Un chant de Maria Malibran - Mexique - Elisabeth Vigée-Lebrun - Othello

Publié le par bmasson-blogpolitique

 

Sandrine Willems

Una voce poco fa

Un chant de Maria Malibran

Editions Autrement, 2000

 

Elle a eu une enfance difficile. Sa mère, actrice, froide comme un glaçon, est comparée à du marbre. Triste, l’était-elle de son naturel ou son mari l‘a-t-il cassée. Avait-elle au fond d’elle un réservoir de tendresse qui s’est évaporé face aux remarques blessantes de son mari ? Son père  battra Maria pour en extraire cette voix cristalline de chanteuse de grands airs, son grand trésor personnel. Ils chanteront sur scène ensemble. Il comptera énormément dans sa vie. Elle se rebellera contre lui après sa mort qu’elle apprendra par le journal, son père refusant de la revoir après sa fuite du Mexique*.

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Le Mexique sur un mur d'un restaurant à Marseille:

Graph

La mort mexicaine danse

Marseille

 

Graph

La mort, au  Mexique, joue de la guitare

Marseille

 

Un premier mariage pour échapper à son père. Sans amour. Pire, après avoir connu les coups paternels, elle va être volée par ce mari intéressé. N’ayant plus rien à perdre, sauf elle-même, elle s’enfuit, rêvant d’un « bras sur lequel s’appuyer mais qui ne pouvait exister ».

Une phase de repos et de paix. Bellini. Il tombe amoureux de sa voix et l’emmène en Italie. Malheureusement, il mourra quelques mois plus tard, un an avant Maria.

Une rivale, la Pasta (Giuditta Pasta). Elles rivalisent en vocalises sur les airs de Donizetti, Rossini et Bellini. Pour se venger, elle épouse un de ses anciens amants. L’a-t-elle aimé ? Il l’emmène à Bruxelles.

 

Et l’accident de cheval. A vingt-huit ans. En pleine gloire. Elle était enceinte. Ruade ? Traînée à terre par le cheval ? Toujours est-il que cet accident provoquera sa mort. Musset* serait, lui aussi, tombé amoureux de sa voix.

Son second mari se battra contre les autorités qui voulaient la garder à Manchester. Il l’emportera avec lui à Bruxelles.

 

Maria Malibran, dite la Malibran, à l'origine María-Felicia García, née le 24 mars 1808 à Paris et morte le 23 septembre 1836 à Manchester, est une artiste lyrique française d'origine espagnole.

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Page 103 – Ode à la Malibran :

En 1950, Nita et lui sont engagés par Robert Dhéry dans le spectacle Dugudu qui présente une série de sketches. Il se souvient que le spectacle « comportait L’Ode à la Malibran que disait Robert Destain. Un gag toutes les quinze secondes. ».

 

Michel Serrault

…vous avez dit Serrault ?

Edition Florent Massot – 2001

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Lorenzaccio

d'Alfred de Musset

Par Jacno

Marcel Jacno

1904 - 1989

Maison Jean Vilar

Avignon

08 19

 

Graphiste, typographe, Jacno est un homme de caractère(s). Il crée son alphabet pour ses affiches.

A la fin des années 1920, il travaille pour le cinéma. Dessinateur, il publie des caricatures dans la presse.

En 1947, il finalise le conditionnement du paquet de cigarettes des « Gauloises » (signature émise à un milliard et demi d’exemplaires par mois). Il travaille pour les parfumeurs.

Il travaille la mise en page dans les journaux (Ici Paris, Radar, Détective), dans l’édition (Julliard, Denoël, Hachette), dans les ouvrages (la Bible).

En 1951, il rencontre Jean Vilar. Il contribue à développer la notoriété du TNP, puis de nombreux théâtres parisiens.  

La cantatrice italienne Cecilia Bartoli rend hommage à la Malibran en 2007 en sortant un album, ‘Maria’, qui lui est entièrement consacré.

Musée Calvet

Avignon

Entrée gratuite

 

Elisabeth Vigée-Le Brun*

Paris, 1755 – Paris, 1842

Portrait de la cantatrice Giuseppina Grassini

Vers 1820 – 1825

Huile sur toile

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Elisabeth Vigée-Lebrun

Paris, 1755 – 1842

Portrait de la duchesse d’Orléans                     

Vers 1789

Huile sur toile

Musée des Beaux-Arts

Marseille

 

 

Elisabeth-Louise Vigée-Le Brun

France – 1755 – 1842

Portrait de la comtesse Kagenk (1778 – 1842) en Flore

Huile sur toile

Musée d’Assezat

Fondation Bemberg

Toulouse

 

Louise Elisabeth Vigée-Lebrun

Paris, 1755- 1842

Portrait de jeune femme inconnue

1775

Huile sur toile

Cette œuvre est réalisée peu avant son mariage avec le marchand et restaurateur de tableaux, Jean-Baptiste Pierre Lebrun. Ses Souvenirs (1835-1837) qui donnent la liste de ses œuvres ne permet pas d’identifier le modèle.

