La musique jouée sans papiers. Bohémien-ienne.

Publié le 9 septembre 2015 par bmasson-blogpolitique

La musique jouée sans papiers.

Ils jouaient de l’accordéon

S’installant au pied des maisons.

Ils venaient de nulle part

Et quêtaient leur quote-part.

Aux premiers rayons de soleil,

Ils butinaient, tels des abeilles,

Et demandaient aux passants

De leur donner quelques cents.

Ils n’avaient pas fréquenté le Conservatoire,

Sinon, ils ne joueraient pas sur les trottoirs.

Ils n’étaient pas, non plus, chansonniers,

Mais avec ces sous, ils pouvaient manger.

Ils espéraient être tolérés.

Ils savaient qu’ils n’étaient pas aimés.

Ils voulaient seulement jouer.

C’est mieux pour quémander !

Un jour, une voisine se mit à crier :

« Retournez d’où vous venez !

C’est toujours le même air que vous jouez !

Rentrez chez vous, allez ! »

Elle n’en pouvait plus

De ces musiciens de rue…

Cela faisait plusieurs jours qu’ils jouaient

Et ça commençait à l’exaspérer.

Elle haïssait les étrangers.

Le travail aux Français !

Elle n’aimait pas partager.

Et encore moins les supporter.

Une passante, spectatrice de la scène,

Voulut lui dire sa gêne et sa peine

D’entendre des propos tant racistes.

Mais l’autre était belliciste.

Elle éructa plusieurs fois,

Ouvrant et fermant

Ses volets colériquement

Pour cracher son venin maladroit.

Ils hésitèrent,

Se consultèrent.

Elle pouvait appeler la maréchaussée

Pour un nouveau contrôle d’identité.

Ils n’avaient pas de papier.

Plusieurs fois, ils ont été contrôlés

Et à chaque fois, étaient expulsés.

Mais, plus tard, ils revenaient.

Ils aimaient, aux beaux jours,

Vivre, « pour toujours »,

Dans cet ELDORADO,

Ce pays où tout est beau !

Car il est un lieu idyllique

Qui attire, tant il est magnifique !

Et ils ne veulent pas en être chassés,

Surtout au début de l’été.

C’est pourquoi, ce jour-là,

Ils se sont poussés.

De place, ils ont changé

Pour ne pas la déranger…

Brigitte Masson.

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Gino Severini

Bohémien jouant de l'accordéon

1919

Peinture à l'huile

Quel est le pays d'origine de l'accordéon ?

En réalité, c'est en 1829 qu'on trouve pour la première fois le terme accordéon, ou plutôt «accordion », qui reste encore aujourd'hui le nom anglais. L'invention est attribuée à Cyrill Demian, un facteur de piano et orgues à Vienne, en Autriche.

Quel est l'autre nom de l'accordéon ?

Mais aussi harmonium, concertina, harmonica, bandonéon.

Quel type d'instrument est l'accordéon ?

Accordéon : la petite histoire...

L'accordéon est un instrument de musique à vent de la famille des bois. On lui connaît plusieurs noms, pas toujours très flatteurs, tels que piano à bretelles, piano du pauvre, boîte à frisson, branle-poumons ou encore calculette prétentieuse.

Yvette Marie Eugénie Hornère, dite Yvette Horner, née le 22 septembre 1922 à Tarbes et morte le 11 juin 2018 à Courbevoie, est une accordéoniste, pianiste et compositrice française.

Quel est le plus grand accordéoniste du monde ?

Jaloux de nos grands accordéonistes tels que Yvette Horner ou André Verchuren, en 2000 les italiens ont décidé de riposter en construisant le plus grand accordéon jouable du monde. Giancarlo Francenella a ainsi réalisé l'exploit de confectionner un instrument de 2 m 53 de haut, 1,90m de large et de 85 cm de profondeur.

Qui a habillé Yvette Horner à la fin de sa carrière ?

Le couturier Jean Paul Gaultier, dont elle a été une égérie, avait conçu la pochette et ses derniers costumes de scène.

La jeune Yvette monte régulièrement sur la scène du Théâtre Impérial de Tarbes (une entreprise familiale) et s'affirme progressivement.

Tout au long de sa carrière elle a adapté l'accordéon à de nombreux styles de musique.

Virtuose de l'accordéon, reine du bal musette. Hors norme.

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Mandoline

Blois