyrand, comte de Chalais, est ami de Louis XIII depuis l’âge de sept ans. Il est ambitieux et léger.
Il se mêle aux intrigues tissées autour de la reine Anne d’Autriche et du frère de Louis XIII, Gaston d’Orléans*, et il manigance contre le ministre Richelieu et son autorité grandissante. Ils projettent son assassinat.

Frans Pourbus (attribué à)
1569 – 1622
Gaston d'Orléans enfant
Vers 1611
Huile sur toile

Tête du buste de Gaston d'Orléans
Gaston s'est fait représenter en Hercule revêtu de la peau du lion de Némée. Le buste avait été sculpté par Jacques Sarrazin, sculpteur de Louis XIII vers 1635. Décapité à la Révolution comme toutes les effigies royales ou princières, le buste n'a été restitué qu'en 1915 par le sculpteur blésois Alfred Halou, élève et collaborateur de Rodin.
Sur toute la surface de la sculpture, on note des petites croix au crayon qui sont autant de repères pour le passage de cette étude en plâtre à la réalisation du buste définitif.
Il est le frère de Louis XIII
La naissance du dauphin (le futur Louis XIV) en 1638 le prive du rang de premier héritier de la couronne.
Il est chef de l'armée contre les Espagnols en 1644 et 1645.
Il participe à la Fronde et Mazarin le fait exiler dans son château de Blois en 1652 où il meurt en 1660.
*
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Anne Marie Louise d’Orléans, dite la Grande Mademoiselle, née le 29 mai 1627 et morte le 5 avril 1693, fut duchesse de Montpensier, dauphine d'Auvergne, comtesse d'Eu et de Mortain et princesse de Joinville et de Dombes. Fille de Gaston d'Orléans et de Marie de Bourbon et petite-fille du roi Henri IV, elle était la cousine germaine de Louis XIV.
La Grande Mademoiselle n'a pas hésité à tenir tête à son père, Gaston d’Orléans, et au Roi Soleil au sujet de mariages qu'ils voulaient lui imposer ou de sa colossale fortune — qu'elle a tenu à gérer elle-même, à sa majorité, devenant ainsi une redoutable femme d'affaires.
Chassée du Louvre à cause de sa vie licencieuse, la duchesse de Chevreuse, pour profiter de sa proximité avec le roi, séduisit le comte de Chalais qui se compromit en parlant à tort et à travers. Le Cardinal utilisera le comte de Chalais pour frapper indirectement Anne d’Autriche et Gaston d’Orléans, trop hauts placés et inatteignables.
Le comte de Chalais subit les interrogatoires sous la promesse de torture et fait des aveux suivis de rétractations. La duchesse de Chevreuse, épouvantée, le charge.

Richelieu
cour Napoléon
Paris
Chalais lâcha : « Si Dieu appelait le Roi, Monseigneur (Gaston) pourrait épouser la Reine. »
Devenu inutile, Richelieu le livra au bourreau qui s’y reprit à trente fois…
Louis XIII fut moins dur que les conclusions de Christophe Fouquet qui le condamnait à avoir la tête tranchée, le corps coupé en quatre morceaux exposés aux quatre portes de la ville, ses biens confisqués et sa postérité déclarée ignoble.
Nicolas Fouquet fut un des juges, à plat ventre devant le Cardinal, qui condamnèrent Chalais.
« Comme dans ces tragédies antiques où apparaît la punition du père reportée sur le fils, le surintendant sera à son tour victime d’une juridiction d’exception, composée de juges serviles, et l’on verra surgir à nouveau, fatale à Fouquet, cette même duchesse de Chevreuse, fatale à Chalais. »

Laurent de la Hyre (école française d’après)
Paris, 1606 – 1656
Huile sur toile, vers 1630
La défaite des Anglais en l’Ile de Ré
Musée d’art et d’histoire de Bayeux
Cette scène de bataille affirme la suprématie de l’autorité royale, à laquelle s’associe pleinement le pouvoir épiscopal. Elle relate l’écrasement des troupes anglaises sur l’Ile de Ré, le 8 novembre 1627. Cette défaite annonce la reddition de la Rochelle un an plus tard, dernière place forte protestante du royaume, dont le siège est opéré sous les ordres de Richelieu.
Musée d’art et d’histoire de Bayeux

Richelieu sur le fronton de la mairie de Paris

Luigi Secchi
Cremone, 1853 – Miazzina, 1921
D’après Giovanni-Lorenzo Bernini dit le Bernin
Naples, 1598 – Rome, 1680
Buste du cardinal de Richelieu
Musée d’art et d’histoire de Bayeux


Portrait de Richelieu
17e s
Musée Boucher de Perthes

Buste du cardinal de Richelieu
Jean Warin
1604 - 1672
Bronze
1643
Musée Jacquemart André
Paris
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Rosa "Cardinal de Richelieu".
Abbaye Saint-Georges-de-Boscherville.
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Richelieu.
Dessin à Richelieu.
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Richelieu.
Statue à Richelieu.
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Richelieu
Mon aquarelle
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La duchesse de Chevreuse,
Louis XIV sera jaloux de Fouquet toute sa vie durant. Le château de Versailles ressemblera à celui de Vaux dont les meubles ont été confisqués par Louis XIV et il protégera les artistes tout comme l'avait fait Fouquet.
Château de Versailles
Jean de La Fontaine
1621 – 1695
Ecrivain Fabuliste
Par J.M Ramus 1887
Au moment de la disgrâce de Nicolas Fouquet, le surintendant de Louis XIV, La Fontaine prend courageusement la défense de son ancien protecteur et adresse au roi L’Elégie aux nymphes de Vaux. Cette fidélité, qui est la marque de son indépendance d’esprit, lui vaut jusqu’à la fin de sa vie d’être tenu en lisière de la Cour et des faveurs royales.
A l’âge de quarante-trois ans, il fait une entrée remarquée sur la scène littéraire avec la publication de ses Contes. Mais c’est à ses recueils de Fables (publiés entre 1668 et 1693) qu’il doit surtout sa célébrité.

Jean de La Fontaine
cour Napoléon
Paris

Jean de La Fontaine
Le renard et le corbeau
Paris
Simon Sebag Montefiore
La grande Catherine & Potemkine
Une histoire d'amour impériale
Livre de Poche – Calmann – Lévy – 2000
Page 1045 :
Paradoxalement, le nom de Potemkine, entretenu par l'autocratie tsariste, devint le symbole du bolchevisme. A Odessa, l'escalier Richelieu fut rebaptisé « l'escalier de Potemkine », de sorte qu'aujourd'hui la statue du duc français surplombe un escalier qui porte le nom de « l'homme extraordinaire » qu'il admirait tant.

Nicolas Fouquet par Lacratelle
Huile sur toile
Châteaux de Versailles et Trianon
Il fut emprisonné à Vincennes.
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Vaux le Vicomte, élévation de la cour du château.
Bois-Héroult
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