Robert Desnos, mort pour la France libre
Je n’oublie pas notre Robert Desnos,
Qui mourra dans un camp de concentration,
En 1945, dans la République Tchèque, à Tézérin
Car il ne voulait pas que les Ligues fascistes dominent.
Il est déclaré mort pour la France
Par le gouvernement français.

Un hibou à Marseille

Musée Calvet
Avignon
Entrée gratuite
Albarello à décor végétal « beretino »
Venise, XVIIe siècle
Au revers : un hibou et des fleurs.
Faïence
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Oiseau
Hibou
Harfleur
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Dieu hibou
100 - 800 après J-C.
Paris
Musée de l'Architecture
Les Incas
Ses jambes sont humaines. Il a des ailes à la place des bras. Un serpent à deux têtes de félin se dresse au-dessus de lui. La nuit et le jour sont unis. L'arc-en-ciel et la voie lactée coulent au-dessus de nos têtes.
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Cimetière du Montparnasse
Robert Desnos
1900 – 1945
Ernest Pignon Ernest
Robert Desnos, Paris, 2001
Pierre noire et encre sur papier.
Desnos se disait né sous le signe de la tour Eiffel. Entre le pont au Change et la tour Saint-Jacques, Ernest Pignon Ernest a repéré un mur métallique de l'époque qui correspond à l'emplacement de la rue de la Vieille Lanterne où Nerval s'est pendu « une nuit noire et blanche ».
Aragon réunit les deux poètes dans un alexandrin :
« Tu portais dans ta voix comme un chant de Nerval
Quand tu parlais du sang jeune homme singulier. »
Comme symboles, Ernest Pignon Ernest a ajouté l'étoile de mer, la peau douce des gants blessés* de La Liberté ou l'amour !, les yeux d'Amphitrite pour le sommeil lumineux et une ombre au front de Nerval.

*
Eugène Windeck
Boîte à gants, 1905
Edité par la maison ADT de Pont-à-Mousson
Modèle primé au concours de l’Ecole de Nancy en 1905.
Carton laqué.
Musée des Beaux-Arts
Nancy
« La poésie de Desnos est celle du courage », où « l’idée de liberté court comme un feu terrible », dit Eluard au retour des cendres de son ami. Né avec le siècle et le cinéma, Desnos fut de toutes les aventures de son époque, surréaliste notamment. Auteur d’une force et d’une simplicité rares, résistant jusqu’à en mourir, il succombe au camp de Terezin le 8 juin 1945.
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Robert Desnos
Paris
L'Association
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« Un jour, je te décevrai, et ce jour-là, j’aurai besoin de toi. »
Robert Desnos
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Le 22 février 1944, Robert Desnos est emporté par la Gestapo. Il sera déporté à Auschwitz et enfin à Floha, il mourut à Terezin, camp tchèque, à la libération. Il parviendra toutefois à écrire cette lettre à sa femme, Youki :
"J'aurais voulu t'offrir 100 000 cigarettes blondes, douze robes des grands couturiers, l'appartement de la rue de Seine, une automobile, la petite maison de la forêt de Compiègne, celle de Belle-Isle et un petit bouquet à quatre sous. En mon absence achète toujours les fleurs."
La légende dit que sur son lit de mort, il récita à l'infirmière ces vers d'Apollinaire :
"J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends."
Desnos fut déporté après que les allemands découvrirent dans la reliure d'un livre une liste de noms parmi lesquels celui d'Aragon. Avant de partir, il donna son stylo plume à Youki lui chuchotant : "Je viendrai le chercher, où, qu'importe.".
Loutch.
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