Musée des Beaux-Arts

Caen

 

                   Madame Vigée Lebrun sur le fronton de la mairie de Paris 

Elisabeth Louise Vigée Lebrun

Paris, 1755 – 1842

Bacchante

1780- 90

Hôtel de Nissim de Camondo

Paris

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Elisabeth Louise Vigée Lebrun

Paris, 1755 – 1842

Geneviève Le Couteulx du Molay

1788

Hôtel de Nissim de Camondo

Paris

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Elisabeth-Louise Vigée Le Brun 
1755 - 1842
Portrait de la comtesse Skavronskaïa 
Huile sur toile
1790
Musée Jacquemart André

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Elisabeth Vigée Le Brun 
Paris - 1755 - 1842
Portrait du peintre Joseph Vernet (1714 - 1789)
Lens Louvre 
1778
Huile sur toile
 
L'artiste, célèbre pour ses paysage et ses marines, est représenté dans son atelier. Il a encouragé la jeune Elisabeth Vigée Le Brun à travailler d'après nature et soutient plus tard son admission à l'Académie en 1783.

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Sylvain Ledda

Ravel

Editions Gallimard, 2016

 

Page 34 :

Ravel obtient le Premier Prix en 1891 au Conservatoire de musique de Paris. « Cette promotion lui permet de rejoindre Vines dans le cours supérieur, tenu par Charles de Bériot, fils des célèbres Maria Malibran (1808 – 1836) et Charles Auguste de Bériot (1802-1870), violoniste belge. »

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Page 190 :

Legouvé explique à Elisabeth de Gramont qu’il avait été fort amoureux de la Malibran. « Il l‘avait vue, elle avait chanté pour lui à Naples. »

Elisabeth de Gramont

Les Marronniers en fleurs – Mémoires, 2

Les Cahiers Rouges – Grasset – 2018 – Première édition en 1929

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P 294 :

Louis Jouvet raconte une anecdote auquel il ne croit pas et qui s’est passée entre Adolphe Nourrit, 
célèbre ténor de l’époque, et madame Malibran. Ils jouent tous les deux le troisième acte d’Othello*. L’actrice se jette à terre et implore « Trucidimi se vuoi, perfido! ingrato! » (Tuez-moi si vous voulez, méchant! Ingrat!). « Ce dernier mot, « ingrato » fut dit avec un accent si vrai, une expression si déchirante que le ténor Nourrit resta stupéfait et comme fasciné ».

Il est tétanisé et oublie de chanter à son tour. Revenu à lui, il aurait dit : « Heureusement (…) que le prestige qui vient d’agir sur moi agit en même temps sur vous. Pardonnez et permettez-nous de recommencer. »

Louis Jouvet pense que l’on ne peut pas être sublime deux fois de suite et qu’un ténor ne peut pas avoir tant de sang-froid.

 

Louis Jouvet

Témoignages sur le théâtre

Edition Champs arts 2009

Editions Flammarion 1952

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Othello

Orson Welles - 1915 - 1985.

1952 - Palme d'or du Festival de Cannes.

"La Marseillaise"

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Peintres Femmes : l'exposition dévoilée par la commissaire

Peintres femmes » est un combat contre l'oubli. Au-delà des grands noms de la peinture au féminin (Élisabeth Vigée Le Brun, Adélaïde Labille-Guiard, Marguerite Gérard ou encore Constance Mayer), l'exposition vise à vous faire (re)découvrir une trentaine d'artistes, longtemps ignorées ou oubliées. Un travail de réhabilitation est aujourd’hui engagé par les historiens pour faire enfin reconnaitre leur apport à l’histoire de l’art. Martine Lacas, commissaire de l'exposition, revient sur ce parcours riche de 70 œuvres, réunies aujourd'hui de manière inédite afin de changer la perception de l'histoire du début du 19ème siècle. Le Musée du Luxembourg est prêt à vous accueillir pour l’exposition "Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d’un combat" dès que la situation sanitaire le permettra.

 Peintres Femmes - Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais. Cette exposition bénéficie du soutien de La Vallée Village

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Elisabeth Vigée Le Brun en autoportrait.

L'Humanité

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Dans ses Souvenirs, Elisabeth Vigée le Brun :

« Je tâchais, autant qu’il m’était possible, de donner aux femmes que je peignais l’attitude et l’expression de leur physionomie ; celles qui n’avaient pas de physionomie, on en voit, je les peignais rêveuses et nonchalamment appuyées. »

 

« Cet admirable tableau représente une des femmes de Rubens ; son grand effet réside dans les deux différentes lumières que donnent le simple jour et la lueur du soleil, et peut-être faut-il être peintre pour juger tout le mérite d’exécution qu’a déployé là Rubens. Ce tableau me ravit et m’inspira au point que je fis mon portrait à Bruxelles en cherchant le même effet. Je me peignis portant sur la tête un chapeau de paille, une plume et une guirlande de fleurs des champs, et tenant ma palette à la main. Quand le portrait fut exposé au salon, j’ose vous dire qu’il ajouta beaucoup à ma réputation. Le célèbre Muller l’a gravé ; mais vous devez sentir que les ombres noires de la gravure enlèvent tout l’effet d’un pareil tableau.
Peu de temps après mon retour de Flandre, en 1783, le portrait dont je vous parle et plusieurs autres ouvrages décidèrent Joseph Vernet à me proposer comme membre de l’Académie royale de peinture.
Les clairs sont au soleil ; ce qu’il me faut appeler les ombres, faute d’un autre mot, est le jour. »

Elisabeth Vigée Le Brun a peint, tout au long de sa carrière, de nombreux autoportraits où elle apparaît seule ou avec sa fille Julie. Le fond est en général neutre et les modèles portent des vêtements simples et non les vêtements d’apparat qui dominaient encore dans les portraits de l’aristocratie.

Elisabeth Vigée Le Brun.
Elle fuit la France révolutionnaire.
Elle peint l'aristocratie en exil.
Elle est hantée par l'exécution de ses ami-e-s.
"L'Humanité"
07 22
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Publié dans histoire

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