La laïcité et l'école
La laïcité et l’école.
Consacrée par la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, la laïcité est une valeur fondatrice et un principe essentiel de la République. Elle est néanmoins aujourd’hui confrontée au développement de revendications culturelles et religieuses, souvent d’ordre identitaire.
La Constitution de la République énonce ainsi la priorité qui doit être donnée à l'enseignement public :"L'organisation de l'enseignement public, gratuit et laïque est un devoir de l'État".
" L'instruction primaire obligatoire, c'est le droit de l'enfant qui, ne vous y trompez pas, est plus sacré encore que le droit du père".
Jean-Paul Scot
Il a été agrégé d'histoire, longtemps professeur en chaire supérieure (CPGE), en classes préparatoires littéraires, en khâgne moderne au lycée Lakanal de Sceaux.
Il est historien et auteur de « Jaurès et le réformisme révolutionnaire », « La Russie de Pierre le Grand à nos jours » (Armand Colin, 2000), « Un poète en politique : les combats de Victor Hugo » (Flammarion, avec Henri Pena-Ruiz, 2002) et « L'État chez lui, l'Église chez elle ». Comprendre la loi de 1905, (Seuil, 2005).
Jean-Paul Scot.
Lettre ouverte au président de la République sur ce qu’est et n’est pas la laïcité.
L’Eglise catholique n’est plus depuis la loi de 1905 un « établissement public du culte », plus une « institution de droit public » comme elle le fut sous le régime concordataire des cultes reconnus de 1802 à 1905. Elle est un organisme de droit privé à but non lucratif comme toutes les autres associations, partis ou syndicats.
(…) Vous citez quarante fois l’Eglise, et cinq fois la papauté, mais seulement quinze fois les « catholiques » : vous vous adressez bien plus au haut clergé qu’aux fidèles.
(…) Bafouant ouvertement le principe de séparation, vous présentez l’Eglise et l’Etat comme des partenaires et des alliés suivant un « chemin commun » bien que relevant de « deux ordres institutionnels différents ».
(…) La « réparation » appartient au vocabulaire des prélats catholiques depuis la Contre-Réforme et plus encore des papes ayant condamné comme « diaboliques » les idéaux de 1789, mais aussi des opposants les plus acharnés à la loi de séparation des Eglises et de l’Etat et à la suppression du budget des cultes en 1905.
(…) Pire encore, vous invitez l’Eglise à se mettre au service de l’Etat et à « initier, entretenir et renforcer le libre dialogue avec l’islam », à prendre la tête du « dialogue interconfessionnel » et à repenser « la relation entre religions, société et puissance publique ».
(…) Vous prônez un néo-cléricalisme qui devrait être le complément d’âme d’un monde sans âme.
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Lettre ouverte au président de la République sur ce qu'est et n'est pas la laïcité
C'est en toute connaissance de cause que vous avez répondu avec solennité à l'invitation inédite que vous avez reçue de la Conférence des évêques de France. Vous venez ainsi de confirmer av...
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